Joaquim Rodriguez. L’Espagnol Joaquim Rodriguez (Team Katusha) occupe toujours le premier rang des favoris au classement général du Giro. Hier, il s’est même rapproché du maillot rose en obtenant 8 secondes de bonification sur la ligne d’arrivée. Le voici à présent 2ème du général à 9 secondes de Ryder Hesjedal. « Cette fois encore je me suis senti en très bonne condition. L’ascension finale était dure mais le peloton ne l’a pas montée à fond. Deux coureurs ont attaqué mais ils étaient loin au général. En fait, la course est encore très longue et personne ne voulait déterrer la hache de guerre. Dans le final j’étais en bonne position pour le sprint pour la 3ème place et je suis parvenu à le gagner. J’ai gagné 8 secondes sur les autres favoris, j’en suis ravi mais il n’y a pas pour autant beaucoup de différences entre moi et les autres. »

Domenico Pozzovivo. Vainqueur d’étape pour la première fois dans le cadre du Giro, le petit grimpeur Domenico Pozzovivo (Colnago-CSF Bardiani) s’est annoncé hier à Lago Laceno. Et il a fait un bond au classement général pour revenir à la hauteur des favoris : 13ème à 55 secondes. « Je rêvais de ce succès sur cette étape depuis l’automne dernier, a confessé le coureur de 29 ans. Ça s’est réalisé exactement comme je le voulais, avec une victoire en solitaire. Quand j’ai franchi le grimpeur, j’ai réalisé que j’allais parvenir au but. Maintenant j’ai d’autres étapes en vue dans ce Tour d’Italie. Il me plairait bien de gagner également au Pian dei Resinelli lors de l’étape de Lecco et au Stelvio, qui est un peu ma maison. Je sais que j’y serai très attendu et je ne voudrais pas décevoir. Mais entre dire les choses et les faire… »

Le journal de bord de… Julien Bérard (Ag2r La Mondiale)

Chaque jour, Julien Bérard nous livre son journal de bord. « L’étape démarrait par un col de 20 kilomètres à 5 %. Amador et Marczynski ont pris les devants et le peloton s’est relevé à mi-pente. J’ai décidé de relancer l’allure et suis sorti en contre avec Minguez. Nous nous sommes retrouvés à quatre, j’étais enfin dans la bonne ! Les routes n’étaient pas favorables : très larges, vent souvent défavorable et toujours en prise avec de nombreuses montées et descentes. Notre avance a atteint onze minutes mais nous sommes restés sous la menace de la troupe, qui nous a usés à petit feu. Je me suis même dit dans ma tête : on est quand même un peu naïfs de penser qu’on peut piéger 180 coureurs à quatre, combat inégal ! Les deux plus costauds de l’échappée ont accéléré le rythme, du coup je suis passé de moins en moins. Ils ont fini par attaquer à 55 kilomètres de l’arrivée. Je me suis relevé pour souffler un coup et terminer l’étape dans les délais avec le gruppetto. En effet, il faut garder en tête que le Giro est encore long, surtout que la prochaine journée de repos est dans une semaine. Aujourd’hui je vais tenter de me refaire. Le bilan du jour est en tout cas positif, même si j’aurais aimé aller encore plus loin. C’était mon premier jour à l’avant sur un Grand Tour, je n’ai pas de regrets et j’ai encore des forces pour repasser à l’offensive une prochaine fois. » Suivez aussi Julien Bérard sur www.julienberard.com.

L’étape du jour :

9ème étape : San Giorgio nel Sannio-Frosinone (166 km). Une deuxième semaine s’ouvre sur le Tour d’Italie et avec elle un nouveau cap. Cette fois on prend la direction des Alpes, ce qui nécessitera de remonter toute la semaine la péninsule italienne. De la Campanie où la course repartira aujourd’hui à San Giorgio nel Sannio, les coureurs rejoindront le Latium après 166 kilomètres de course sans la moindre difficulté. Les routes ne seront pas toutes planes pour autant, marquées par des longs faux-plats, mais le peloton ne rencontrera pas de côte suffisamment ardue pour faire l’objet d’un classement de la montagne. Gare toutefois au final, car si cette étape semble promise à un sprint massif, une courte côte située à 4,7 kilomètres de l’arrivée et suivie d’une descente de 2,5 kilomètres pourrait servir de tremplin à un audacieux.