
La premier plat de résistance s’appelle Ahusquy. Basque d’origine bien évidemment. Avant que les coureurs de la Vuelta ne s’y attaquent le 3 septembre, les participants à la Haute Route Pyrénées auront le droit de tester cette ascension de treize kilomètres. Le nez dans le brouillard dès que la route s’éleve, chaque concurrent vient buter sur les pentes abruptes de ce col sauvage. Environ six kilomètres présentaient des passages terrifiants à 12-13 % de moyenne.
Sur une toute petite route de montagne, bordée de grandes prairies, tout le monde est à la peine dans un brouillard qui les étouffe. Les chevaux qui résident sur le bord viennent bien souvent sur la route et donnent lieu à des images que les participants, slalomant entre les étalons, ne sont pas près d’oublier. Mais cela ne les aide pas à avancer et il n’y a pas le choix, il faut forcer pour se hisser au sommet. L’important est tout de même de garder des forces pour le morceau final de la journée, le plus gros, la Pierre-St-Martin.

Même les meilleurs souffrent, et le 39×28 n’était visiblement pas l’option la plus adéquate sur ce genre de difficultés. La grande différence avec les cols des Alpes surprennent les habitués de la Madeleine et du Galibier. Les rudes pourcentages asphyxient les organismes qui, heureusement, n’ont pas eu à trop souffrir de la chaleur.
Mais la Haute Route Pyrénées, ce n’est pas seulement une confrontation entre champions qui font la course. C’est aussi une cinquantaine de nationalités représentées et un accent anglais dans le peloton. Certains montent même leurs premiers cols. Ils arrivent épuisés mais heureux d’avoir réussi à vaincre ces montagnes, qu’ils regardent avec admiration chaque mois de juillet à la télé. Il aura fallu bien se reposer cette nuit car dès ce matin, vers 9h30, tous sont partis à l’assaut de nouvelles expériences. Marie-Blanque, l’Aubisque, le Soulor et Spandelles à combattre. Rien que ça.