Ian Stannard. C’est avec sang-froid que Ian Stannard (Team Sky) a su déjouer les plans de l’équipe Etixx-Quick Step hier au Circuit Het Nieuwsblad, qu’il s’est adjugé pour la seconde fois de suite. « Je savais que les Etixx-Quick Step, qui n’ont plus gagné ici depuis dix ans et dont l’épreuve manque au palmarès de Tom Boonen, allaient rendre la course difficile, a-t-il commenté. Je n’avais qu’à garder les roues et tenter un coup de poker. Les coureurs d’Etixx-Quick Step m’ont emmené jusqu’au bout. Je n’ai finalement fait ma course que dans les 4 derniers kilomètres. Quand Boonen a attaqué dans le final, je savais que si je roulais après lui je serais aussitôt contré. Mais en produisant mon effort je me suis aperçu que mes adversaires avaient du mal à me suivre. J’ai senti que les choses allaient plutôt bien et j’ai saisi ma chance. »

Niki Terpstra. Dernier coureur d’Etixx-Quick Step susceptible de contester la victoire à Ian Stannard hier à Gand, Niki Terpstra n’a pu jouer les opportunistes jusqu’au bout. « Nous avons fait une sorte de contre-la-montre par équipes avec un gars dans nos roues, raconte-t-il. C’était un choix judicieux de la part de Stannard. Chacun d’entre nous aurait fait la même chose à sa place. Dans la finale nous avons attaqué à tour de rôle mais il a répliqué avant d’attaquer lui-même. Je me suis retrouvé seul avec lui. J’ai accéléré aux 200 mètres. Normalement c’est parfait pour moi, mais je n’avais plus les jambes pour sprinter après les efforts réalisés toute la journée. Sans doute qu’il aurait été mieux d’attendre le sprint avec Tom Boonen et de ne pas attaquer, mais ça a été une affaire de circonstances. »

Tom Boonen. En dépit d’un contrôle parfait de la course dans la dernière heure, le Circuit Het Nieuwsblad a échappé hier à Etixx-Quick Step. Une erreur monumentale que Tom Boonen, qui court en vain après la victoire à Gand, a volontiers admis. « Il y a une frontière étroite entre une grande victoire et une erreur coûteuse, malheureusement nous avons pris le risque de ne pas attendre le sprint, et ça n’a pas fonctionné. Ian Stannard a couru intelligemment et ses réactions à nos attaques ont été impressionnantes. Parce qu’il était seul contre trois, il a pris le parti de rester dans nos roues et d’économiser son énergie jusque dans les derniers kilomètres, qu’il a abordés plus frais. La meilleure chose à faire à ce moment-là aurait été de rester calme et d’attendre le sprint. Mais nous avons agi avec instinct. »

Sep Vanmarcke. Et si l’homme fort du Circuit Het Nieuwsblad avait en réalité été Sep Vanmarcke (Team Lotto-NLJumbo) ? 5ème hier, celui qui avait réalisé un parcours épatant l’an passé sur les classiques flandriennes, sans jamais en gagner une, n’a été écarté de la course à la victoire que sur deux crevaisons aux plus mauvais moments. « Avant le Taaienberg, j’étais exactement là où je voulais être, mais quelques centaines de mètres avant le pied, j’ai percé. Maarten Wynants m’a donné sa roue et j’ai remonté tout le monde à l’adrénaline. Malheureusement, j’ai à nouveau crevé avant le Leberg, quand les Etixx-Quick Step ont fait le forcing avec Stannard. Je me suis battu pour revenir en contrant dans le Molenberg mais nous étions en infériorité et ça n’a pas été suffisant. »

Greg Van Avermaet. 6ème à Gand, Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) a couru en second rideau après les soupçons de dopage dont il fait l’objet depuis quarante-huit heures et l’annonce de sa relation avec le controversé docteur Chris Mertens. « Je n’avais évidemment jamais imaginé que je me retrouverais dans une telle situation avant le Circuit Het Nieuwsblad, qui faisait partie de mes premiers objectifs, a fait savoir le Belge, qui devra comparaître devant une commission de la fédération belge vendredi prochain. J’ai été averti jeudi de ma convocation. J’ai en effet été patient du docteur Mertens et je dois maintenant m’en expliquer devant la fédération. Je n’ai rien à me reprocher et je donnerai mes explications en conséquence. J’espère que cette affaire sera rapidement réglée car je ne suis en rien coupable. »