L’épreuve avait été annulée l’an passé, la voilà de retour au calendrier, offrant une alternative aux coureurs bourguignons à la recherche de la condition avant des épreuves beaucoup plus montagneuses. La Côte d’Orienne a été relancée samedi dernier autour de Dijon, en Côte d’Or, où deux parcours de 155 et 100 kilomètres étaient proposés. Alors d’accord, il ne faut pas venir sur l’épreuve pour y chercher les difficultés les plus raides. Le tracé est peu montagneux, vallonné tout au plus. C’est un joli parcours, les villages traversés sont mignons, bien que ça ne monte pas beaucoup. Malheureusement, la météo maussade n’aura pas permis de mettre en valeur comme il se doit les beaux paysages de la Côte d’Or. Sous un ciel gris, les cyclosportifs auront même essuyé quelques averses. Mais ce n’est que partie remise…

L’absence de gros relief a peut-être empêché les meilleurs de faire le déplacement. Le plateau sportif n’était pas forcément conséquent. Une dizaine de concurrents sont partis au tiers de la course à la faveur d’une montée. Puis le groupe de tête s’est effiloché au fur et à mesure du parcours, qui se concluait notamment le long du canal de Bourgogne, longé durant une vingtaine de kilomètres. L’arrivée, jugée au bout d’une côte de 3 kilomètres, a fini de faire la différence entre les premiers. Au bout du compte, la victoire est revenue à Augusto Gomes. Voilà donc la Côte d’Orienne relancée au calendrier. Comme tout renouveau, il faut reprendre ses marques. Les organisateurs ont encore une fois le mérite de relancer un événement en Côte d’Or, ce n’est pas facile et il faut les encourager, et c’est pourquoi nous nous permettrons de mettre en avant quelques points qui pourraient être améliorés pour l’avenir.

Première surprise, il n’y avait personne pour nous accueillir au retrait des dossards la veille de l’événement. C’est un peu regrettable et il faudrait penser à mettre en place une vraie permanence, même si le nombre de coureurs au départ était relativement restreint. D’ailleurs, la faible participation a engendré une faible mobilisation des services de sécurité. Les effectifs pour encadrer les cyclos sur les routes étaient un peu trop légers. Un autre point qui mériterait d’être amélioré, c’est le site de départ, excentré sur un petit parking, éloigné de tout, et donc déserté. Un départ de Dijon n’est sans doute pas facile à organiser mais il y a certainement moyen d’ajouter une touche de charme à ce départ, donné groupé en descente, ce qui là aussi pourrait être repensé.

Si les organisateurs peuvent tenir compte de ces quelques remarques productives, la Côte d’Orienne peut prendre une jolie dimension. Car l’épreuve est conviviale et il ne lui manque pas grand-chose pour attirer davantage de monde. On notera en outre, à l’attention de certains coureurs récompensés à l’arrivée, qu’il est assez regrettable qu’il n’ait pas été chercher leur récompense avec le maillot de leur club. C’est dommage pour les sponsors et ce n’est pas très respectueux. Ils étaient plusieurs à ne pas avoir enfilé le maillot pour recevoir leurs prix, dommage. Quoi qu’il en soit, bravo aux organisateurs d’avoir relancé cette Côte d’Orienne, à qui on souhaite de perdurer au calendrier.

Classement 155 km :

1. Augusto Gomes en 4h32’47 »
2. Rémi Borrion à 11 sec.
3. Hugues Renevey à 3’02 »
4. Nicolas Schurtz à 4’50 »
5. Yannick Rannou m.t.
6. Pierre Davin à 4’57 »
7. Renald Schmitt à 5’27 »
8. Karl Coudre à 5’48 »
9. Julien Drouaillet à 6’26 »
10. Corentin Summo à 6’47 »
Classement complet

Classement 100 km :

1. Thomas Gauvain en 3h07’20 »
2. Gérald Gili à 2’25 »
3. Damien Serthelon à 2’32 »
Classement complet