
Le Gravel, ce n’est ni du cyclo-cross, ni du vélo de route, ni du VTT. Quand on demande aux coureurs leur propre définition de cette discipline, la réponse est quasi-unanime : « c’est un peu de tout ! C’est simple, on peut tout faire avec ! » C’est pourquoi une centaine de curieux et passionnés ont pris le départ tôt ce matin, pour faire partie de l’histoire du Roc d’Azur. Stéphane Cognet est l’un d’entre eux. Militaire, ancien élite au sein d’Aix en Provence, ce trentenaire a voulu tester le Gravel. Arrivé 45 minutes avant le départ, la tension est la même qu’avant n’importe quelle course. Quel que soit le vélo sur lequel on est juché, l’esprit de compétition reste toujours aussi fort.
Non loin de lui, se trouve l’ancien coureur professionnel Cyril Saugrain. Lui aussi souhaite tester cette nouvelle épreuve. Pour prendre le départ, on lui a prêté un vélo, et non des moindres : celui avec lequel John Gadret a été sacré champion de France de cyclo-cross, en 2004. Au départ, la tension est à son comble quand la banderole se retire peu à peu devant des coureurs prêts à réaliser un départ rapide. Celui-ci est enfin donné à huit heures pétantes, et la horde est enfin lâchée, en route pour l’histoire.

A l’arrivée, Dracone s’impose largement, devant le Français Boutin, et le Suisse Rollini. Tous les trois inscrivent ainsi leur nom dans l’histoire du Roc d’Azur, en devenant les premiers à avoir jamais terminé cette épreuve du Gravel. Tous semblaient ravis par cette nouvelle course inscrite au programme, histoire de faire face au phénomène qui est en train de prendre une sacrée ampleur, et qui nous vient de l’autre côté de l’Altantique…

A l’arrivée, les sensations étaient unanimes : le Gravel est l’idéal pour rouler en toute sécurité sur tous les terrains, que ce soit sur route, sur des chemins boueux ou des parcours de VTT. Savoureux mélange de ces disciplines, il a définitivement acté sa place au Roc d’Azur.