Le Nantais a récupéré le Maillot à Pois hier. A quelques jours de l’entrée dans les Pyrénées, il fait le point sur ses chances de garder le Maillot jusqu’à Paris.

Jérôme, avec une seule difficulté recensée au classement du meilleur grimpeur aujourd’hui, ça pourrait être une journée tranquille ?
Tranquille en apparence, mais s’il n’y a que trois échappés en haut du col de Cabre (3ème catégorie), il faudra se battre pour aller chercher les points. Ca reste un col comme les autres, et si les équipes de sprinteurs contrôlent, ça ira.

Quel est l’adversaire que vous craignez le plus ?
Je me crains surtout moi. Je n’ai pas les capacités qu’ont certains en haute montagne. J’attends d’arriver dans les Pyrénées pour voir où je me situe. J’ai déjà regardé quelles étapes où je pourrais être devant. Si je dépasse la barre des 130 points dans ces étapes-là, ça sentira bon pour Paris (rires).

Finalement, il y a peu de coureurs qui concourent pour le Maillot à Pois cette année ?
Il faut dire qu’on leur a mis une belle longueur d’avance. Tout le monde le veut ce maillot. Je pense aux coureurs d’Euskaltel par exemple. Moi, j’ai empoché beaucoup de points à Spa, puis aux Rousses et avant-hier. J’ai fait trois journées à 30 points, ça fait un écart, et derrière certains baissent les bras. Deux Français en tête du classement du meilleur grimpeur, ce n’est pas si mal. Mais attention, un coureur avec peu de points peut très vite revenir de l’arrière.

Que pensez-vous de l’attitude de Christophe Moreau ?
Il joue sa carte, c’est normal. C’est un maillot auquel il tient depuis plusieurs années et qu’il rêve de vêtir. C’est son dernier Tour, il est en position de le prendre et de le gagner.

C’était étrange de le voir sprinter, hier, pour la 7ème place au sommet de la côte alors qu’il n’y avait des points que pour les six premiers ?
Oui, c’est marrant. C’est lui le plus ancien, le plus expérimenté, et c’est lui le plus nerveux. C’est peut-être parce qu’il a à cœur de bien faire pour sa dernière saison. C’est un coureur qui aime être à l’avant, se montrer. Ca montre encore une fois sa combativité, je le respecte.

Et pour l’année prochaine, vous restez chez Quick Step ?
C’est Sylvain Chavanel qui annoncera ça dans quelques jours (NDLR : vraisemblablement à Pau, pendant le jour de repos). Il y’a des bruits qui courent un peu partout, mais ce ne sont que des rumeurs.

Propos recueillis à Sisteron le 15 juillet 2010.