Cette 51ème édition du Grand Prix de Plouay, ou Bretagne Classic, désormais, poursuit dans le style du parcours de 2016. Plusieurs petites côtes jonchent le parcours, qui traverse le Morbihan et les Côtes d’Armor ce dimanche. Les coureurs affrontent 227 kilomètres en ligne avant de rentrer dans le circuit final de 14 bornes. La côte de Bon-Repos à 75 kilomètres de l’arrivée pourrait faire mal aux sprinteurs. Comme chaque année, il y aura par deux fois l’ascension du mur de Bretagne. Mais c’est surtout la côte de Ty-Marrec qui devrait faire la différence. Les sprinteurs qui savent grimper pourraient tenter de s’imposer dans un sprint semi-massif. Mais le scénario de 2016 avec la victoire d’Oliver Naesen (AG2R La Mondiale) pourrait se répéter. Le Belge, alors chez IAM Cycling, était sorti dans la dernière bosse avec panache pour s’imposer à Plouay devant le peloton. 

Sprinteurs et puncheurs présents

Forcément, les cadors du sprint visent la victoire dans ce GP de Plouay. Elia Viviani (Team Sky), Arnaud Démare (FDJ), Caleb Ewan (Orica-Scott), Michael Matthews (Team Sunweb) ou Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) sont les grands favoris si la classique se termine dans une arrivée groupée. Mais, ils sont nombreux à pouvoir attaquer dans le final. On pense notamment au tenant du titre, Oliver Naesen, Philippe Gilbert (Quick-Step Floors), Greg Van Avermaet (BMC) ou Michal Kwiatkowski (Team Sky). 

Mouvement à 60 bornes de l’arrivée

Les premiers attaquants de la journée sont partis très tôt dans les 20 premiers kilomètres. Marco Maronese (Bardiani), Pierre Rolland (Cannondale), Arnaud Gérard (Fortuneo-Oscaro) ou l’Erythréen Natnael Berhane (Dimension Data) ont formé un groupe de 7 coureurs à l’avant. Dans le peloton, personne ne s’est affolé et la Sky a alors pris les commandes. Avec un rythme très élevé, les Britanniques commencent à décimer le peloton, au fur et à mesure. Surtout dans la côte de Bon-Repos où l’allure était rapide et a fait craquer bon nombre de sprinteurs. 

La course a pris un tout autre visage lorsque la Quick-Step décide de passer à l’offensive. A 60 kilomètres de l’arrivée, Dries Devenyns et Petr Vakoc (Quick-Step Floors) sont partis en contre alors que le groupe de tête n’était qu’à 45 secondes. Les Quick-Step ont été accompagnés par des puncheurs comme Paul Martens (LottoNL-Jumbo), Silvain Dillier (BMC) et Tao Geoghegan Hart (Sky), ils ont rejoint Pierre Roland, Arnaud Gérard et Giaccopo Mosca, seuls à suivre le rythme de Quick-Step, une fois la jonction réalisée. L’écart n’a jamais été très conséquent, mais ces attaques ont provoqué la pagaille dans le peloton. La Sky ne roulait plus avec le départ de Geoghegan Hart à l’avant. C’est donc la Sunweb qui se devait de faire les efforts pour Michael Matthews. 

Pluie d’attaques

La course s’est totalement éparpillée lors des 30 derniers kilomètres. A l’avant, Dillier et Devenyns se sont extirpés du groupe de tête tandis que des contre-attaquants comme Lilian Calmejane (Direct-Energie) ou Yohann Offredo (Wanty Groupe Gobert) ont tout essayé pour revenir sur le duo de tête. Mais le peloton roulait très fort derrière eux dans les vallées et les écarts n’excédaient pas les 30 secondes. Trop fort pour les autres dans le Ty-Marrec, Alberto Bettiol (Cannondale-Drapac) est alors parti seul, second de l’édition 2016, il a fait un superbe numéro dans les derniers hectomètres de la montée en résitant au peloton. A l’arrière, les puncheurs ont tenté leur chance tandis que les sprinteurs comme Nacer Bouhanni (Cofidis) et Alexander Kristoff s’accrochaient comme des bons diables au rythme imposé. Dans la descente qui menait les coureurs sur la ligne d’arrivée à PlouayBettiol a rendu les armes et le sprint massif était alors inévitable.

Viviani, homme du mois d’août

A l’approche des 500 derniers mètres, la Movistar plaçait bien Daniele Bennati, le vétéran sprinteur italien. Mais les favoris comme KristoffViviani et Bouhanni étaient bien calés dans les roues. Le premier à lancer, c’était bien Bennati, suivi par Greg Van Avermaet (BMC). Très vite, c’est le champion d’Europe norvégien qui prenait les commandes du sprint. Dans le léger faux-plat des 400 derniers mètres, le plus rapide était Elia Viviani. Enfermé du côté des barrières et pas si bien placé, le sprinteur italien est sorti tard des roues. Telle une fusée, il a dépassé sur la gauche Kristoff pour s’imposer. Trop fort en ce mois d’août, le futur sprinteur de Quick-Step Floors remporte la deuxième course du mois, après la Cyclassics Hambourg. Il a aussi été vianqueur de deux étapes, la semaine passée, dans le Tour du Limousin. Son principal concurrent dans le « TDC », Nacer Bouhanni, n’avait pas la force dans les jambes pour venir titiller les meilleurs. Il termine en 8ème position.

-Léo Labica


Classement de la 51ème Bretagne Classic Ouest-France :

1. Elia Viviani (ITA, Team Sky) en
2. Alexander Kristoff (NOR, Katusha-Alpecin) m.t.
3. Sonny Colbrelli (ITA, Bahrain-Merida) m.t.
4. Sep Vanmarcke (BEL, Cannondale-Drapac) m.t.
5. Michael Matthews (AUS, Team Sunweb) m.t.
6. Ruben Guerreiro (POR, Trek-Segafredo) m.t.
7. Edvald Boasson Hagen (NOR, Dimension Data) m.t.
8. Nacer Bouhanni (FRA, Cofidis) m.t.
9. Simone Consonni (ITA, UAE Team Emirates) m.t.
10. Greg Van Avermaet (BEL, BMC) m.t.