Laurent, tu seras demain au départ du Roc d’Azur avec le dossard 101. Quelles seront tes ambitions ?
Mon ambition sera de faire un Top 50, même si cet objectif sera dur à relever étant donné le niveau qui sera présent demain. On va essayer de faire au mieux pour accrocher le bon wagon dès le départ.

Tu es routier à la base et tu as repris le VTT il y a un an. Dans quel but ?
Je n’ai en effet repris le VTT que l’année dernière après dix ans d’interruption. C’était dans un premier temps uniquement pour voir ce que ça donnait. Les résultats ont suivi. J’ai fait de bonnes places l’an dernier pour ma reprise : une 3ème place au Championnat d’Europe Masters et une 2ème au Championnat de France. Je me suis donc dit que j’allais me consacrer uniquement au VTT en 2011. Ça a bien réussi. J’ai cette année enfin obtenu les titres que je convoitais.

Tu sors effectivement d’une très bonne saison, quelles conclusions en tires-tu ?
Ma saison s’est relativement bien passée cette année. J’ai d’abord obtenu le titre de champion d’Alsace, qui est le plus petit de mes titres cette saison puisque j’ai enchaîné en remportant le Championnat de France Masters 1 puis le Championnat d’Europe Masters 1. J’ai gagné trois manches de Coupe de France VTT Masters sur les quatre au programme.

Tu seras donc demain matin au départ du Roc d’Azur, y as-tu déjà participé ?
Oui, une fois, mais c’était il y a plus de dix ans. Je ne me rappelle plus l’année mais c’était déjà au départ de Fréjus. A l’époque j’avais concouru dans la catégorie Espoirs et je n’étais plus revenu sur le Roc depuis lors.

Quels souvenirs t’a laissé ta première participation ?
Plutôt de mauvais souvenirs car j’avais eu des incidents mécaniques à l’époque. Hier, j’ai participé au Roc Masters, que j’ai terminé 8ème à douze minutes de Rémy Grosdidier. J’ai connu quelques petits aléas mais ça s’est déjà bien mieux passé. Le circuit est relativement cassant, piégeur, il faut faire très attention aux chutes et aux incidents mécaniques. Si on n’est pas victime de toutes ces petites choses, il y a moyen de faire une bonne place.

On imagine que tu pouvais convoiter mieux que la 8ème place du Roc Masters, que s’est-il passé ?
Il y avait énormément de vent et un paquet s’est détaché dès le début. J’ai loupé le bon wagon dès le départ. Malheureusement, je finis 8ème, mais sans avoir trop forcé le rythme.

Cette mise en jambes t’a permis de reprendre contact avec le circuit…
Effectivement, ça m’a permis de bien mémoriser le parcours du Roc d’Azur, de prendre des repères pour le Roc d’Azur qui se disputera demain.

Quelle serait ta course idéale demain matin ?
Il faut avant tout réaliser un très bon départ pour intégrer le paquet, peut-être pas le groupe de tête qui à mon avis va partir très vite, mais au moins le groupe qui se disputera les 10-20èmes places. Ça roulera déjà très vite et si je termine 50ème, ce sera déjà très bien. J’envisage plutôt un départ prudent. Après les premières difficultés, je serai vite fixé sur mes possibilités de classement.

Que représente le Roc d’Azur pour toi ?
C’est une course mythique, une référence. Beaucoup de monde vient ici pour finir la saison et décompresser. Tout le monde ne fait donc pas la course à proprement dit mais c’est sûr que de finir le Roc d’Azur parmi les 100 premiers est toujours quelque chose d’intéressant et de vendeur pour un coureur qui recherche des partenaires ou un contrat pour la saison suivante.

Tu es routier à la base, qu’apprécies-tu dans le VTT ?
Le VTT, c’est une mentalité différente, les courses aussi. Il n’y a pas de stratégie, tout se fait à la pédale. Les plus forts sont devant, la technique est prépondérante, et le circuit bouge beaucoup, parfois d’un jour sur l’autre. Ce n’est pas du tout le cas sur route, sur laquelle la part de chance est aussi importante pour intégrer la bonne échappée.

La saison prochaine, ce sera donc route ou VTT ?
Si professionnellement j’ai le temps, je serai toujours en VTT. J’ai les maillots de champion de France et d’Europe, donc je compte bien en profiter au maximum en 2012. Je ferai très peu de route, hormis l’Etape du Tour, à laquelle je participe depuis deux ans.

Propos recueillis à Fréjus le 8 octobre 2011.