Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard)

Il n’avait pas manqué grand-chose à Fabian Cancellara pour qu’il ne décroche le maillot arc-en-ciel chez lui à Mendrisio, en 2009. De l’avis de tous, le Suisse, était le plus fort ce jour-là. Et s’il peut jouer la gagne sur ce circuit, il peut tout à fait le faire à Florence. Il faudra attendre demain et les premières épreuves en ligne pour se rendre compter de la réelle difficulté du circuit. Les sons de cloche sont différents des uns et des autres et il est difficile de cerner le type de course auquel on aura droit. Cancellara n’a pas hésité à affirmer que son objectif était avant tout la course en ligne. En ayant glané le bronze hier, il confirme qu’il n’est plus le maître du temps, mais il pourrait très bien être le deuxième à remporter les deux titres mondiaux, après Abraham Olano, lauréat de la course en ligne en 1995 et du chrono en 1998.

• 32 ans, né le 18 mars 1981 à Berne (Suisse)
• 1,86 m ; 82 kg
• professionnel depuis 2001
• passé sur les Championnats du Monde : 9 sélections (148ème en 2002, abandon en 2003, abandon en 2004, 123ème en 2005, 31ème en 2006, abandon en 2007, 5ème en 2009, 50ème en 2010, 4ème en 2011)
• saison 2013 : vainqueur du GP E3, du Tour des Flandres de Paris-Roubaix et du Championnat de Suisse CLM, 3ème de Milan-San Remo et du Championnat du Monde CLM, 4ème des Strade Bianche
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Rui-Alberto Faria Da Costa (Movistar Team)

C’est sans doute une des grosses côtes de ce Mondial, mais une victoire de Rui-Alberto Faria Da Costa dimanche est tout sauf improbable. Le Portugais a plusieurs arguments à faire valoir, et avant tout, son aptitude à briller sur les courses en circuit. En attestent ses deux Tops 10 à Québec et Montréal au milieu du mois. Deux Tops 10 qui démontrent que le garçon est en forme. Inutile de préciser également qu’il sera le leader désigné de sa formation et qu’il pourra malgré tout compter sur l’appui de cinq coéquipiers, dont trois évoluant au sein du WorldTour. S’il n’a que 26 ans, Costa est déjà un habitué du Mondial en étant rentré dans les 15 premiers des deux dernières éditions. On sait que le Lusitanien est très malin et il pourrait très bien tirer son épingle du jeu en cas de final très tactique. Assurément un homme à surveiller de très près !

• 26 ans, né le 5 octobre 1986 à Povoa de Varzin (Portugal)
• 1,82 m ; 67 kg
• professionnel depuis 2007
• passé sur les Championnats du Monde : 3 sélections (69ème en 2009, 15ème en 2011, 11ème en 2012)
• saison 2013 : vainqueur du Tour de Suisse, de deux étapes du Tour de France, du Championnat du Portugal CLM et de la Clasica Primavera, 3ème du Tour de Romandie, 5ème du GP de Québec, 6ème du GP de Montréal, 9ème de Liège-Bastogne-Liège
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Chris Froome (Team Sky)

On ne peut que se réjouir de la présence de Chris Froome aux Championnats du Monde et surtout de sa volonté à briller. Cela faisait bien longtemps qu’un vainqueur du Tour ne s’était pas rendu au Mondial avec des ambitions. Il faut remonter à 1995, avec Miguel Indurain, 2ème à Duitama. C’est dire si le cas du Britannique est à part dans l’histoire récente. Son pari reste malgré tout très osé tant le natif de Nairobi n’a jamais brillé sur les courses d’un jour. Tous ses résultats ont été acquis sur des courses par étapes. Son dernier Top 10 sur une course d’un jour ? Une 9ème place au GP Nobili Rubinetterie en 2009 ! Son intention est louable, mais on voit mal comment il pourrait briller après 280 kilomètres de course, qui plus est après une saison déjà harassante. Rappelons également que le dernier à avoir réalisé le doublé Tour-Mondial la même année n’est autre que Greg LeMond en 1989.

• 28 ans, né le 20 mai 1985 à Nairobi (Kenya)
• 1,86 m ; 69 kg
• professionnel depuis 2007
• passé sur les Championnats du Monde : 4 sélections (abandon en 2008, abandon en 2009, abandon en 2011, abandon en 2012)
• saison 2013 : 1er du Tour de France, Critérium du Dauphiné, 1er du Tour d’Oman, 1er du Critérium International, 1er du Tour de Romandie, 2ème de Tirreno-Adriatico
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Robert Gesink (Belkin)

A priori, le leader de la sélection des Pays-Bas au Mondial devrait être Bauke Mollema. A priori seulement, car on voit mal comment le sélectionneur néerlandais peut demander à Robert Gesink de se mettre au service de son coéquipier au vu de ses dernières performances. Comme souvent, l’éternel espoir du cyclisme batave a déçu sur son principal objectif au Giro. Mais en remportant avec classe le GP de Québec au milieu du mois, Gesink semble être enfin revenu dans le coup sans pour autant présenter de véritables garanties. Mis à part les classiques canadiennes, le Néerlandais ne possède pas de grosses références sur les grandes courses d’un jour malgré quelques Tops 15 par-ci par-là sur les Ardennaises. Qui plus est, comme on l’a déjà précisé, sa situation au sein de l’équipe néerlandaise n’est pas tout à fait clarifiée.

• 27 ans, né le 31 mai 1986 à Varsseveld (Pays-Bas)
• 1,74 m ; 62 kg
• professionnel depuis 2007
• passé sur les Championnats du Monde : 4 sélections (abandon en 2007, 10ème en 2008, 36ème en 2009, 32ème en 2012)
• saison 2013 : 1er du GP de Québec, 3ème du Trophée Serra de Tramuntana, 4ème du Tour de Murcie, 5ème du Tour d’Alberta, 6ème du Tour de Catalogne, 12ème du GP de Montréal, 13ème de la Clasica San Sebastian
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Philippe Gilbert (BMC Racing Team)

D’une certaine façon, Philippe Gilbert aborde ces Championnats du Monde de la même manière que ceux de l’an dernier. Enfin, une seule chose a changé. Contrairement à Valkenburg, il n’est sans doute pas le grand favori de la course en ligne dimanche, mais un favori parmi tant d’autres. Ça tombe bien, il n’aurait sans doute pas pu assumer le poids de la course avec seulement six équipiers à ses côtés. Comme toujours, il faudra se méfier du Belge qui n’a certes plus les jambes qui étaient les siennes au printemps 2011. Comme l’an dernier, le Wallon s’est rassuré sur la Vuelta en remportant une étape, mais en étant moins impressionnant qu’en 2012. Cette victoire pourrait bien être sa seule avec l’arc-en-ciel sur le dos. À moins qu’il ne prolonge son bail d’un an pour à nouveau collectionner les succès d’envergure.

• 31 ans, né le 5 juillet 1982 à Verviers (Belgique)
• 1,79 m ; 69 kg
• professionnel depuis 2003
• passé sur les Championnats du Monde : 10 sélections (abandon en 2003, abandon en 2004, 77ème en 2005, 92ème en 2006, 8ème en 2007, 15ème en 2008, 6ème en 2009, 18ème en 2010, 17ème en 2011, 1er en 2012)
• saison 2013 : 1er d’une étape du Tour d’Espagne, 2ème de la Flèche Brabançonne, 3ème du Tour de Belgique, 5ème de l’Amstel Gold Race, 5ème du GP d’Isbergues, 7ème de Liège-Bastogne-Liège, 10ème du GP de Wallonie
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Vincenzo Nibali (Astana)

Ce maillot irisé, Vincenzo Nibali rêve de l’endosser devant les siens et avoir ainsi le même privilège qu’Alessandro Ballan à Varèse en 2008. Depuis le soir de sa victoire au Giro en mai dernier, le Sicilien ne cesse de répéter que son objectif est le Championnat du Monde. Forcément, en évoluant à domicile, la Squadra Azzura aura encore plus de pression qu’à l’accoutumée. Surtout que les Italiens n’ont pas ramené la moindre médaille depuis leur doublé à Varèse en 2008 ! S’ils veulent faire triompher Nibali, il leur faudra durcir la course très vite pour éliminer les hommes rapides. Car si le Transalpin veut gagner, il lui faut arriver seul. En revanche si un petit groupe arrive ensemble, les Italiens auront une autre carte à jouer… une carte que vous pourrez découvrir demain dans le second volet de cette série.

• 28 ans, né le 14 novembre 1984 à Messine (Italie)
• 1,80 m ; 63 kg
• professionnel depuis 2005
• passé sur les Championnats du Monde : 2 sélections (40ème en 2010, 29ème en 2012)
• saison 2013 : 1er du Tour d’Italie, 1er de Tirreno-Adriatico, 1er du Tour du Trentin, 2ème du Tour d’Espagne, 3ème du Tour de Burgos, 7ème du Tour d’Oman, 7ème du GP de la Côte des Etrusques, 10ème du Tour de San Luis
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