À Dubaï, oasis isolée dans le désert, tracer une course cycliste est presque un défi tant les possibilités sont limitées. Mais rien n’est impossible pour ce richissime état qui a établi une piste de ski dans un de ses nombreux centres commerciaux au beau milieu du désert, malgré des températures dépassant par moment les 40°. Aussi, établir une étape de 122 kilomètres tout en restant dans un périmètre réduit est presque chose aisée. Le parcours du jour tournicote donc dans la ville de toutes les excentricités pour arriver dans un lieu sans commune mesure : Palm Jumeirah. Le décor est somptueux avec cette île entièrement artificielle qui prend la forme d’un palmier. Rien que ça ! Le spectacle se doit d’être à la mesure du lieu. Ça tombe bien, les hommes les plus véloces de la planète, à l’exception d’André Greipel, sont tous là !

Les sprinteurs sont présents et ils ont faim. Après avoir subi l’appétit dévastateur du Gorille au Tour Down Under, Marcel Kittel (Giant-Shimano) compte bien faire un festin dans les prochains jours. On ne se bouscule pas au portillon pour tenter de priver les hommes rapides d’une victoire qui leur paraît promise d’avance. Diogo Nunes (Banco BIC-Carmim), Willie Smit (Vini Fantini-Nippo) se chargeront d’animer l’échappée, accompagnés d’un certain Francisco Mancebo (Sky Dive Dubaï). Après avoir fait le tour des épreuves (et des équipes) nord-américaines, l’Espagnol controversé s’est lancé un ultime défi dans le Golfe Persique et honore ses sponsors en prenant la bonne. Mais les équipes de sprinteurs contrôlent et limitent l’avantage du trio sous les deux minutes à moins de 50 kilomètres.

Impossible alors pour ces trois courageux de résister. Mancebo offrira à son équipe un peu plus de visibilité sur les petits écrans en continuant l’aventure seul. Mais à 11 kilomètres de l’arrivée, l’Espagnol cède devant un peloton qui s’apprête à découvrir la palme géante. À l’avant du paquet, les équipes Giant-Shimano et Omega Pharma-Quick Step se battent pour placer leurs bolides dans les meilleures conditions. À ce petit jeu, les Belges s’en sortent le mieux et c’est un train royal constitué d’Alessandro Petacchi et de Mark Renshaw qui déboule sous flamme rouge. Pourtant, Mark Cavendish se retrouve enfermé. Marcel Kittel a alors le champ libre. L’Allemand, auteur d’un très bon prologue hier, montre que la forme est revenue après un Tour Down Under délicat malgré sa victoire sur le People’s Choice Classic.

Demain, le peloton fera un petit détour dans le désert entre Dubaï et Hatta (162 km).

Classement 2ème étape :

1. Marcel Kittel (ALL, Giant-Shimano) les 122 km en 2h50’30 » (43,0 km/h)
2. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) m.t.
3. Taylor Phinney (USA, BMC Racing Team) m.t.
4. Juan-José Lobato (ESP, Movistar Team) m.t.
5. Giacomo Nizzolo (ITA, Trek Factory Racing) m.t.
6. Roberto Ferrari (ITA, Lampre-Merida) m.t.
7. Nikolay Trusov (RUS, Tinkoff-Saxo) m.t.
8. Lucas-Sebastian Haedo (ARG, Sky Dive Dubaï) m.t.
9. Jacopo Guarnieri (ITA, Astana) m.t.
10. Raymond Kreder (PBS, Garmin-Sharp) m.t.

Classement général :

1. Taylor Phinney (USA, BMC Racing Team) en 3h02’32 »
2. Stephen Cummings (GBR, BMC Racing Team) à 15 sec.
3. Lasse-Norman Hansen (DAN, Garmin-Sharp) à 17 sec.
4. Tony Martin (ALL, Omega Pharma-Quick Step) à 23 sec.
5. Fabian Cancellara (SUI, Trek Factory Racing) à 26 sec.
6. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) à 30 sec.
7. Adriano Malori (ITA, Movistar Team) à 33 sec.
8. Maciej Bodnar (POL, Cannondale) à 36 sec.
9. Alexander Porsev (RUS, Team Katusha) m.t.
10. Marcel Kittel (ALL, Giant-Shimano) m.t.