Les prévisions météo avaient donc vu juste. Une amélioration était prévue pour aujourd’hui, eh bien c’est vrai ! 2 degrés en plein cœur de la station du Lioran ce matin. Certes, le sentiment de froid, là-haut au départ de l’Enduro à 6h00 du matin, est encore bien en-dessous de 0, mais ce qui change tout, ce sont les précipitations qui ont enfin appuyé sur stop et ça fait du bien au moral. Fin de week-end de l’Ascension, le Merrell Oxygen Challenge se termine par l’Enduro, 36 kilomètres, profil largement descendant. L’organisation a de nouveau choisi la prudence pour les parcours du jour. Un itinéraire de repli est prévu, on va de nouveau l’activer. Deux boucles de 18 kilomètres, avec à chaque fois quatre spéciales, 1h35 pour effectuer la première boucle, les premiers sont attendus vers 10h35.

Deux boucles de 18 kilomètres au programme, quatre spéciales par boucle et une double visite au cœur du village, histoire de profiter du ravito AOC que l’organisation propose entre les deux passages. Au menu : Cantal local et soupe de légumes bien chaude, bref de quoi rester un bon moment à refaire le match et préparer la seconde boucle, et essayer d’améliorer les temps de passages. On dit bien essayer, car la donne a complètement changé entretemps. Ceux qui ont attaqué tôt ce matin ont eu très froid durant la montée sur le télésiège (22 minutes au frigo !) pour ensuite découvrir la conduite sur glace et verglas avant de découvrir des parties grasses vers la prairie des Sagnes, le site d’arrivée. Mais à partir de 9h00, les quelques rayons de soleil ont fait fondre la glace et c’est une nouvelle aventure qui commence pour les enduristes, les plus endurants. Pour les autres une boucle aura suffi.

Glissades sur les racines, slalom au milieu des rochers et pierres humides, du pédalage, du physique, il y en a pour tous les goûts. A l’arrivée, les pilotes courageux sont heureux d’en avoir fini avec les deux boucles. Pour la plupart, ils vont être plus lents ou plus prudents, c’est selon, sur la seconde boucle que sur la première, même si la connaissance du terrain aurait pu leur être favorable.

Chez les hommes, Olivier Maignan (lire l’interview) va mettre 12’09 » sur les quatre premières spéciales. Sur la seconde boucle, il mettra un peu plus de temps, jouant la gagne sur les premiers passages avant de lâcher quelque peu sur la dernière. Il est venu, il a vu, et restera le seul compétiteur du week-end à avoir couvert cinq épreuves en quatre jours, deux prologues le premier jour, comme il nous le raconte dans l’interview.

Côté féminines, Marion Lorblanchet, la sœur du vainqueur du Trail 70 kilomètres (comme quoi la famille de l’outdoor est éclectique, même si les valeurs restent les mêmes), réalise un temps total de 33’27 », après une première boucle réalisée en 16’58 ». Elle a découvert cette discipline du VTT spécifique à travers ses trois aspects : intense avec le prologue, long avec le cross-country qui lui correspond bien, et technique avec l’enduro où elle doit encore progresser, surtout avec un VTT semi-rigide. Mais elle a aimé, au hasard, l’ambiance, l’atmosphère, l’esprit vert qui a régné sur ces quatre jours dans le Cantal.

Les résultats des Merrell Oxygen Séries ne sont pas encore sortis mais une chose est d’ores et déjà actée, la deuxième édition du Merrell Oxygen Challenge a installé encore un peu plus le concept dans le paysage du sport outdoor en France. En 2011, deux certitudes, on est toujours dans l’environnement valorisant du Lioran, et l’Ascension est en juin. Le Merrell aussi. Côté météo, ça fait du bien rien que d’y penser on en frémit d’émotion. Bravo à tous les acteurs de cette deuxième, les coureurs, tous les coureurs, les organisateurs qui ont su rebondir et mettre en place les dispositions qui s’imposaient avec cette météo extrême, et tous les bénévoles (près de 500) qui contre vent et neige ont bravé toutes les conditions, tout cela avec le sourire. Vous reprendrez bien une tranche de Cantal.