Ludovic Valentin, quel bilan tirez-vous de vos organisations VTT 2011, en particulier la Transmaurienne-Sybelles ?
Le bilan est plutôt bon, voire excellent. Le point négatif de l’édition 2011 est la météo, point que l’on ne maîtrise pas et qui peut vite gâcher la fête, surtout sur une épreuve de VTT en haute montagne. De ce fait, les paysages se sont moins dévoilés aux participants, qui ont moins pris de plaisir sur les sentiers des Sybelles. Mais malgré cette météo, les retours des partenaires, des élus et des spectateurs sont excellents. Et pour Noël nous avons envoyé le DVD de l’édition 2011 à tous les participants et partenaires.

Diriez-vous que c’est une épreuve qui décolle ou qui a plutôt tendance à avoir trouvé son public et ne peut plus trop progresser car très spécifique ?
Oui, c’est une épreuve qui décolle et qui va décoller les années à venir. La Transmaurienne-Sybelles a une image d’épreuve dure, très dure, trop dure… avec beaucoup de portages. Depuis deux à trois ans je m’attache à changer cette image. Pour moi la Transmaurienne-Sybelles est certes une grande épreuve par étapes que l’on n’aborde pas sans préparation mais aussi une épreuve ouverte à tous. Aujourd’hui tout le monde peut faire sa Transmau ! J’ai pour cela mis en place des formule adaptées à toutes et tous : la Transmôme pour les 6 à 14 ans, la randonnée labellisée rando d’Or FFC depuis trois ans avec les remontée mécanique le dimanche, le petit parcours et sa formule « promotion » ouverte à ceux qui ne se sentent pas les forces de faire le grand parcours mais qui veulent un chrono tout de même, la formule-reine avec le chrono sur le grand parcours, le village des animations avec un mur d’escalade, une piste de BMX, des animations de clown… La Transmau est maintenant une grande épreuve, une belle expérience que tout le monde peut vivre et partager.

Vous renouvelez les parcours en 2012, dans quel but ?
C’est aussi une image de marque de l’épreuve que de proposer régulièrement de nouveaux parcours pour faire découvrir le massif et sa richesse en termes de VTT. Coté difficulté, les parcours 2012 seront équivalents à ceux de 2011.

Quel est l’objectif raisonnable pour une épreuve comme la Transmau, compte tenu de la logistique, des étapes, etc. ?
En termes de participants, on est passé en 2010 et 2011 à plus de 500 coureurs (il y en avait 350 en 2009). En 2012 j’aimerais que ce chiffre décolle et arrive aux 700. Le fait d’avoir envoyé le DVD 2011 à tous les participants va être une publicité énorme, du moins je l’espère. Dans tous les cas, le nombre de participants est croissant depuis trois ans.

La grosse nouveauté 2012 c’est la Lozérienne VTT, vous allez jouer à domicile ?
C’est une course qui est dans ma tête depuis bien longtemps, une épreuve dont les Lozériens amoureux de VTT rêvent, une épreuve que l’on va organiser avec eux et pour eux. Ça va être un très grand moment de VTT. Il me tarde déjà d’être le 15 juin prochain. Le programme va être exceptionnel avec un prologue nocturne dans les ruelles de Mende puis le samedi une journée entre Chanac/Sainte-Enimie et la Malène et enfin le dimanche entre Rieutort-de-Randon et Mende.

Est-ce pour remplacer une épreuve comme le Tour de Haute-Loire, par exemple ?
Non, non, du tout. C’est juste une envie personnelle de faire découvrir la richesse des sentiers de Lozère. Je suis né là-bas, j’ai toujours roulé là-bas, et depuis quelques années quand j’y roule et que mes potes me font découvrir encore et encore des sentiers je me dis : « mais pourquoi on n’organise pas une grande course à étapes ici ? » Avec de tels sentiers, on va faire rêver les participants sur leur vélo, ils vont rêver les yeux grands ouverts.

Les épreuves VTT par étapes n’ont pas été couronnées de succès, comment comptez-vous y arriver ?
C’est dommage en effet. Je pense réellement que pour bien faire découvrir un territoire il faut une course sur plusieurs jours. Par contre, l’organisation d’une course à étapes est très lourde, ce n’est pas trois jours de course qui se suivent mais bien plus, surtout sur le plan logistique. Pour la recette, je m’appuie énormément sur la Transmau, ensuite le terroir et la richesse naturelle du terroir lozérien feront le reste. A ce que j’en ressens actuellement la mayonnaise monte plutôt bien.

Quels seront vos objectifs pour cette première ?
Intérieurement, je me dis que 250/300 participants, c’est faisable dès cette année de lancement. Je suis un gars trop enthousiaste parfois… Alors je base mon budget et mes démarches (partenaires, élus…) sur 150. Le reste sera du bonus.

Année encombrée et modifiée avec les JO, pensez-vous pouvoir attirer des pointures ou le physique sera-t-il trop sollicité et les fera reculer ?
Je ne sais pas encore pour les pointures, mais la date est plutôt bonne. Mi-juin c’est le moment où beaucoup commencent à venir en forme, c’est la préparation finale pour l’été et les grandes échéances. L’épreuve ne sera pas physiquement trop exigeante puisqu’elle est constituée de spéciales de maximum 11 kilomètres suivies de liaisons. C’est un super moyen de faire des intensités tout en faisant trois jours de selle. Coté public et participants, je suis aussi persuadé que nous avons en France un potentiel énorme de pratiquants qui recherchent ce type d’épreuve, sur plusieurs jours, grands circuits, du vrai VTT…

Propos recueillis le 15 décembre 2011.