Le soleil qui s’est levé ce matin sur Champéry est venu illuminer la première journée d’une semaine à l’accent mondial puisque, à partir de mercredi et jusqu’à dimanche, vont se disputer en Suisse les Championnats du Monde de VTT. Ce seront les derniers pour Fabien Barel (Mondraker Factory Team), l’emblématique descendeur français, qui a confirmé son retrait des compétitions internationales après la course des Mondiaux, dimanche prochain. « Il est temps de tourner une page, a annoncé le double champion du monde DH, sacré en 2004 et 2005. Je vais bien sûr rester investi dans le VTT pour aider le sport et partager mon expérience engrangée tout au long de ces années. La compétition aura été pour moi une véritable école de la vie. J’ai beaucoup appris sur moi, comment repousser mes limites mentales, apprendre sur les autres. »

Entamée en 1995, la carrière de Fabien Barel aura été une succession de joies immenses et de chutes douloureuses. Le quotidien d’un casse-cou ! Et c’est d’ailleurs un énième accident survenu l’année passée qui a déclenché la sonnette d’alarme et l’appel de la raison pour ce pilote passionné, qui aura offert au VTT français quelques-unes de ses plus belles minutes d’émotion. Trois titres mondiaux, le premier chez les Juniors à Mont-Sainte-Anne en 1998, les deux suivants dans la cour des grands aux Gets en 2004 puis à Livigno en 2005. Six titres de champion de France, le dernier en 2009, et presque autant de manches victorieuses en Coupe du Monde. Mais à 31 ans, et après seize années passées au top niveau, le temps est venu pour Fabien Barel de se consacrer à de nouveaux projets. D’un ton ferme, il a choisi de mettre un terme à sa carrière. Et rien ne l’empêchera de porter ce point final, pas même une nouvelle blessure.

Car c’est encore une chute qui a envoyé valser Fabien Barel il y a quelques jours alors qu’il s’entraînait sur les pistes de Champéry. « Je me suis cassé quatre côtes à l’entraînement mais peu importe le niveau de douleur, je prévois d’être au départ du Championnat du Monde pour avoir l’immense plaisir de passer la ligne d’arrivée une fois de plus. » Ce sera la dernière avant que le champion niçois ne se tourne vers de nouveaux objectifs.