En accusant un retard de seulement 22 secondes avant l’entame du dernier contre-la-montre, un exercice qui lui a régulièrement souri par le passé, Stijn Devolder (Trek Factory Racing) avait toute légitimité à prétendre à inscrire à nouveau son nom au palmarès des Trois Jours de La Panne. Le Flamand l’avait déjà fait il y a dix ans et sa réputation dans l’exercice face à la montre n’est plus à faire. Mais pour atteindre son objectif, l’ancien vainqueur du Tour des Flandres devait reprendre une seconde et demie au kilomètre au surpuissant Alexander Kristoff (Team Katusha). La tâche n’est pas anodine pour le coureur de Trek Factory Racing âgé de 35 ans. Surtout face au Norvégien qui est clairement au-dessus du lot à quelques jours de se présenter sur la Grand-Place de Bruges pour viser une victoire au Tour des Flandres.

Pour l’heure, seul le classement général des Trois Jours de La Panne intéresse le Scandinave. L’avance dont il dispose est suffisamment confortable pour lui permettre d’y croire. Il y a deux ans, alors qu’il abordait le contre-la-montre avec le maillot blanc de leader sur le dos, Kristoff n’était pas apparu ridicule en signant le 6ème temps à 32 secondes de Sylvain Chavanel, mais avait tout de même dû laisser filer le classement général au Français. Deux ans plus, tard, le vainqueur de Milan-San Remo 2014 a changé de statut. Impressionnant sur ces Trois Jours de La Panne, il s’offre le 3ème temps du contre-la-montre et le luxe de signer un meilleur chrono que Stijn Devolder. C’est assez rare pour être souligné, mais cette 3ème place est la moins bonne performance qu’il a réalisée depuis le début de l’épreuve mardi !

Auteur d’un triplé en ayant remporté pour 6 millimètres l’étape matinale, Alexander Kristoff a donc eu la décence de laisser une part de gâteau à ses congénères. Il s’incline pour 18 secondes face au vainqueur de ce chrono. La victoire d’étape aura concerné deux champions du monde en titre, l’un du contre-la-montre sur la route, l’autre de la poursuite individuelle sur la piste. Bradley Wiggins (Team Sky) et le jeune Stefan Küng (BMC Racing Team) s’offrent un beau duel à distance. Pour sa première année chez les pros, le Suisse réalise une excellente performance, mais ne parvient pas à se hisser au niveau du Britannique qui parcourt les 14,2 kilomètres à 47,8 km/h de moyenne. À dix jours de Paris-Roubaix, la dernière course sur route qu’il disputera avec le Team Sky, l’ancien vainqueur du Tour de France confirme qu’il monte en puissance.

Classement 3ème étape B :

1. Bradley Wiggins (GBR, Team Sky) les 14,2 km en 17’49 » (47,8 km/h)
2. Stefan Küng (SUI, BMC Racing Team) à 10 sec.
3. Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha) à 18 sec.
4. Guillaume Van Keirsbulck (BEL, Etixx-Quick Step) m.t.
5. Stijn Devolder (BEL, Trek Factory Racing) à 19 sec.
6. Jesse Sergent (NZL, Trek Factory Racing) m.t.
7. Luke Durbridge (AUS, Orica-GreenEdge) à 28 sec.
8. Julien Vermote (BEL, Etixx-Quick Step) à 31 sec.
9. Yves Lampaert (BEL, Etixx-Quick Step) à 34 sec.
10. Jens Mouris (PBS, Orica-GreenEdge) à 35 sec.

Classement général final :

1. Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha) en 12h19’10 »
2. Stijn Devolder (BEL, Trek Factory Racing) à 23 sec.
3. Bradley Wiggins (GBR, Team Sky) à 42 sec.
4. Stefan Küng (SUI, BMC Racing Team) à 50 sec.
5. Sean De Bie (BEL, Lotto-Soudal) à 58 sec.
6. Lars-Ytting Bak (DAN, Lotto-Soudal) à 59 sec.
7. Luke Durbridge (AUS, Orica-GreenEdge) à 1’13 »
8. Julien Vermote (BEL, Etixx-Quick Step) à 1’16 »
9. Yves Lampaert (BEL, Etixx-Quick Step) à 1’17 »
10. André Greipel (ALL, Lotto-Soudal) à 1’20 »