L’organisation du Giro 2018 vous a choisi comme Marraine cette année. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Je suis vraiment très fière, heureuse et je remercie les organisateurs pour ce beau cadeau qu’ils m’ont fait, à moi et au concours Miss Italie que j’ai remporté en septembre dernier. J’ai extrêmement hâte que cette grande manifestation débute. J’aimerais beaucoup suivre quelques étapes et pas seulement les arrivées à partir de la tribune, mais aux côtés des athlètes. Je rêve secrètement de courir avec eux !

Miss Italie, qui a déjà 80 ans d’histoire, a de nombreux points communs avec le Giro : ce sont deux symboles de notre pays, suivis avec affection par beaucoup d’italiens à toutes les étapes. La couronne de Miss éveille la même fascination que le Maillot Rose : ce sont deux objectifs pour lesquels chacun à sa manière tend à donner le meilleur de soi-même (mais les coureurs avec beaucoup d’efforts !).

Quand vous étiez jeune, suiviez-vous le Tour d’Italie à la télévision avec votre famille ? Avez-vous été sensibilisée au cyclisme et au sport en général ?

Oui, ma région, c’est une terre de sport, d’athlètes et de grands champions comme Francesco Moser et Simoni. C’est une coutume ici, c’est normal de suivre les étapes à la télévision et quand c’est possible, d’aller sur le bord de la route pour applaudir le passage des coureurs.

Quel type de sport avez-vous pratiqué ou pratiquez-vous toujours ?

Depuis toute petite, je pratique la natation. C’est vraiment mon sport. Dans l’eau, je me sens vraiment et pleinement moi. En réalité, au même moment, j’ai essayé d’autres sports comme le volley-ball, le danse ou le tennis. A présent, et depuis quelques années, je vais à la gym et courir pour me maintenir en forme.

Ce sera votre première fois sur le Giro ou vous êtes une habituée ?

Je suis habituée à vivre le Giro parce que c’est une véritable tradition mais c’est certain que le vivre en tant que Marraine sera totalement différent et émouvant.

En France et en Espagne, le rôle de Marraine n’existe pas. Quelles sont les différences missions d’une Marraine ? Comment imaginez-vous ce rôle avant, pendant et après le Giro ?

Je compte bien représenter toutes les jeunes femmes italiennes et vivre à chaque instant cette opportunité qui m’est offerte. A chaque occasion, je jouerai mon rôle de témoin de la course, je suis en quelque sorte le visage de cette manifestation. J’interviendrai à différents moments, comme pour la remise de prix par exemple et à chaque fois que l’on aura besoin de moi. Cependant, les vrais acteurs de la manifestation, ce sont bien entendu les cyclistes et leurs performances. Parcourir les rues d’Italie, les communes, les régions, les petits villages typiques, c’est vraiment un rêve.

Avez-vous une préférence pour les étapes qui finissent au sprint massif ou les étapes de montagne ?

Je suis originaire de la montagne, donc tout naturellement j’ai une préférence pour cette typologie de course parce que cela me rappelle mon enfance d’une certaine manière quand moi aussi je faisais des parcours en montagne sur mon vélo avec mes amis. D’un autre côté, je pense que courir en pleine nature en poussant son corps jusqu’à ses limites avec une énergie particulière c’est tout aussi satisfaisant !

Quel cycliste supportez-vous ?

Vincenzo Nibali ! C’est notre Numéro 1 mais on ne sait pas encore s’il y participera encore cette année.

Quel serait votre TOP 3 du classement général de ce Giro 2018 ?

Froome, Tom Dumoulin et Aru.

Vous êtes originaire de Rovereto où s’achèvera la seizième étape du Giro le 22 mai prochain, c’est un honneur que le Giro passe chez vous j’imagine…

Le Giro passe souvent par chez moi et cela a toujours été très émouvant. Cette année, ce le sera encore plus au regard de mes fonctions.

Votre famille sera-t-elle sur le bord des routes ?

Evidemment ! Ma famille participera au passage du Giro. Chez nous, on sait exactement comment patienter en bord de route et encourager les coureurs à leur passage du mieux possible.

Enfin, en tant que Marraine, qu’est-ce qui vous ferait particulièrement plaisir ? Assister à un final émouvant par exemple ?

Rien en particulier. Avec ma couronne et ma joie de vivre, guidée par les organisateurs, j’aimerais être au milieu de la course, avec les gens. Ce que je souhaite vraiment le plus, c’est de « vivre » ce Giro au sens propre du terme et donc de participer au plus grand nombre d’étapes possible pour encourager et soutenir les coureurs.

 

                                                                                                                                  Traduit de l’italien. Mathilde Duriez, vélo101