
Car depuis quelques années, une nouvelle génération de finisseurs émerge, absolument pas effrayés par des bosses comme le Kirschberg (3,4 km à 5,4 %), la dernière difficulté du jour franchie à 20 kilomètres de l’arrivée. Peter Sagan fait partie de ceux-là. Michael Matthews (Orica-GreenEdge) l’est tout autant. Désireuse de faciliter la tâche à son sprinteur-maison, l’équipe Orica-GreenEdge décide d’embrayer sur ce terrain vallonné. La montée en régime de la formation australienne éjecte du peloton Mark Cavendish (Etixx-Quick Step), Alexander Kristoff (Team Katusha) ou encore Arnaud Démare (FDJ). En bref, des coureurs réputés plus rapides que l’Australien mais moins à même de passer les bosses.

Le plus dur commence alors pour la formation australienne sur qui tout le poids de la course repose. Elle a ainsi la charge de la poursuite de tous les attaquants qui tentent successivement leur chance. Alexey Lutsenko (Astana) est le premier de ceux-là dans la dernière montée du Kirschberg. Le Kazakh s’écrase pourtant dans un ultime raidard, tremplin idéal pour les puncheurs à 7 kilomètres de l’arrivée. C’est d’ailleurs l’endroit choisi par Marco Marcato (Wanty-Groupe Gobert), rejoint par Jan Bakelants (Ag2r La Mondiale) et Sergio-Luis Henao (Team Sky), pour passer à l’offensive. Le gros travail de Michael Albsaini, dernier étage de la fusée Michael Matthews, permet le retour du peloton à 2 kilomètres de l’arrivée.
C’est donc un peloton réduit qui se présente dans la dernière ligne droite en faux-plat montant pour le gain de l’étape. La pression est énorme pour Michael Matthews qui se doit de conclure le travail. Peter Sagan semble contrarier les plans de l’ancien champion du monde Espoirs encore à 100 mètres de la ligne. Fort heureusement, celui qui a porté le maillot rose sur le dernier Giro a su parfaitement doser son effort. Pendant que le Slovaque coince, Michael Matthews le déborde et remporte sa quatrième victoire de l’année. A noter qu’elles ont toutes été acquises en WorldTour, sur Paris-Nice, au Tour du Pays Basque, sur le Tour d’Italie et donc sur le Tour de Suisse.
Demain, le peloton entre en très haute montagne. L’arrivée au sommet à Sölden promet d’être décisive.
Classement 4ème étape :
1. Michael Matthews (AUS, Orica-GreenEdge) en 4h36’00 »
2. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
3. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team) m.t.
4. John Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin) m.t.
5. Jasper Stuyven (BEL, Trek Factory Racing) m.t.
6. Daniel Moreno (ESP, Team Katusha) m.t.
7. Silvan Dillier (SUI, BMC Racing Team) m.t.
8. Thibaut Pinot (FRA, FDJ) m.t.
9. Matteo Trentin (ITA, Etixx-Quick Step) m.t.
10. Robert Gesink (PBS, Team LottoNL-Jumbo) m.t.
Classement général :
1. Tom Dumoulin (PBS, Giant-Alpecin) en 11h19’08 »
2. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo) à 1 sec.
3. Daniel Moreno (ESP, Team Katusha) à 9 sec.
4. Thibaut Pinot (FRA, FDJ) à 16 sec.
5. Jakob Fuglsang (DAN, Astana) à 18 sec.
6. Steve Morabito (SUI, FDJ) à 19 sec.
7. Julian Arredondo (COL, Trek Factory Racing) à 23 sec.
8. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) à 28 sec.
9. Miguel-Angel Lopez (COL, Astana) à 30 sec.
10. Simon Spilak (SLO, Team Katusha) à 32 sec.