Fabio Aru. Actuellement engagé au Tour d’Algarve après avoir effectué sa rentrée au Tour de Valence (6ème), le vainqueur du Tour d’Espagne Fabio Aru (Astana) ne participera pas comme il l’avait prévu à Paris-Nice du 6 au 13 mars. Sa formation a en effet décidé avec lui de le préserver en vue d’objectifs futurs et notamment d’un Tour de France qu’il découvrira en juillet. Elle estime que son calendrier de début de saison a été suffisamment fourni. Dès lors, Fabio Aru mettra ce temps à profit pour récupérer à la maison avant de suivre un stage en altitude à Tenerife, dans les Canaries, jusqu’au 15 mars. Son retour à la compétition interviendra alors sur le Tour de Catalogne (21-27 mars) puis le Tour du Pays Basque (4-9 avril). Il pourrait ensuite faire une apparition sur les classiques ardennaises puis le Critérium du Dauphiné en préparation du Tour.

Giant-Alpecin. L’équipe Giant-Alpecin, dont le leader John Degenkolb est forfait pour les classiques et plusieurs coureurs toujours convalescents après l’accident dont ils ont été victimes il y a un mois à l’entraînement, a renoncé à participer au Circuit Het Nieuwsblad (27 février) du fait d’un effectif diminué. Le 23 janvier dernier, six coureurs de l’équipe allemande avaient été fauchés sur les routes espagnoles. John Degenkolb, qui souffre d’une grave blessure à l’index de la main gauche, a estimé qu’il ne serait pas en condition à temps pour les classiques flandriennes. Rappelons qu’à la suite de cet accident Chad Haga a été opéré de blessures au cou et au menton, Max Walscheid s’est fracturé la main et le tibia, Warren Barguil a été opéré d’une fracture du scaphoïde de la main droite, Fredrik Ludvigsson et Ramon Sinkeldam ont souffert de plaies sur tout le corps. Aucune décision n’a encore été prise concernant les autres classiques et semi-classiques.

Lotto-Soudal. Un nouvel accident de la route impliquant un automobiliste peu prudent et des coureurs professionnels est intervenu hier près de Calpe. En plein stage hivernal, Thomas De Gendt et Gert Dockx (Lotto-Soudal) ont été projetés au sol. « Nous roulions à deux de front, Thomas à gauche et moi à droite, raconte ce dernier. La voiture est venue d’une rue en montée sur notre droite et semblait s’arrêter. Très rapidement, j’ai trouvé que la partie avant du véhicule s’avançait très fort sur la grand-route, mais avant de réaliser, nous avions été renversés. » Le Belge souffre de la jambe droite et son coéquipier de la nuque, du dos, du poignet et des doigts. Les deux hommes vont rapidement être rapatriés pour estimer la gravité des blessures. Ils souffrent a priori de contusions, mais la possibilité de fractures n’est pas encore écartée.

Luis-Leon Sanchez. Les nouvelles sont plutôt rassurantes concernant Luis-Léon Sanchez (Astana). Leader du classement général du Tour d’Algarve, l’Espagnol avait été contraint à l’abandon avec le maillot jaune sur les épaules hier suite à une chute sans que les conséquences et l’étendue de ses blessures soient connues. Il souffre finalement d’une grosse plaie au menton qui a nécessité la pose de six points de suture. Une blessure avant tout superficielle et spectaculaire donc qui devrait lui permettre d’être sur pied rapidement. Luis-Léon Sanchez jouit d’une excellente condition en ce début de saison, 2ème du Tour de Valence derrière Wouter Poels et vainqueur de l’étape-reine du Tour d’Algarve à Foia jeudi.

Fraude technologique. Se sentant trahie après la découverte d’un moteur électrique dans le cadre du vélo de Femke Van Den Driessche aux Championnats du Monde de cyclo-cross qu’elle organisait chez elle à Zolder fin janvier, la Royale Ligue Vélocipédique Belge (RLVB) a décidé d’investir dans un appareil capable de détecter les possibles fraudes. Le scanner, d’un coût de 40 000 euros, sera mis à contribution sur les épreuves belges masculines, féminines et jeunes à compter du printemps, une fois les tests validés. « Ce qui s’est passé à Zolder a été un vrai choc pour moi, a admis le directeur technique de la RLVB Jos Smets. Personnellement, c’est la plus grande déception de ma carrière. J’ai toujours été convaincu qu’un coureur qui a un peu de fierté ne pouvait pas tricher de la sorte. C’est plus grave que le dopage ! »