Juste avant sa finale au Roc d’Azur sur le Marzocchi Slopestyle Roc, le Wall Ride Tour passera par la Belgique le 25 septembre. Une première outre-Quiévrain et de gros moyens mis en œuvre pour l’occasion. Les têtes pensantes de ce WRT, Alexis Gautier et Cyril Cabiac (Five Solutions) et Lionel Beccari (Sports Média) nous en disent plus.

Après trois saisons en France, le WRT se retrouve en Belgique pour son avant-dernière manche juste avant la finale au Roc d’Azur, comment cette épreuve a réussi à passer de régionale à des étapes dans toute la France et même au-delà ?
Alexis Gautier : A force de travail et des rencontres, notamment avec Vincent de Landsape, qui suit de son pays lointain les agitations du WRT en France et qui nous a mis en relation avec X Free en la personne de François Henrion afin de monter une manche au cœur de la belle citadelle de Namur. C’est avec fierté que nous allons rencontrer nos voisins belges, mais il faut savoir que toute cette aventure n’existerait pas sans les bénévoles. Ensuite il y a la scène nordique qui demande depuis pas mal d’années que le WRT se délocalise et vienne à eux, c’est chose faite. Les riders du sud sont en train de préparer leurs valises pour le grand Nord.

De très peu d’épreuves il y a cinq ans à un véritable circuit depuis la création du WRT, la scène française de la discipline voit percer de véritables références de la discipline à l’image du n°2 mondial Yannick Granieri et des jeunes de plus en plus jeunes et de plus en plus talentueux. Comment analyses-tu cette montée en flèche de la pratique en France ?
Lionel Beccari : Je pense qu’il était temps d’arrêter de vivre par procuration à travers les DVD et vidéos sur Internet d’outre-Atlantique. Un athlète qui n’a pas de compétition pour progresser ne peut pas évoluer dans son sport. Le WRT a donc permis de structurer puis de hisser le niveau en France. A chaque contest ça monte d’un cran. Maintenant, pour rentrer en finale d’un WRT, il faut réaliser des figures qui se faisaient sur les finales d’un contest mondial il y a seulement deux saisons. Yannick Granieri (Commençal) a été l’un des premiers à comprendre qu’en bossant dur avec une vraie préparation physique l’on pouvait jouer dans la cour des grands. Son travail paie et ça fait chaud au cœur de voir qu’aujourd’hui il joue la place de n°1 mondial alors qu’il y a cinq ans il faisait sa première compétition chez nous. Et puis derrière ça pousse fort, Antoine Bizet (Identiti) rentre dans le Top 10 mondial à Châtel, ex-aequo avec Cam MacCaul. Et que dire du p’tit Lemoine (Santa Cruz) qui, à 14 ans, roule déjà sans complexe avec les stars mondiales de ce sport. Maintenant, pour que cela continue, il faut aussi que l’industrie du vélo et les partenaires extra sportifs nous soutiennent car monter de telles épreuves demande de gros moyens.

Ce sera une première en Belgique, il y a eu beaucoup de travail pour en arriver là on imagine, X Free et Nissan vous ont fait confiance, comment va se dérouler la compétition et quels en seront les enjeux ?
Cyril Cabiac : Cette première en Belgique est un réel challenge de par le travail en amont et sa logistique. Une telle coproduction ne peut que donner un succès ! Pour cette manche à Namur, nous avons opté pour une compétition de dirt traditionnelle agrémentée d’une prise d’élan façon drop. Le site exceptionnel, un amphithéâtre en extérieur au cœur de la citadelle de Namur, où se déroulera la compétition est grandiose de par sa situation sur les hauteurs de la ville et son architecture. Nous avons pensé qu’une série de bosses de tailles imposantes séduirait le public prévu très nombreux pour l’occasion. Cette alchimie de sport extrême et d’Histoire fera de cette étape du Wall Ride Tour un événement à ne pas rater pour tout amoureux des sports extrêmes qui se respecte. L’enjeu est double car nous souhaitons à terme exporter le WRT hors des frontières de l’Hexagone de manière régulière et accroître l’importance de ce concept qui a fait ses preuves. Nous affichons complets pour la plupart de nos manches, le public est friand de ce type de manifestation alors pourquoi ne pas faire du WRT un challenge européen de Slopestyle amateur/pro.