On croyait la messe dite une fois les principales difficultés du Tour de Turquie surmontées. Instable depuis le départ de l’épreuve dimanche dernier, le Maillot Turquoise de leader semblait hier soir s’être posé pour de bon sur les épaules de Thomas Peterson (Garmin-Cervélo). D’abord parce que le coureur américain disposait enfin d’une marge sérieuse sur ses adversaires, réduits à une poignée. Ensuite parce que sa formation, mieux armée que les autres, paraissait en mesure de contrôler la course. Enfin parce que les trois étapes encore à parcourir semblaient moins susceptibles de créer des différences. Mais la course par étapes turque est rude, et même si les difficultés au programme de la sixième étape Fethiye-Finike (184 km) se présentent assez loin de l’arrivée, elles vont suffire à inverser la tendance une fois de plus.

Les derniers coureurs capables de gagner ce Tour de Turquie ont une idée derrière la tête. Ils condamnent ainsi l’échappée de douze coureurs (Bazayev, Bodrogi, Del Nero, Greipel, Jörgensen, Marycz, McCarthy, Mora, Perez, Sulzberger, Van Goolen et Van Zandbeek) lancée après 50 kilomètres afin d’hausser le ton dans la difficulté principale du jour, à 70 kilomètres de l’arrivée. Là, c’est un groupe de trente unités qui se constitue à l’avant de la course, groupe duquel manquent à l’appel les deux premiers du classement général, le Maillot Turquoise Thomas Peterson et son dauphin Cameron Wurf (Liquigas-Cannondale), repoussés dans un deuxième groupe de dix concurrents. En revanche, les trois autres coureurs encore bien placés au classement, Alexander Efimkin (Team Type 1-Sanofi Aventis), Andrey Zeits (Astana) et Thibaut Pinot (FDJ), figurent bien dans le peloton de tête. Loin du but, le ton est tout de suite donné.

Très vite, l’écart avoisine la minute entre le peloton de tête, au sein duquel figurent en outre des coureurs comme Bazayev, Chiarini, Bagot, Garcia-Echeguibel, Greipel, Laverde ou Mourey. Les poursuivants parviennent à revenir à un peu moins de 50 secondes, mais ils sont violemment repoussés et se résignent finalement à 25 kilomètres du but. Peterson et Wurf cèderont 2’17 », abandonnant les premiers rangs du classement général au profit du Russe Alexander Efimkin, tout bonnement le sixième leader en six jours. Mais cette fois peut-être bien le dernier… Pour la victoire d’étape, les trente coureurs échappés s’expliquent au sprint. En l’absence d’adversaires à sa hauteur, comme Alessandro Petacchi l’autre jour à Pamukkale, l’Allemand Andre Greipel obtient une victoire facile à l’arrivée à Finike.

Demain samedi, la septième étape se disputera entre Tekirova et Manavgat (138 km).

Classement 6ème étape :

1. André Greipel (ALL, Omega Pharma-Lotto) les 184 km en 4h27’02 »
2. Egoitz Garcia-Echeguibel (ESP, Caja Rujal) m.t.
3. Bartosz Huzarski (POL, Team NetApp) m.t.
4. Francis Mourey (FRA, FDJ) m.t.
5. Jonas-Aaen Jörgensen (DAN, Saxo Bank-SunGard) m.t.
6. Nicolas Edet (FRA, Cofidis) m.t.
7. Andrea Noe (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.
8. Leopold Konig (TCH, Team NetApp) m.t.
9. Riccardo Chiarini (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
10. Alexander Efimkin (RUS, Team Type 1-Sanofi Aventis) m.t.

Classement général :

1. Alexander Efimkin (RUS, Team Type 1-Sanofi Aventis) en 27h17’12 »
2. Andrey Zeits (KAZ, Astana) à 1’13 »
3. Thibaut Pinot (FRA, FDJ) à 1’33 »
4. Thomas Peterson (USA, Garmin-Cervélo) à 1’50 »
5. Cameron Wurf (AUS, Liquigas-Cannondale) à 2’17 »
6. Bartosz Huzarski (POL, Team NetApp) à 11’12 »
7. Egoitz Garcia-Echeguibel (ESP, Caja Rural) à 11’17 »
8. Wesley Sulzberger (AUS, FDJ) à 11’19 »
9. Riccardo Chiarini (ITA, Androni Giocattoli) à 11’23 »
10. Nicolas Edet (FRA, Cofidis) m.t.