Julie, tu fais tes premiers pas dans le Team Keops, comment ça se passe ?
Pour le moment nous avons fait un premier stage et tout s’est bien passé. Il y a une bonne ambiance. Je ne connaissais pas tous les pilotes. Je connaissais déjà Fabien Canal, Thibault Poussin, Cécile Delaire. J’ai fait connaissance avec les autres sur place.

Les affinités se font-elles plus avec les autres filles du team ?
Non, je m’entends bien avec tout le monde. Nous avons fait une sortie de raquettes et ça a apporté de la cohésion au sein du groupe, on a bien rigolé. C’est sympa. Un stage à la neige, je n’en avais jamais fait. Avec mon ancien team, qui était plus un club, nous ne faisions pas vraiment de rendez-vous du genre, mais c’était un team familial.

Comme le Team Keops ?
On sent quand même que c’est professionnel, même si ça reste une structure très agréable avec une bonne ambiance et un groupe de copains.

As-tu déjà pu rouler sur ton nouveau matériel ?
J’ai reçu mon vélo d’entraînement en janvier. J’ai pu rouler avec jusqu’à maintenant donc tout se passe bien. On a fait des petits réglages et ça va.

Comment t’estimes-tu par rapport aux années précédentes ?
Mieux car l’année dernière j’avais commencé ma préparation plus tard à cause d’une chute. Cette fois mon entraîneur a estimé que nous étions dans les temps. Je suis dans la structure du Pôle Espoir de Besançon. Jusqu’à présent nous n’avons fait que du foncier mais nous allons commencer à travailler la force et la vélocité.

Quand on vit du côté de Besançon, par quoi passe l’entraînement hivernal ?
Je n’ai pas fait de ski cet hiver, mais je roule dans la neige. C’est sympa, on s’amuse bien. Je travaille essentiellement le cross-country. J’attends encore mon vélo de descente pour faire un entraînement comme ça de temps en temps, mais l’année dernière je suis arrivée sans entraînement mais c’est le cross avant tout.

Te vois-tu toutefois postuler aux deux disciplines aux Championnats du Monde, comme tu l’as fait à Canberra ?
J’aimerais bien, on travaille pour avec mon entraîneur, mais si je dois faire comme à Canberra on privilégiera tout de même le cross-country. La descente, ce sera plus comme ça. J’ai commencé par le BMX, donc la descente me rappelle des souvenirs.

Que retiendras-tu de 2009 ?
Une belle saison, sportivement et scolairement. J’ai réussi à mener de front école et vélo, c’est le principal. Je voudrais m’orienter vers une fac GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations) et pourquoi partir dans le commerce après. Il faut poursuivre des études car il ne faut pas oublier que le vélo ne sera pas toujours là.

Dans un mois, ce sera la rentrée à Cassis, comment vois-tu cette saison 2010 ?
Mes objectifs sont plus lointains, plus vers le mois de juillet. Je vais privilégier les Championnats, les Coupes du Monde et des sélections en équipe de France. Ca va être une saison chargée car je vais faire moins de courses régionales. Je vais enchaîner les week-ends entre la Coupe de France et la Coupe du Monde.

Suis-tu l’évolution de tes adversaires directes ?
Je suis en particulier Pauline Ferrand-Prévot. J’ai suivi son hiver en cyclo-cross, elle a vraiment bien couru. On verra cette saison. J’ai toujours dit que Pauline était imbattable mais on a prouvé le contraire l’année dernière donc on verra. Je ne dis rien et on verra sur le vélo.

Pour des jeunes qui vont suivre ta génération, recommanderais-tu d’intégrer un pôle tel que le Pôle Espoir de Besançon ?
Nous avons vraiment une super structure, des horaires aménagés, un kiné, un médecin. On est vachement bien suivis. Franchement, je recommande d’aller dans des structures comme ça car ça aide bien.

Que serait une saison 2010 réussie ?
Faire aussi bien qu’en 2009 serait super, bien que ce sera dur de faire aussi bien que l’année dernière car j’ai fait quand même une belle saison.

Propos recueillis à Habère Poche le 13 février 2010.