Wilfried, il y a du bon et du moins bon dans le bilan du Tour de France de votre équipe. Quelle analyse en faites-vous ?
Nous avons fait un très bon Tour de France, nous avons remporté quatre étapes, deux avec Mark Cavendish à Marseille et à Saint-Amand-Montrond, une avec Tony Martin au Mont-Saint-Michel et une autre avec Matteo Trentin à Lyon. Nous sommes aussi 11ème du classement général avec Michal Kwiatkowski après avoir longtemps porté le maillot blanc. Mais nous avons eu un peu de malchance en première semaine. Mark a été gêné par la chute lors de la première étape, la perte du contre-la-montre par équipes pour moins d’une seconde, etc. La deuxième semaine s’est cependant bien passée, je suis très content, et sur la dernière étape nous sommes encore présents.

La défaite lors du contre-la-montre par équipes semble avoir touché l’équipe ?
Oui, nous étions très déçus, mais c’est la course. Quand vous n’êtes pas en condition… Tony Martin avait chuté gravement le premier jour, il ne se sentait pas très bien dans les jours qui ont suivi. Cette force nous a manqué dans le contre-la-montre par équipes.

Vous étiez-vous préparés à être en jaune le premier soir avec Mark Cavendish ?
Le maillot jaune est un objectif pour beaucoup d’équipes. Remporter la première étape faisait rêver beaucoup de formations, ça ne s’est pas bien passé pour nous. Mark était un peu malade en première semaine. Il s’est senti mieux de jour en jour. Par la suite, il ne pouvait plus jouer le maillot vert, Peter Sagan avait trop d’avance.

En revanche, la bonne surprise vient de Michal Kwiatkowski, 11ème ?
Quand nous sommes arrivés en Corse, nous voulions voir avec lui semaine par semaine. Voir comment il allait gérer les trois semaines de course. Il n’a jamais lâché, jamais pris 20 minutes sur une étape de haute montagne. Il fait deux très bons contre-la-montre individuels, où il termine 5ème au Mont-Saint-Michel et 7ème à Chorges. C’est pour cela qu’il était toujours là en dernière semaine. Il ne termine pas dans le Top 10 de justesse, mais ce n’est pas si grave. Pour nous c’est la même chose que s’il avait terminé dans les dix premiers.

Peut-on dire que c’est la révélation de la saison ?
Nous savions que c’était un très bon coureur, à l’aise sur tous les terrains. Il a fait de très bonnes classiques, flandriennes comme ardennaises. Nous allons confectionner un bon programme pour lui pour les prochaines années. Le reste de la saison n’est pas encore défini, nous allons regarder tout cela de près maintenant que le Tour est terminé.

Propos recueillis à Versailles le 21 juin 2013.