François Chabert, Charly Bérard et toute l’équipe d’organisation de l’IFC Nice méritent un grand coup de chapeau quand on connaît la difficulté à organiser des épreuves pros sur Nice et sa région. Organisée à partir et à destination du stade Vauban, la Charly Bérard  nous fait rapidement prendre connaissance avec un environnement urbain que ne connaissent pas la plupart des cyclosportives. Départ neutralisé sur 4 kilomètres. Là aussi, les organisateurs ont écouté les avis émis les années précédentes : des départs échelonnés d’une demi-heure et, résultat, une parfaite harmonie sur le départ du 120 kilomètres, sans coups de freins, chutes, etc… 2400 mètres de dénivellation, ça laisse largement la place de faire la course et éviter de prendre des risques au départ, bon point pour tous.

Côté arrivées, et contrairement aux années passées, on entre dans Nice au détour d’échangeurs, de voies rapides. Pas évident, même si les signaleurs et la police municipale ont super bien fait leur travail. Mais c’est certain qu’il fallait virer en tête au dernier virage pour ne pas avoir besoin de sprinter à l’arrivée.

Une fois avalée la partie urbaine, les parcours de la Bérard sont absolument superbes : 120, 87 et 74 kilomètres au menu, et on a de quoi en prendre plein la vue, on y reviendra. Dès l’entame, la montée vers Falicon puis Aspremont, altitude 504 mètres, atteints en 15 kilomètres, fait que les pelotons se forment rapidement. C’est parfait vu en certains endroits la faible largeur des routes, sans compter le petit côté Paris-Roubaix, sans les pavés, mais avec des routes où le VTT ne serait pas fortuit.

Cols Château Villevielle, de Calaïsson, de Nice, que des cols méconnus mais qui sont parfaits pour entamer la saison sans avoir besoin des braquets de haute montagne. Seul le col de Braus, pris à partir de l’Escarène, et l’enfilade vers le col de l’Ablé nous amènent à plus de 1100 mètres. Très franchement, ça en vaut la peine, tant le col de Braus est superbe avec des lacets parfaitement découpés et qui sont un régal pour les photographes. Les pros et les coureurs très affûtés le montent grand plateau et, on l’imagine, noir de monde sur une étape du Tour de France. Assurément, les places seraient chères dans certains virages.

Si la météo était annoncée incertaine, avec 10 degrés perdus par rapport à la veille, finalement elle aura tenu. Mais c’est un élément nouveau que tout le monde a affronté à partir de l’Escarène, non pas la brise de Nice, mais un vent d’est qui était tel que les branches d’arbres se baladaient sur la route. On en a surtout pris plein les yeux : du pollen des platanes, les lunettes de soleil étaient vivement nécessaires même si les nuages étaient omniprésents.

Côté sportif, celui qui était au-dessus du lot et qui a résisté à une meute de quatre coureurs (dont Aurélien Passeron, venu comme Alexandre Blain en voisin et ami des dirigeants de l’IFC Nice et qui ont joué leur rôle d’ambassadeurs des pros sans chercher à peser sur les résultats), c’est Antoine Lavieu, qui est au pôle cycliste de Nice, au lycée Don Bosco. Il gagne le 120 kilomètres en un peu plus de 3h11 soit plus de 1’30 » sur Jérémy Fabio, Hervé Gilly et Cédrick Dubois, qui est lui-aussi un habitué des lieux. 272 classés. Sur le parcours moyen, c’est un autre Gilli, Thibault cette fois, qui gagne en 2h15’34 » un sprint entre quatre coureurs. 202 classés.

Belle journée de vélo pour l’ensemble des coureurs présents qui ont pu soit regarder Paris-Roubaix sur place ou ont eu le temps de rentrer tranquillement pour se relaxer après les efforts du matin. L’organisation est bien rodée, la gestion des douches, au stade Vauban, impeccable, et le repas d’arrivée, qui est plus un plateau, s’il permet d’aller vite dans la gestion, gagnerait à être chaud ou au moins un peu plus copieux. Même si on est venus pour faire du vélo ! Juste une suggestion, même si la région n’en produit pas vraiment, le petit verre de vin était espéré par certains, on ne donnera pas de nom !

Classement 120 km :

1. Antoine Lavieu en 3h11’22 »
2. Jérémy Fabio en 3h12’56 »
3. Hervé Gilly en 3h12’58 »
4. Cédrick Dubois en 3h13’01 »
5. Germain Grangier en 3h15’07 »
6. Michel Heydens en 3h17’00 »
7. Bruno Mestre en 3h17’02 »
8. Roberto Pistis en 3h17’03 »
9. Toni Mesure en 3h20’29 »
10. Mohamed Aittahar en 3h21’55 »
Classement complet

Classement 87 km :

1. Thibault Gilli en 2h15’34 »
2. Jean Bottino en 2h15’35 »
3. Bruno Bongioanni en 2h15’34 »
Classement complet

Classement 74 km :

1. Roberto Bomarito en 1h53’41 »
2. Franck Amadori en 1h56’29 »
3. Romain Navarro en 1h59’26 »
Classement complet