Moritz, dans quelles circonstances abordais-tu le Roc d’Azur, que tu as remporté dimanche ?
Moritz Milatz : Deux jours avant, j’ai participé au Roc Marathon. Je me sentais un peu malade, si bien que j’ai dû quitter la course après deux heures. Aujourd’hui, j’étais au contraire très en forme et je me sentais capable de remporter le Roc d’Azur.

Tu n’étais pourtant pas le favori ?
Moritz Milatz : Je ne savais pas si je pouvais gagner mais je savais que je pouvais accompagner le groupe de tête et, peut-être, si je me sentais bien, jouer la gagne. Je suis un pilote qui sait toujours ce qu’il a à faire. Et j’ai fait ce qu’il fallait pour gagner.

Christoph, deux jours après ta victoire dans le Roc Marathon, comment interprètes-tu cette 2ème place ?
Christoph Sauser : 1er du Roc Marathon et 2ème du Roc d’Azur, c’est très bien. Mais quand tu ne gagnes pas le sprint, c’est dommage. Sur la plage, j’avais réussi à prendre entre 10 et 20 secondes à Moritz Milatz. Mais je n’avais plus de jambes pour tenir sur la piste cyclable. Terminer au 2ème rang après un marathon très dur comme celui de vendredi, je suis content, maintenant cap sur la plage pour les vacances !

Qu’est-ce qui a fait la différence entre vous deux ?
Moritz Milatz : Je pense que j’avais sûrement un peu plus de puissance et de fraîcheur que les autres étant donné que je n’ai pas fait le Roc Marathon dans son intégralité vendredi. Mais Christoph Sauser était vraiment fort. J’ai souffert pour rester dans sa roue. Il a pris un peu d’avance à 5 kilomètres de l’arrivée, avant la traversée de la plage, et j’ai dû me battre pour boucher le trou juste avant le retour sur la base nature. Je savais qu’au sprint je pouvais le battre.
Christoph Sauser : Oui, c’est le sprint qui a fait la différence. Et la portion de plat qui précédait. J’étais peut-être 10 ou 20 secondes devant Moritz Milatz sur la plage, mais il m’avait en point de mire, j’ai eu besoin de récupérer et il m’a rejoint. Au sprint, c’était clairement le plus fort.

Moritz, s’agit-il de ta plus grande victoire ?
Moritz Milatz : Oui, c’est une très grande victoire pour moi. J’ignore si ça a été le plus grand jour de ma vie sur un vélo, mais ça a été l’un des meilleurs, oui. J’ai réalisé une très belle course. C’est une course très agréable avec de supers spectateurs, en particulier dans le col du Bougnon, et de supers pilotes. J’étais déjà venu il y a quatre ans, c’est un plaisir que de courir ici.

Christoph, la 2ème place représente-t-elle a contrario une déception ?
Christoph Sauser : Oui, parce que le doublé aurait été super. Mais 1er et 2ème, c’est ce qui vient de plus beau si on ne parvient pas à faire le doublé.

Reviendras-tu pour un triplé inédit sur le Roc d’Azur ?
Christoph Sauser : Je reviendrai bien sûr, ne serait-ce que pour tenter ce doublé Roc Marathon-Roc d’Azur. Quand je viens ici, c’est toujours pour réaliser la meilleure course possible. Les parcours me conviennent bien. J’aime autant le Roc Marathon que le Roc d’Azur car ils sont très différents l’un de l’autre et j’aime le changement. C’est toujours bien de faire les deux, même si je me sens mieux désormais sur les marathons.

Propos recueillis à Fréjus le 9 octobre 2011.