Bauke Mollema (Trek-Segafredo) avance un petit peu plus vers une deuxième victoire sur une course par étapes après le Tour d’Alberta en 2015. Coureur le plus régulier sur le contre-la-montre et l’arrivée au sommet décisive, le Néerlandais devait rester concentré sur les deux étapes restantes, promises aux sprinteurs. Et à partir de ce matin, le vainqueur de la Clasica San Sebastian n’a plus qu’un jour à tenir. Mais hier soir, il a eu chaud. Non pas que ses adversaires directs aient tenté de multiples offensives mais c’est plutôt la chaleur sud-américaine qui a étouffé le maillot bleu et ses collègues. Quarante-deux degrés qui ont décidé les organisateurs à avorter le circuit final et ainsi réduire l’étape de 17 kms. Le premier passage sur la ligne à Pocito, terme de cette sixième étape, sera donc le bon.

Dès le début de course, ils sont dix à anticiper les débats et à prendre un peu plus rapidement que le peloton le chemin menant à la victoire. On retrouve Omar Azzem (Los Cascos Esco-Agroplan), Manuele Boaro (Bahrain-Merida), Julian Cardona (Medellin-Inder), Emiliano Ibarra (SEP de San Juan), Kazushige Kuboki (Nippo-Vini Fantini), Juan Molina, Ruben Ramos (Argentine), Max Richeze (Quick-Step Floors), Nicolas Tivani (Unieuro Trevigiani-Hemus 1896) et Oliveira Troia (UAE Abu Dhabi). Un contingent important de coureurs sud-américains est présent à l’avant et espère lever les bras à domicile.

Et quelques temps après que les organisateurs aient annoncé que la course serait amputée du tour de circuit prévu, l’échappée se disloque et ils sont trois à prendre les devants. Richeze, Tivani et Troia. Le trio s’entend à merveille et la perspective d’une victoire semble leur donner des ailes. Derrière, le second groupe a tout donné mais ne pouvait rien faire, rapidement relégué à deux minutes. Ils font rapidement une croix sur la victoire, tout comme le peloton.

Avec un retard de six minutes à 40 bornes de l’arrivée, le peloton reste stoïque. Alors que les Quick-Step Floors ont produit l’effort sur les étapes précédentes, la présence de leur sprinteur argentin à l’avant les en empêche. Semblant vivre ses meilleurs années sur le vélo à 33 ans, Richeze va ajouter à son palmarès cette étape du Tour de San Juan. Le vainqueur d’une étape sur le Tour de Suisse l’an passé ne va laisser aucune chance à ses compagnons d’échappée et porte à quatre le nombre de succès de l’équipe belge depuis le début de la semaine. Et une cinquième pourrait bien arriver lors de l’ultime étape, promise à nouveau aux hommes les plus rapides. Avec pour vainqueur, au choix, Boonen, Gaviria ou Richeze ? Mais rien n’est encore fait et les autres formations feront assurément tout pour déstabiliser la formidable armada flamande. – Adrien Godard

Classement 5ème étape :

1. Max Richeze (ARG, Quick Step-Floors) les 168,1 km en 3h48’47 » (44,1 km/h)
2. Oliveira Troia (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
3. Nicolas Tivani (ARG, Unieuro Trevigiani-Hemus 1896) m.t.
4. Matteo Malucelli (ITA, Androni-Sidermec) à 52 sec.
5. Manuel Belletti (ITA, Wilier Triestina) m.t.
6. Jose Luis Rivera (ARG, Equipo Continental Municipalidad de Pocito) m.t.
7. Mattia Viel (ITA, Unieuro Trevigiani-Hemus 1896) m.t.
8. Ramunas Navardauskas (LIT, Bahrain-Merida) m.t.
9. Nicolas Marini (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
10. Luke Keough (USA, Unitedhealthcare) m.t.

Classement général :

1. Bauke Mollema (PBS, Trek-Segafredo) en 18h02’09 »
2. Oscar Sevilla (ESP, Medellin-Inder) à 14 sec.
3. Rodolfo Torres (COL, Androni Giocattoli) à 16 sec.
4. Ricardo Escuela (ARG, Asociation Civil Agrupacion Virgen de Fatima) à 20 sec.
5. Rui Costa (POR, UAE Abu Dhabi) à 26 sec.
6. Laureano Rosas (ARG, Argentina) à 27 sec.
7. Ramunas Navardauskas (LIT, Bahrain-Merida) à 52 sec.
8. Vincenzo Nibali (ITA, Bahrain-Merida) à 1’17 »
9. Egan Bernal (COL, Androni Giocattoli) à 1’29 »
10. Pieter Serry (BEL, Quick-Step Floors) à 1’31 »