Hugo, tu gagnes la première manche de la Coupe de France Cadets, quel en a été le déroulement ?
J’ai fait le départ puis j’ai fait toute la course en tête car je ne voulais pas prendre le risque de rester avec mes adversaires. J’ai eu un peu de mal en début de course. L’écart restait constant et je n’arrivais pas à creuser. Puis après, au deuxième tour, ça allait déjà mieux.

Tu es champion de France, tu pars en première ligne, tu obtiens ta première victoire, ça part très fort ?
Effectivement. Et pourtant j’ai trouvé le parcours beaucoup plus dur en course que ce à quoi je m’attendais. En reconnaissance ça passait vite, ça avait l’air moins physique que cela, alors qu’en course c’était vraiment très dur. La montée avec les pierres était beaucoup plus dure et beaucoup plus longue que je ne le pensais.

Ne pas être à la bagarre, pouvoir choisir ses trajectoires, c’était un luxe ?
C’était l’avantage de partir d’entrée de jeu. On pouvait garder son rythme et faire sa course. Les trajectoires étaient très importantes sur ces montées très techniques. On ne pouvait compter que sur une seule trajectoire pour pouvoir monter correctement, sinon c’était la faute.

Cette victoire nette n’annonce-t-elle pas une saison trop facile ?
Pas du tout ! Jamais une course ne se ressemble, on verra par la suite.

Malgré ton maillot tricolore, on ne te connaît pas encore beaucoup, qui es-tu ?
J’ai 15 ans, je viens de Cavaillon, dans le Vaucluse, pas très loin d’Avignon. J’ai toujours couru au Véloroc, ayant commencé le VTT très tôt. Ça a été mon premier sport, le seul à ce jour. Côté études, je suis en seconde générale à Cavaillon.

Par où passera ton programme à venir ?
En attendant la prochaine Coupe de France, je ferai peut-être quelques courses sur route pour me préparer et pour m’amuser. La suite de ma saison passera par les courses les plus importantes du calendrier VTT.

Tu es bâti comme un Cadet, ni trop petit, ni trop grand. Ça signifie qu’à la pédale, tu tiens mieux la cadence que les autres ?
Oui, et puis ça laisse une marge de progression quand je vais monter en catégorie, car je vais encore grandir. Certains en revanche sont déjà bâtis comme des Juniors ou plus…

Comment répartis-tu tes activités entre les études et le VTT ?
Je fais plus de la qualité que de la quantité à l’entraînement. Du coup j’arrive à bien gérer entre les cours et l’entraînement. Je m’entraîne au Véloroc Cavaillon le mercredi avec Nicolas Filippi. C’est vraiment un bon éducateur. Yvon Miquel m’entraîne aussi.

Les tops pilotes sont réunis à Saint-Raphaël en cette année olympique, y a-t-il des pilotes qui te font rêver ?
Julien Absalon reste une icône du VTT. Des jeunes comme Stéphane Tempier, qui montent, vont être au top dans quelques années aussi.

Qui vois-tu sur le podium olympique ?
Chez les garçons peut-être Nino Schurter, Jaroslav Kulhavy et peut-être Julien Absalon.

Quelles vont être tes priorités cette saison ?
Je vais essayer à la fois de gagner la Coupe de France et de garder mon maillot de champion de France. J’ai eu l’avantage de gagner le maillot bleu-blanc-rouge en première année, j’en profite cette année. Ce serait très sympa de le garder après l’été !

Propos recueillis à Saint-Raphaël le 31 mars 2012.