Agression. Juste après leur déposition au commissariat de Spa, Philippe Gilbert et Loïc Vliegen (BMC Racing Team) sont revenus plus en détail hier sur l’agression dont ils ont été victimes vendredi alors qu’ils rentraient d’une sortie sur le parcours de Liège-Bastogne-Liège. « On roulait sur la route nationale entre Spa et Theux. Une voiture nous a frôlés de très près lors d’un dépassement dangereux et nous avons manifesté notre mécontentement de manière orale et gestuelle », rapporte Philippe Gilbert dans la Dernière Heure. Le véhicule a alors ralenti pour se porter à la hauteur des coureurs et donner un coup de volant. Pour éviter la chute, Loïc Vliegen s’est accroché à la portière mais le conducteur a saisi son bras et l’a traîné en accélérant vers la voie de gauche. « On a évité une collision frontale de justesse, raconte Loïc Vliegen. Heureusement la voiture qui venait en face s’est arrêtée et j’ai pu me dégager avant que le véhicule ne prenne la fuite. » C’est en entrant dans Theux que les deux BMC, sous le choc, ont retrouvé trace de leurs agresseurs bloqués dans le trafic. S’en est suivie une explication musclée qui a tourné à la bagarre. Lourde de conséquence pour Philippe Gilbert, qui en dépit de l’utilisation d’un spray anti-agression (ce pourquoi l’automobiliste a porté plainte) s’est fracturé le majeur gauche à trois endroits, ce qui compromet d’ores et déjà une partie de sa campagne ardennaise.

Philippe Gilbert. Cinq jours à peine après son opération du majeur gauche, fracturé en trois endroits, ce qui a nécessité la pose de cinq broches, Philippe Gilbert (BMC Racing Team) ignore toujours s’il sera au départ des grandes classiques ardennaises. Forfait pour la Flèche Brabançonne qu’il avait déjà remportée deux fois en 2011 et 2014, le Remoucastrien a manifesté son intention d’être au départ dimanche de l’Amstel Gold Race, dont il est triple lauréat (2010, 2011, 2014). En dépit de sa main gonflée, il a pu rouler deux heures et demie sur la route en début de semaine mais son équipe évaluera la situation au jour le jour, assurant que la décision viendra de son coureur, en concertation avec le staff médical. Quoi qu’il en soit cette décision ne devrait pas intervenir avant la reconnaissance du parcours de l’Amstel Gold Race vendredi. L’équipe BMC avait déjà été privée de Greg Van Avermaet sur les Flandriennes après sa chute au Ronde.

Flèche Brabançonne. Trait d’union entre les classiques flandriennes et les classiques ardennaises, la 56ème édition de la Flèche Brabançonne offrira aujourd’hui 205,3 kilomètres de routes entre Louvain et Overijse, où les puncheurs sont attendus pour succéder au palmarès à Ben Hermans. Des pavés, des routes étroites et pas moins de vingt-six talus sont programmés tout au long de la journée. La liste des favoris inclut Julian Alaphilippe et Petr Vakoc (Etixx-Quick Step), Tony Gallopin et Tim Wellens (Lotto-Soudal), Bryan Coquard (Direct Energie), Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), Michael Matthews (Orica-GreenEdge) ou encore Tom-Jelte Slagter (Cannondale). Le dénouement devrait intervenir lors du dernier tour de circuit comprenant en l’espace de 21 kilomètres les côtes de Hagaard, Hertstraat, Holstheide, Ijskelderlaan et Schavei.

Mattia Gavazzi. Contrôlé positif à la cocaïne pour la troisième fois en douze ans, Mattia Gavazzi (Amore & Vita-Selle SMP) devrait définitivement disparaître des pelotons si le principe de la suspension à vie est appliqué dans le cas de cette multirécidive. Agé de 32 ans, le Lombard avait fait l’objet d’un premier contrôle positif chez les amateurs en 2004, ce qui avait repoussé de quatorze mois ses débuts chez les professionnels. Rebelote en 2010, en marge de la Semaine Lombarde, ce pourquoi le tribunal antidopage du CONI lui avait infligé une suspension de six ans avant de la réduire à deux ans et demi en échange de la coopération du coureur avec les enquêteurs. Cette fois c’est au Tour de Qinghai Lake, dont il avait remporté quatre étapes en juillet dernier, que Mattia Gavazzi a été déclaré positif à la cocaïne.