Alban, comment as-tu géré ton Roc Marathon ?
Nous sommes restés à cinq devant pendant longtemps, puis Periklis Ilias a lâché après le Bougnon. En descendant vers la plage, j’ai perdu le contact avec la tête de course mais j’ai pu refaire mon retard sur le sable. J’aime beaucoup ça, rouler sur le sable. J’ai pu me rapprocher comme ça de Jaroslav Kulhavy, jusqu’à le rattraper sur la piste cyclable. En arrivant sur la base nature, j’ai décidé de démarrer. J’ai anticipé le sprint parce que je me sentais franchement fort et suffisamment costaud pour tenir bon.

Il y avait beaucoup de suspense dans le final. Mais tu n’as jamais lâché le morceau…
J’étais vraiment venu pour gagner le Roc Marathon. J’avais gagné le Roc d’Azur en 2010 mais je n’avais encore jamais gagné le vendredi sur le marathon. Je me sentais vraiment fort sur la ligne de départ et je savais que c’était possible de gagner. Mais il y avait d’autres pilotes très costauds et on ne sait jamais comment va se dérouler la course. Il y a tellement de paramètres à prendre en considération. C’était à fond tout du long et j’ai roulé plein gaz dans le final. Je suis vraiment heureux d’avoir gagné le sprint à l’arrivée.

Tu es tombé durant la course, que s’est-il passé ?
Je connaissais très bien le parcours du Roc Marathon mais il y a eu un petit changement de dernière minute et donc l’emprunt d’un passage que je ne connaissais pas. Il y avait deux courbes à gauche, et j’ai pris la seconde du mauvais côté. J’ai quitté la piste et forcément je suis passé par-dessus le vélo. J’étais devant quand ça s’est produit, je n’ai pas perdu grand-chose, une centaine de mètres tout au plus. Dans la descente, j’ai pris tous les risques pour rentrer.

Dimanche, tu seras forcément le grand favori du Roc d’Azur, que tu avais remporté il y a trois ans ?
Dimanche, ce sera différent. Les années passées on a souvent vu que les pilotes qui étaient devant le vendredi se retrouvaient également devant le dimanche, mais pour le moment je suis déjà bien content d’avoir gagné le Roc Marathon. Je vais célébrer ça, c’est sûr, et si je termine sur le podium dimanche, je serai comblé. Je ne serai sans doute pas à 100 % mais, sans la pression, peut-être que ça fonctionnera.

Le Roc Marathon, ça représente quoi pour toi ?
C’est la course que je rêvais de gagner. Pour moi, le Roc Marathon c’est la plus belle des épreuves marathon de la saison. Avec le bon vélo, les bons pneus, le bon équipement et bien entendu les bonnes jambes, je savais que je pouvais gagner, bien que je ne me sois jamais senti trop dedans le vendredi. En général je me sens mieux sur la course du dimanche car je n’arrive jamais à 100 % à Fréjus. Cette année je me sens en très bonne condition. Les jambes étaient bonnes.

Depuis combien de temps viens-tu au Roc d’Azur ?
C’est certainement la course que j’ai disputée le plus de fois. J’y viens depuis une dizaine d’années. C’est un gros événement, une superbe façon de terminer la saison. C’est une course parfaite, avec une météo géniale, beaucoup de monde, la présence de toutes les marques… Et franchement, ce serait géant si un jour on organisait les Championnats du Monde Marathon ici au Roc d’Azur.

Propos recueillis à Fréjus le 11 octobre 2013.