A l’occasion du dixième anniversaire de Vélo 101, le mercredi 30 juin prochain, nous avons ouvert la malle aux souvenirs et retenu dix dates, dix anecdotes, qui ont contribué à l’histoire de Vélo 101. Chaque jour, son cofondateur Philippe Lesage revient sur un instant fort des dix années écoulées.

« En septembre 2008 est prise une décision importante, stratégiquement, qui est celle de dissocier les activités de Vélo 101 d’avec celles de Rue du Vélo, lancé en novembre 2005. Dès la naissance de Vélo 101 en 2000, nous avions imaginé avec Christophe Sicot, mon associé, pouvoir donner la possibilité aux internautes de s’équiper sur Vélo 101, c’est-à-dire d’y avoir une galerie marchande avec des boutiques, marques par marques, univers par univers. Ca a été une énorme dépense d’activité pour finalement un revenu assez limité et une satisfaction des clients encore plus limitée. Malgré tout l’idée est toujours restée et on a longtemps essayé d’approcher des grandes surfaces spécialisées et des distributeurs pour qu’ils profitent de notre audience pour installer leur public, leur catalogue, leur magasin, sur Vélo 101. Nous n’avons jamais réussi à trouver d’écho suffisamment positif pour avancer.

En juillet 2005, en tirant le bilan de l’exercice, la question a été d’envisager de créer nous-mêmes ce que les autres ne souhaitaient finalement pas faire avec nous. De là est né Rue du Vélo, un nom trouvé en trois secondes Boulevard de Port-Royal. Il s’agissait des prémices de la vente en ligne de vélos et d’accessoires vélos. Beaucoup de vendeurs en ligne existaient à cette époque mais bien souvent ils faisaient de supers promos sans avoir les stocks, avec des prix cassés mais de longs délais de livraison et un service inexistant. Nous, nous voulions avoir de belles marques, pour que Rue du Vélo s’apparente à Vélo 101 et inversement.

Au moment de notre premier rendez-vous, c’était avec Mavic à Friedrichshafen, nous avions deux options : soit on créait une boutique en ligne, soit on créait un magasin. Or Mavic, comme les autres fournisseurs potentiels, nous ont mis en garde dès le départ. Ils ont dit : « on ne voit vraiment pas pourquoi vous travailleriez d’une manière différente de tous ceux qui aujourd’hui sont sur la vente en ligne, c’est-à-dire sans service et avec des prix cassés. Vous allez nous mettre à dos tout notre réseau. » L’argument qui a fait la décision a été de dire que nous étions en duo, Christophe et moi, à la création de Vélo 101, et que le même tandem était en duo à celle de Rue du Vélo. Les logos des deux entités s’apparentaient facilement. Notre argument a été de dire que si nous travaillions comme on nous le décrivait, les mêmes Vélo 101 que nous sommes et qui viendraient les voir pour leur vendre de la publicité seraient automatiquement reçus à coups de fusil ! Ca les a rassurés dès le départ.

Les fournisseurs ont ainsi su d’emblée que Rue du Vélo allait travailler avec des prix normaux, du stock, des délais de livraison respectés et respectables, et avec du service, ce qui est toujours le cas. Nous avons ainsi pu travailler avec les plus grandes marques. Et www.rueduvelo.com est rapidement devenu une référence.

En septembre 2008, le temps était venu de faire le point. Nous avons alors constaté que, pour la pérennisation des deux entités, il était mieux que nous fassions un échange d’actions, que Christophe Sicot devienne actionnaire à 100 % de Rue du Vélo et que je le devienne à 101 % de Vélo 101. Cette séparation s’est passée en parfait entendement, en bonne compréhension mutuelle, ce qui était important. Cela a entraîné beaucoup de changements. La séparation a été physique et géographique. Toute l’équipe de Vélo 101 a cessé de travailler dans les locaux de Missillac (Loire-Atlantique), où elle s’était implantée fin 2005, pour intégrer de nouveaux locaux au 10 place du cap Sizun à Saint-Herblain, aux portes de Nantes. De son côté, Rue du Vélo poursuit désormais sa route dans de superbes locaux à Pontchâteau. »