Tout l’été, Vélo 101 célèbre les anniversaires : les 20 ans de l’Etape du Tour, la 50ème édition du Tour de l’Avenir, la 100ème édition du Tour de France, les 20 ans des Championnats du Monde de VTT à Métabief, la 30ème édition du Roc d’Azur…

Franck, à quand remonte ton premier Roc d’Azur ?
Il date de Ramatuelle en 1993. J’étais Minime. Je roulais alors sur un 5000 RX, comme un paquet de coureurs. Dit comme ça, ça remonte un peu ! A cette époque, il existait déjà un Kid Roc, par catégories. Nous avions un petit parcours autour de la base. Ma place en cross-country n’avait certainement pas dû être exceptionnelle.

Comment t’étais-tu organisé pour venir au Roc à l’époque ?
J’ai eu la chance d’avoir des parents toujours présents derrière moi depuis l’âge de 5 ans, quand j’ai commencé par le BMX. J’étais venu avec mes parents. On en profitait pour passer de petits week-ends sympas.

1993, c’était aussi l’année des Championnats du Monde à Métabief. Avais-tu alors une idole ?
Honnêtement, non, car j’ai très vite côtoyé les meilleurs pilotes mondiaux en BMX. Je roulais pour Sunn à la grande époque et j’étais toujours aux côtés de Cédric Gracia, d’Anne-Caroline Chausson, de Florent Poussin… Je n’avais donc pas cette culture du fan mais j’en garde d’excellents souvenirs. On faisait les cons tout le week-end à faire des sauts partout, à chercher des bosses.

A partir de 1993, es-tu revenu chaque année au Roc d’Azur ?
Presque. J’ai manqué une édition l’année où j’étais sur un lit d’hosto après une grosse fracture sur une Coupe du Monde. Sinon j’ai fait toutes les années. Je me souviens quand le Roc d’Azur est arrivé à Fréjus et qu’on a bien dû dénombrer un bon millier de crevaisons avec les épines à la sortie du parking. C’était exceptionnel !

De manière plus folklorique, on se souvient t’avoir vu participer au Roc d’Azur en tandem…
Nous nous étions lancé ce défi sur une course pendant la saison avec un coéquipier. L’objectif était de faire le Roc en tandem, chacun pilotant une moitié du parcours. Malheureusement il s’est blessé juste avant et je suis parti avec un pote qui travaillait dans le staff de Scott France. Nous avions trouvé un tandem au dernier moment, grâce à Look.

Quels souvenirs en gardes-tu ?
De très bons souvenirs. Je n’étais jamais monté sur un tandem et là nous partions première ligne. Au troisième coup de pédales on a vu tout le monde se mettre debout, on a fait pareil et on a commencé à jouer du guidon. C’est moi qui pilotais. Arrivé dans la première descente, je me voyais sur un vélo de DH et j’ai attaqué comme un sauvage. J’ai oublié qu’on ne pouvait pas passer, on a accroché le pédalier et nous sommes passés par-dessus. On est repartis un peu amochés et on s’est calmé dans les descentes !

Aujourd’hui, tu vis le Roc d’Azur en tant que professionnel puisque tu possèdes le magasin Vertical Bike à Muret, en première périphérie de Toulouse, comment vois-tu la 30ème édition qui arrive ?
On voit que le Roc d’Azur est de plus en plus fréquenté. On a eu en 2012 une année exceptionnelle encore en termes de fréquentation. Si tout le monde continue à s’impliquer, il n’y a pas de raisons que l’événement ne continue pas à croître.

Tes activités te permettront-elles encore de participer au Roc d’Azur ?
Bien sûr. L’année dernière c’était ma seconde année au niveau du magasin, ça aurait été un plaisir de participer à l’Enduro ou à une autre épreuve mais j’ai manqué de temps.

Comment se porte le magasin ?
Plutôt bien étant donné que nous sommes désormais dans notre troisième année. C’est une grosse satisfaction et une reconversion qui me donne beaucoup de plaisir. C’est chouette. J’aurais vraiment aimé orienter le magasin VTT, malheureusement nous avons une région en manque de sentiers, même si on a les Pyrénées très proches. Je fais donc de tout, ce qui me permet de partager tous mes amours du vélo.