Les rouleurs qui ont temporisé hier au Tumble ne sont pas encore assurés d’être dans la même position dimanche à Londres. Le Tour de Grande-Bretagne qui effectue son retour en Angleterre après deux jours passés au Pays de Galles est en revanche truffé de pièges. Il était écrit que cette étape de Bristol allait secouer le peloton. Secouer ceux qui n’attendent que les 8,8 kilomètres du chrono londonien qui viendra conclure les débats ce week-end. Les coureurs qui regrettent d’avoir laissé passer leur chance, peut-être refroidis par la difficulté annoncée du Tumble, ne vont pas manquer la nouvelle opportunité offerte par cette étape difficile. Ce sont eux qui sont aujourd’hui les mieux placés pour empocher la mise dimanche prochain dans la capitale britannique, car ceux qui ont tenté hier sont récompensés aujourd’hui.

On a pourtant longtemps cru que la victoire finale échouerait aux audacieux matinaux. Un groupe conséquent de neuf hommes constitué de Sebastian Lander et Peter Velits (BMC Racing Team), Mark Christian (Team Raleigh), Alex Dowsett (Movistar Team), Lasse-Norman Hansen (Garmin-Sharp), Samuel Harrison (NFTO), Kristian House (Rapha Condor JLT), Michael-James Northey (Madison Genesis) et Albert Timmer (Giant-Shimano) prend les devants avec la bénédiction du peloton. Le paquet reste attentif mais est finalement un peu trop lâche puisqu’il accorde plus de quatre minutes à une échappée constituée de solides rouleurs. Pourtant un grain de sable va enrayer la belle mécanique.

De ces neuf hommes, Alex Dowsett est celui qui possède le plus de références dans l’exercice chronométré. Le Britannique est motivé comme il l’a montré dans le final de la 2ème étape et tente de reprendre le temps qu’il a perdu hier. Sans doute ses compagnons d’échappée pourront regretter la double crevaison dont il est victime. C’est le tournant de cette étape. Le rouleur ne rentrera jamais sur le groupe de tête qui perd là un atout de poids dans le final pour maintenir un écart encore conséquent à l’approche des 30 derniers kilomètres. La tâche semble encore possible à 10 bornes de l’arrivée pour Hansen, Timmer et Velits qui se débarrassent de leurs compagnons d’échappée suite à une accélération d’un des poissons-pilotes de Marcel Kittel.

Le Néerlandais et ses deux compagnons d’échappée ont encore une trentaine de secondes d’avance au pied de la dernière bosse à 3 kilomètres du sommet. Et Albert Timmer en remet une couche. Velits et Hansen sont avalés, mais le dur au mal tient encore jusqu’au sommet de la bosse où il reçoit l’appui de Jack Bauer (Garmin-Sharp). Derrière, c’est la bataille pour le général qui a éclaté avec Nicolas Roche (Tinkoff-Saxo) qui provoque la sélection d’un groupe où ne figure pas le leader Edoardo Zardini (Bardiani-CSF). Une aubaine pour Michal Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step) ! Le Polonais revient sur les deux hommes de tête dans les 300 derniers mètres et poursuit son effort pour s’adjuger l’étape. Grâce aux bonifications, il s’empare de la tête du classement général de laquelle il sera difficile de le déloger.

Classement 4ème étape :

1. Michal Kwiatkowski (POL, Omega Pharma-Quick Step) en 4h19’09 »
2. Albert Timmer (PBS, Giant-Shimano)  m.t.
3. Dylan Teuns (BEL, BMC Racing Team)    m.t.
4. Jack Bauer (NZL, Garmin-Sharp)    m.t.
5. Jon Izaguirre (ESP, Movistar Team)    m.t.
6. Nicolas Roche (IRL, Tinkoff-Saxo)    m.t.
7. Ben Swift (GBR, Team Sky) à 6 sec.
8. Rick Zabel (ALL, BMC Racing Team)   m.t.
9. Sonny Colbrelli (ITA, Bardiani-CSF)    m.t.
10. Sylvain Chavanel (FRA, IAM Cycling) m.t.

Classement général :

1. Michal Kwiatkowski (POL, Omega Pharma-Quick Step) en 15h49’33 »
2. Edoardo Zardini (ITA, Bardiani-CSF) à 3 sec.
3. Dylan Teuns (BEL, BMC Racing Team) à 14 sec.
4. Nicolas Roche (IRL, Tinkoff-Saxo) m.t.
5. Jon Izagirre (ESP, Movistar Team) à 23 sec.
6. Bradley Wiggins (GBR, Team Sky) à 27 sec.
7. David Lopez (ESP, Team Sky) m.t.
8. Leopold Konig (TCH, Team NetApp-Endura) à 29 sec.
9. Sylvain Chavanel (FRA, IAM Cycling) à 45 sec.
10. Dylan Van Baarle (PBS, Garmin-Sharp) à 48 sec.