
Cette fois-ci, c’est sur la même marche du podium que les pilotes représentant la tricolores ont l’occasion de monter. Quatrième l’an dernier, le relais français avait opté pour une stratégie de course particulière. En effet, le choix avait été fait de mettre Julie Bresset en dernière relayeuse. Un choix osé, quand on sait que la plupart des nations ont l’habitude de s’appuyer dans le dernier tour sur leur meilleur pilote toutes catégories confondues. Et la leçon semble avoir été retenue dans le camps tricolore. Aussi, à Saint-Wendel, c’est une équipe renouvelée de moitié qui se présente au départ avec l’Espoir Jordan Sarrou comme premier relayeur, le Junior Hugo Pigeon ensuite, l’Espoir femme Margot Moschetti en troisième position et l’actuel cinquième du classement général de la Coupe du Monde, Maxime Marotte, pour conclure, donc.
Malgré leur insolente réussite du week-end dernier, les Français savent qu’ils vont devoir se méfier des Allemands emmenés par Moritz Milatz, cinquième à Albstadt, des Italiens de Marco Fontana et des Suisses dont Martin Fanger, le dernier relayeur, en l’absence de Nino Schurter. Pourtant, c’est la Suède qui prend très vite la tête de la course. Les Suédois ont, comme les Espagnols, mis leur meilleur pilote en première position. L’effet est immédiat, dès le premier relais de 6,84 kilomètres, les Allemands sont repoussés à 35″, les italiens à plus d’1’15 ». Car la plupart des nations ont lancé leur pilote Espoir en premier relayeur. La plupart des nations et notamment la France qui par l’intermédiaire de Jordan Sarrou, impérial, est la seule à suivre la cadence de la Suède et de l’Espagne.

Les Espagnols vont, à l’instar des français l’année dernière, très vite comprendre que leur stratégie n’était pas la bonne. La dernière relayeuse de l’équipe d’Espagne connait une véritable défaillance et est éjectée en 14ème position. Loin des meilleures nations et très loin de la France. Maxime Marotte est seul en tête et ne fait que conforter son avance au fil des minutes. Sur le dernier relais, seul Marco Fontana réalise un meilleur temps que le Français et pour 1″, seulement. Autrement dit rien du tout. Car le pilote tricolore prend le temps de lever les bras avant d’aller retrouver dans l’aire d’arrivée ses coéquipiers. Cette année, les visages français sont illuminés d’un large sourire qui tranche avec la déception affichée par les Suédois, longtemps en course pour le podium mais finalement à la quatrième place, à 7″ de l’Italie, troisième et à plus de 40″ de l’Allemagne, finalement deuxième, à 1’25 » de l’équipe de France. C’est la première médaille d’or pour le camps tricolore et ce bien avant les épreuves individuelles du week-end qui pourraient rendre ces Championnats d’Europe historiques.
Classement :
1. France (Jordan Sarrou, Hugo Pigeon, Margot Moschetti, Maxime Marotte) en 1h10’00 »
2. Allemagne (Ben Zwiehoff, Tobias Eise, Helen Grobert, Moritz Milatz) à 1’25 »
3. Italie (Maximilian Vieider, Moreno Pellizzon, Lisa Rabensteiner, Marco Fontana) à 2’00 »
4. Suède (Emil Lindgren, Axel Lindh, Alexandra Engen, Max Wiklund-Hellstadius) à 2’07 »
5. Suisse (Andrin Beeli, Katrin Leumann, Arnaud Hertling, Martin Fanger) à 2’48 »
6. République Tchèque (Tomas Paprstka, Jan Rajchart, Tereza Hurikova, Jan Skarnitzl) m.t.
7. Slovaquie (Martin Haring, Janka Keseg Stevkova, Filip Sklenarik, Frantisek Lami) à 3’09 »
8. Pologne (Marek Konwa, Filip Helta, Maja Wloszczowska, Bartlomiej Wawak) à 3’12 »
9. Ukraine (Sergiy Rysenko, Vladyslav Nyzytskyi, Yana Belomoina, Oleksii Zavolokin) à 3’35 »
10. Grande-Bretagne (Paul Oldham, Dylan Kerfoot-Robson, Alice Barns, Lain Paton) à 3’54 »