Alberto Contador. Il sait qu’il lui est difficile de lâcher Chris Froome sur une montée sèche, alors Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) explore d’autres voies pour tenter de bousculer le Maillot Jaune du Critérium du Dauphiné. Hier, c’est dans la descente du col de la Morte à une trentaine de kilomètres du but que l’Espagnol a tenté un coup. Mais l’attaque n’était pas préméditée. « J’ai remarqué que nous descendions assez lentement, a noté le Madrilène. J’avais un coéquipier à l’avant, et rapidement, j’ai vu que j’avais créé un écart quand j’ai augmenté le rythme. J’ai donc décidé de maintenir l’allure. Je savais qu’il allait être difficile de maintenir l’écart avec le groupe des favoris. Il y avait 20 kilomètres de plat. » Finalement rentré dans le rang après quelques kilomètres de fugue, Alberto Contador a terminé dans le même temps que Chris Froome.

Yoann Offredo. Tombé dimanche dans la descente technique du contre-la-montre du Critérium du Dauphiné tracé dans les rues lyonnaises, Yoann Offredo (FDJ.fr) souffrait toujours hier après l’arrivée de la 5ème étape. L’encadrement de la structure a donc décidé de lui faire passer des examens complémentaires à l’hôpital de Gap. Les radios ont révélé une fissure du sternum pour le spécialiste des classiques d’après le responsable médical de l’équipe Gérard Guillaume. Le Francilien veut cependant faire preuve de courage. Il souhaite poursuivre et terminer l’épreuve dimanche. Pour la première fois, Yoann Offredo avait émis le souhait de participer au Tour de France cette année dans un rôle de coéquipier pour Arnaud Démare et Thibaut Pinot.

Jérôme Pineau. À trois semaines du Grand Départ du Tour, Jérôme Pineau (IAM Cycling) est contraint de mener une course contre la montre. Le Nantais est effectivement tombé hier au Dauphiné et s’est fracturé la main. « Lors d’un rétrécissement, ma roue avant a touché celle d’un autre gars et je me suis vu tomber, relate le coureur de 34 ans. Quand je me suis relevé, j’ai tout de suite vu que je n’étais pas en mesure de continuer. J’ai choisi de me faire opérer le plus rapidement possible pour réduire cette fracture de mon métacarpe. Normalement, je devrais déjà être en mesure d’enfourcher mon home-trainer la semaine prochaine. C’est dire si j’ai le moral. Même si la médecine n’est pas une science exacte, je n’ai pas tiré un trait sur une sélection en vue du Tour de France. »

Niki Terpstra. Au soir de sa victoire à Paris-Roubaix, les questions avaient fusé sur l’avenir de Niki Terpstra dans la formation Omega Pharma-Quick Step. Allait-il continuer dans la peau de lieutenant de luxe qui lui permet de faire preuve d’opportunisme sur les plus belles épreuves ou prendre le risque d’être l’unique leader dans une autre formation ? Le Néerlandais a finalement opté pour la première solution. Arrivé dans le groupe il y a quatre ans, il y poursuivra sa carrière jusque fin 2017. « Nous avons prolongé son contrat de trois ans, car nous avons confiance en lui et nous pensons qu’il peut encore se développer, signale son manager Patrick Lefevere. Il est très fort, mais c’est aussi un coureur intelligent. Il entretient de bonnes relations avec ses coéquipiers. C’est un coureur qui peut construire son futur sur les classiques. »

Paris-Tours. Depuis 2009, le département d’Eure-et-Loir accueille le départ de Paris-Tours, à chaque fois dans une ville différente. La visite va encore continuer l’an prochain puisque les coureurs s’élanceront de Bonneval le 12 octobre prochain. La plupart des participants ne sera cependant pas dépaysée avec ce départ puisque la « petite Venise beauceronne » est le lieu de rendez-vous pour le coup d’envoi de Paris-Tours Espoirs depuis vingt ans. L’histoire qui lie la ville et le cyclisme dépasse le simple cadre de la classique des feuilles mortes. Un chrono entre Bonneval et Chartres avait permis à Bradley Wiggins de sceller sa victoire sur le Tour 2012. De même, Tom Boonen s’était imposé à Angers en 2004 en provenance de la ville située à une trentaine de kilomètres au sud de Chartres. Les sprinteurs prennent déjà rendez-vous pour une nouvelle édition de la classique qui leur est généralement dévolue.