Le monde du cyclisme est en endeuillé ce lundi, après le tragique décès de Michael Goolaerts. Pour sa première dans l’Enfer du Nord, le jeune coureur de 23 ans a été victime d’un arrêt cardiaque. Le Belge de la Vérandas Willems Crélan s’est effondré sur le bas-côté de la route lors du passage du deuxième secteur pavé de la journée. Héliporté en urgence à l’hôpital de Lille, il est mort, dimanche soir à 22h40. Toute l’équipe de Velo101 adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Michael Goolaerts.

Dimanche, sur les routes du Paris-Roubaix, Peter Sagan (Bora Hansgrohe) a remporté son premier Enfer du Nord. 37 ans après la dernière victoire d’un champion du Monde sur ce monument du cyclisme, le Slovaque a été robuste de bout en bout pour sauter sur la ligne Silvan Dillier (AG2R La Mondiale). Grâce à la traditionnelle caméra embarquée, les organisateurs ont pu nous livrer des images impressionnantes.

Tanguy Turgis (Vital Concept CC) a réalisé une performance digne des plus grands. Le néophyte de 19 ans a bouclé son premier Paris-Roubaix à la 42ème place. Le frère de Jimmy et d’Anthony est surtout le plus jeune coureur à passer la ligne d’arrivée dans les temps depuis plus de 50 ans. Il a également pu finir la course en compagnie de son frère. Un moment « inoubliable » pour la jeune pépite du cyclisme français.

Avant l’épreuve dans le Nord de la France, l’équipe AG2R la Mondiale avait fait des paris en interne. En effet, Gediminas Bagdonas (AG2R La Mondiale) avait promis de raser sa barbe si jamais l’équipe de Vincent Lavenu arrivait à décrocher une place sur le podium. Ce qui semblait être difficile à réaliser a finalement eu lieu, grâce à la superbe performance de Silvan Dillier. Dans le bus, à l’issue de la course, le champion national suisse ne s’est pas fait prier pour agripper la tondeuse et raser son coéquipier lituanien.

Les deux principaux protagonistes de ce 116ème Paris-Roubaix ont bien souffert dans l’Enfer du Nord, dimanche. A l’arrivée, Peter Sagan et Silvan Dillier avaient les visages couverts de boue. Les deux hommes ont pu longuement échanger après le passage sur la ligne, attendant les derniers rescapés de la dernière flandrienne du calendrier World Tour.

-Léo Labica