Six jours après la fin du Tour de France et alors que le calendrier a été quelque peu mis entre parenthèses pendant trois semaines, la saison reprend son cours normal. La dernière partie de saison peut commencer, et la Clasica San Sebastian assure la transition entre la période post-Tour de France et un mois d’août chargé en termes de courses d’un jour. La plus grande classique espagnole reprend sa place traditionnelle dans le calendrier, soit le samedi qui suit la fin de la Grande Boucle, elle qui avait été déplacée mi-août l’an dernier, en raison des Jeux Olympiques. Elle avait alors servi de dernier test à ceux qui préparaient une Vuelta qui s’avérera être complètement folle. Cette année, elle sera le théâtre d’une réunion entre les participants à la 100ème édition de la Grande Boucle, et ceux qui ont rongé leur frein pendant trois semaines.

Ceux qui ont dû admettre la supériorité de Chris Froome en juillet n’auront pas l’occasion de prendre directement leur revanche. Le Britannique s’accorde un repos bien mérité et ne sera pas au départ samedi. Alejandro Valverde et Nairo-Alexander Quintana (Movistar Team), Simon Gerrans (Orica-GreenEdge), Jan Bakelants (RadioShack-Leopard) et Philippe Gilbert (BMC Racing Team) auront malgré tout le couteau entre les dents et doubleront  Tour de France et Classica San Sebastian. Parmi ceux qui n’étaient pas au départ de Porto-Vecchio, on notera la présence de Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), tout frais vainqueur du Tour de Wallonie, de Stijn Devolder (RadioShack-Leopard), lui aussi en forme sur les routes belges ces cinq derniers jours ou encore de Jonathan Tiernan-Locke (Team Sky).

Le parcours de la classique ne change quant à lui pas d’un pouce. Dessiné autour de la ville de San Sebastian au Pays Basque, le tracé empruntera comme toujours l’alto de Jaizkibel. Depuis quelques années maintenant, les organisateurs ont rendu la course plus sélective, et ce n’est pas une, mais deux ascensions de cette côte longue de près de 8 kilomètres à 5,8 % de moyenne qui sera proposée. Le Jaizkibel, situé à 37 kilomètres de l’arrivée, permettra de faire une première sélection, mais la décision pourrait se faire dans l’Alto de Arkale, une petite bosse (2,7 km à 6,3 %) dont le sommet est situé à 15 bornes de la ligne. Dans la partie finale, il faudra savoir se montrer malin, comme l’a fait Luis-Leon Sanchez (Belkin) lauréat de deux des trois dernières éditions.

Les 10 derniers vainqueurs :

2012 : Luis-Leon Sanchez (ESP, Rabobank)
2011 : Philippe Gilbert (BEL, Omega Pharma-Lotto)
2010 : Luis-Leon Sanchez (ESP, Caisse d’Epargne)
2009 : Carlos Barredo (ESP, Quick Step)
2008 : Alejandro Valverde (ESP, Caisse d’Epargne)
2007 : Leonardo Bertagnolli (ITA, Liquigas)
2006 : Xavier Florencio (ESP, Bouygues Telecom)
2005 : Constantino Zaballa (ESP, Saunier Duval-Prodir)
2004 : Miguel-Angel Martin-Perdiguero (ESP, Saunier Duval-Prodir)
2003 : Paolo Bettini (ITA, Quick Step-Davitamon)