Leur place de dernière course en circuit deux semaines avant les Mondiaux a contribué à leur développement rapide. Depuis cinq ans, et malgré la concurrence de la Vuelta, les Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal se sont installés pour de bon dans le paysage du WorldTour. Leurs parcours sélectifs ne sont pas sans rappeler ceux que l’on peut retrouver lors d’un Mondial. Pourtant, il n’est pas nécessairement aisé de tirer des indications des classiques canadiennes pour la course au maillot arc-en-ciel. Sur les quatre premières éditions, aucun homme monté sur les podiums à Québec et à Montréal n’est parvenu à ramener une médaille aux Championnats du Monde dans la foulée ! Car même si l’on s’approche de la configuration d’un Mondial, rien ne vaut l’accumulation de jours de course que permet la Vuelta.

5ème à Québec et 6ème à Montréal l’an dernier, Rui Costa (Lampre-Merida) était à Florence le premier champion du monde qui ne sortait pas de la Vuelta depuis Roman Vainsteins en 2000 ! Plusieurs concurrents tenteront de marcher sur les traces du Portugais… à commencer par le champion du monde en personne. Vainqueur à Montréal en 2011 et 3ème à Québec en 2012, Rui Costa affectionne tout particulièrement ces deux classiques. Pour lui contester la victoire, d’autres solides coureurs se présenteront avec des ambitions comme Alexander Kristoff (Team Katusha), Zdenek Stybar (Omega Pharma-Quick Step), Sep Vanmarcke et Bauke Mollema (Belkin), Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), Edvald Boasson-Hagen (Team Sky) Tom Jelte-Slagter (Garmin-Sharp) et Simon Gerrans (Orica-GreenEdge).

Chez les Français, on sera particulièrement attentif aux prestations de neuf des seize présélectionnés pour les Mondiaux, à savoir Romain Bardet, Blel Kadri et Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale), Bryan Coquard, Cyril Gautier et Kévin Reza (Team Europcar),  Julian Alaphilippe (Omega Pharma-Quick Step), Tony Gallopin (Lotto-Belisol), et Arthur Vichot (FDJ.fr). Les deux courses permettront à Bernard Bourreau d’y voir plus clair.

Les parcours ne pardonneront pas pour les coureurs en méforme. Les organisateurs canadiens ont repris les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de leurs précédentes éditions. À Québec, les difficultés seront concentrées dans les quatre derniers kilomètres où se succéderont les côtes de la Montagne (375 mètres à 10 %), de la Potasse (420 mètres à 9 %) et la montée de la Fabrique (190 mètres à 7 %) avant le faux-plat final de la Grande Allée (1 kilomètre à 4 %). À Montréal, où se sont déroulés les Championnats du Monde en 1974, on se rapprochera davantage de la configuration d’un Mondial avec la côte de Camillien-Houde (1,8 km à 8 %), située en tout début de circuit et la côte de la Polytechnique (780 mètres à 6 %) dont le sommet est situé à 5,5 kilomètres de l’arrivée placée en haut d’un faux-plat montant de 540 mètres.

Le palmarès du GP de Québec :

• 2013 : Robert Gesink (PBS, Belkin)
• 2012 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
• 2011 :  Philippe Gilbert (BEL, Omega Pharma-Lotto)
• 2010 : Thomas Voeckler (FRA, Bbox Bouygues Telecom)

Le palmarès du GP de Montréal :

• 2013 : Peter Sagan (SVQ, Cannondale)
• 2012 : Lars-Petter Nordhaug (NOR, Team Sky)
• 2011 : Rui-Alberto Faria Da Costa (POR, Movistar Team)
• 2010 : Robert Gesink (PBS, Rabobank)