Après près de huit heures de transfert en bus depuis l’aéroport de Salvador de Bahia, les 150 équipes participant à la seconde édition de la Brasilride sont prêtes à affronter plus de 600 kilomètres de pistes en sept jours à travers la Chapada Diamantina.

Le prologue de 13 kilomètres a lieu autour et dans les rues de Mucegê, petite ville en plein cœur de l’Etat de Bahia. C’est un amuse-bouche au vu du programme des prochains jours mais ce prologue est pris très au sérieux. Relativement technique avec un passage de rivière ainsi que deux longs single-tracks remplis de belles pierres, il va provoquer de gros écarts. Le temps de référence de 2010 y est rabaissé de près de deux minutes. Ce sont les Allemands Steffen Thum (27 ans) et Simon Gegenheimer (24 ans), numéros 3 et 4 dans le classement World Series MTB Marathon Tour, qui s’imposent. Les vainqueurs tchèques de 2010 ne sont que 4èmes.

Dès le deuxième jour, les athlètes ont à affronter la plus longue étape marathon de la semaine : 145 kilomètres et près de 3300 mètres de dénivelé positif. Et cette étape tant redoutée va effectivement faire d’énormes dégâts dans le peloton puisque près de trente équipes ne termineront pas malgré les treize heures allouées. Reliant Mucegê à Rio de Contas plus au sud, le parcours débute par 15 kilomètres d’asphalte afin de permettre un échauffement serein, puis de larges pistes plus vallonnées avant d’emprunter plusieurs single-tracks difficiles. Le second notamment laissera beaucoup de traces car situé en pleine jungle humide. Il est long, très long, peut-être trop long pour la majorité des participants. Et quand on en finit enfin, on est au point le plus bas du parcours et il faut remonter 14 kilomètres par quasi 40°C pour enfin basculer sur Rio de Contas, terme de la journée. Ce sont les Espagnols Luis Leão Pinto et Alejandro Lopez Dias de la Penha (Team Spano-Luso) qui s’imposent en 6h30 devant les vainqueurs tchèques sortants. Ils s’emparent de ce fait du maillot jaune et semblent très motivés pour le conserver.

La troisième étape est inédite cette année, tracée autour de Rio de Contas et dans ses rues. Il s’agit en fait d’un cross-country classique constitué d’un tour de 7 kilomètres à parcourir cinq fois. Après une étape marathon de 145 kilomètres c’est un dur retour à une épreuve intensive. Autre particularité ce cette étape, c’est la seule fois de la semaine que les deux partenaires de la même équipe ne sont pas obligés de rouler ensemble. Chacun peut faire sa course, le temps de l’équipe sera pris sur la moyenne des deux coureurs. Le parcours est une succession de deux longues montées, dont la deuxième se termine par une escalade vélo sur le dos et une descente dans un pierrier tout aussi impressionnant. Et comme la veille, on assiste à un nouveau duel entre les Espagnols et les Tchèques, lesquels vont dominer la course cette fois-ci pour s’imposer et reprendre la tunique jaune.

La quatrième étape retournera au format marathon ainsi que les trois jours suivants. Les étapes vont aller crescendo de 86 à 115 kilomètres. – Jean-François Bossler