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"Je suis sorti faire du vélo, j'ai vécu l'enfer"


Bernard VAILLANT1639476554
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Je dis juste que le vélo n'est pas l'essentiel, mais pourquoi essayer de convaincre des cyclistes sur un forum qui ne vivent que pour ça, comme une religion, et qui ne savent pas faire autre chose, ni ne savent apprécier la vie que par leur bicyclette ?

Le vélo m'a apporté beaucoup mais plein d'autres choses m'apportent beaucoup... Si c'est pour faire du vélo et flipper je ne vois ni l'intérêt, ni le plaisir...

Si tu as envie de m'insulter, voici le feu vert, car je ne vais aller dans ton sens pour te faire plaisir, tu n'es pas ma femme.

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Le clou, absolu, indépassable, où je n'ai pas ri autant depuis longtemps, c'est quand notre immense génie littéraire (que Victor Hugo se tienne bien) reproche au témoignage de ce sportif accidenté de ne pas atteindre le niveau des Pensées de Pascal !

C'est un sommet.

On met ça dans un spectacle humoristique je crois bien que, là, les gens ne rient pas, se disant : "vraiment c'est trop gros" !

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J'ai relu le texte, je n'ai aucunement l'impression que Franck essaie de convaincre de quoi que ce soit, il nous fait juste partager ce qui lui est arrivé, ce moment de vie très dur et très intense

Comme Thierry, c'est ton intervention le culpabilisant d'être remonté sur un vélo (sans penser à sa famille dis-tu) que j'ai trouvée pas terrible du tout

Quand on sait, après une telle épreuve, l'importance dans la reconstruction psychologique de la reprise de l'activité, et son importance du coup dans l'équilibre familial ...

En plus, statistiquement, s'il subissait un 2ème accident aussi voire plus grave, pour le coup il ne serait franchement pas verni

 

En ce qui concerne l'intervention de l'intellectuel du forum sur la qualité du texte de niveau CP, je ne suis pas d'accord non plus

Je trouve ça très vivant, Franck raconte tout ça au présent, ça nous donne l'impression d'être immergé dans le truc, de nous sentir à sa place, je trouve ça encore plus parlant que quelque chose de très bien écrit et plus pompeux

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Salut Christian,

Il m'est arrivé dans des cyclos de me dire que j'ai fait le %@!? et que j'ai eu de la chance de ne rien avoir et me dire que bon sang j'ai envie de revoir mes gosses. Comme pendant une Time, dans une descente dans le brouillard, voyant que les parois rocheuse se rapprochaient un peu je me suis calmé avec une seule envie, être avec ma famille...

Toi tu es dans une position où ton envie de vivre est plus forte que tout, et ça respect...

Il y a le facteur chance dans nos vies, quand on a connu la malchance est ce que ça vaut la peine de la provoquer une fois ?

Ma réponse est non et ne concerne que moi, je n'ai ni raison ni tort, ce n'est pas le but...

Des chutes j'en ai eu plein et quelques fois je sais que j'étais limite passer sous une bagnole, je ne me suis jamais rien cassé, j'ai apprécié cette chance, mais je n'en abuse pas....

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Ah ben zut, on ne m'avait pas dit qu'il fallait être docteur en philosophie et agrégé en lettres modernes pour parler vélo...

Je ne suis qu'un modeste instit', et il me semble avoir fait de nombreuses activités de tri de textes avec mes élèves, où on recense plusieurs buts aux écrits. On n'écrit pas un article de presse, un récit, comme on écrit un livre de pensée philosophique, ce serait incongru, et on perdrait le but du texte (ici, raconter comment est arrivé cet accident malheureux et livrer son ressenti).

 

Coluche disait que la culture c'est comme un parachute, quand on n'en a pas, on s'écrase. Donc plutôt que d'étaler une culture qu'on n'a pas, on délivre un message entendu par tous, et c'est tout ce qui importe finalement !

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Bonjour Thierry,

J'ai roulé pas mal mais maintenant ma vie a changé. J'aimerais bien reprendre, retrouver un petit niveau et me faire mes sorties. J'ai le temps je suis en bonne santé.... J'aimerais au moins faire du vélo taf mais il y a cette grande ligne droite où les voitures allument et où le matin à certaines heures on est aveuglé par le soleil. Alors oui j'aime le vélo mais pas au point de prendre le risque de me faire sodomiser par une caisse. J'ai beaucoup d'imagination et je ne me vois me faire culbuter et faire un vol plané... J'aime le vélo mais encore plus la vie, et pas seulement sous la forme du vélo... Depuis que j'ai arrêté j'ai trouvé d'autres formes d'en profiter tout autant passionnantes et tout autant agréables, dans des choses très simples... J'ai d'autres priorités et d'autres essentiels... Mais encore une fois ça ne regarde que moi...

J'ai pris conscience que parfois je faisais le %@!? bien avant de le lire dans le regard de mes enfants et qu'il ne soit trop tard...

 

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Plusieurs petits sans conséquence, mais ça a suffit pour me dire que parfois je l'ai échappé belle... Je me suis chopé une hépatite où je me suis remis en question. Quand tu ne bois pas une goutte d'alcool, que tu ne fumes pas, que tu as une santé d'enfer et que tu ne prends pas de médocs, tu t'en poses forcément...

Non je n'ai pas eu besoin d'avoir un grave accident pour apprécier...

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Plusieurs ici pensent que ça ne vaut pas la peine de faire du vélo si c'est pour rouler avec la peur au ventre.

D'accord avec ce point de vue si la peur vous dévore au point de tuer tout plaisir, mais moi je trouve qu'une légère dose de peur, pour ainsi dire, est saine pour notre pratique. Parce qu'elle augmente la vigilance.

À en croire bien des témoignages, les accidents les plus graves surviennent souvent alors qu'on s'imaginait parfaitement en sécurité…

Je sais bien, et je suis bien placé pour le savoir, que même en étant vigilant on peut toujours avoir un accident. Mais je pense aussi que rechercher la tranquillité d'esprit absolue sur le vélo n'est pas souhaitable. Il y a toujours un risque et c'est bien mieux d'en être conscient en permanence, je trouve. Ça n'engage que moi.

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J'aimerais au moins faire du vélo taf mais il y a cette grande ligne droite où les voitures allument et où le matin à certaines heures on est aveuglé par le soleil. Alors oui j'aime le vélo mais pas au point de prendre le risque de me faire sodomiser par une caisse. J'ai beaucoup d'imagination et je ne me vois me faire culbuter et faire un vol plané... 

En fait le problème soulevé par ce témoignage, il est là, simplement là. Aujourd'hui, les cyclistes ne sont à l'abri de rien, et même sans prendre aucun risque, les automobilistes en prennent pour eux. Tu t'interdis donc une pratique qui te ferait du bien, à cause d'un danger grandissant (j'ai le sentiment qu'il était beaucoup moins présent il y a 20 ans).

Pour le reste, les critiques lues plus haut sur la nature du texte sont complètement stupides. Franck Reminel n'est pas l'auteur de l'article, qui plus est un article destiné à la presse quotidienne régionale. Lui, il parle, et le journaliste retranscrit selon une forme facilement compréhensible par tous. Le but n'est pas de faire de la littérature, mais de sensibiliser.

A quand une prise de conscience des autorités d'ailleurs?

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"les accidents les plus graves surviennent souvent alors qu'on s'imaginait parfaitement en sécurité"

Exactement et priorité ne veut pas dire sécurité. Il faut toujours envisager une échappatoire à vélo et avoir la bonne intuition par rapport au comportement des automobilistes. J'ai renoncé plusieurs fois à ma priorité, évitant vraisemblablement des accidents, comme par exemple quand je suis dans un rond point, j'estime toujours la vitesse d'une voiture à ma droite qui s'engage dans un rond point, peut être qu'elle ne m'a pas vu? Peut être que le chauffeur est distrait? S'il le faut je ralentit ou m'arrête. Même chose quand je traverse une voie prioritaire, je regarde toujours 2 fois de chaque côté.

Cela ne m'a pas empêché d'être renversé cet été, mais sur au moins 450000 km dans ma vie, c'est peu.

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En fait, tu poses plusieurs questions en une : la responsabilité envers soi-même et celle envers ses proches.

Le sentiment de culpabilité par rapport à toute prise de risque ou un sens exagéré du sacrifice de soi ne me semblent pas très positifs. Pire, ils te paralysent et rendent les autres redevables envers toi. 

En prenant soin de toi-même, tu prends automatiquement soin de ceux que tu aimes sans avoir l'impression de perdre quelque chose et sans obliger les autres à te dire merci. Comme dit le proverbe : charité bien ordonnée commence par soi-même.

Dès lors, comment vivre par rapport aux risques inéluctables de l'existence ? Je pense qu'on ne peut faire mieux qu'en réfléchissant au "risque acceptable". A chacun d'apprécier honnêtement en son âme et conscience.

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Mais il y a tant de choses qui me font du bien !! Pourquoi devrais je me cantonner à une seule ? Et puis je ne supporte pas cette Beauce. Je n'ai envie que de montagnes, alors même si je dois attendre la retraite.... Je suis patient...

En tous les cas j'y réfléchis, même à faire un détour, je ne vais quand même pas me laisser dicter ma vie par une ligne droite !

Pour le vélo taf il y aussi que j'ai très souvent quelque chose à faire le soir, avec les enfants ça ne manque pas...

Comme je ne pourrais pas en faire autant que j'en ai envie, j'en serai frustré, alors autant ne pas être "frustré" des autres choses que j'apprécie...

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D'accord avec ce point de vue si la peur vous dévore au point de tuer tout plaisir, mais moi je trouve qu'une légère dose de peur, pour ainsi dire, est saine pour notre pratique. Parce qu'elle augmente la vigilance.

C'est un peu le souci de notre société de plus en plus sécuritaire. Nous roulons toujours plus lentement dans des voitures de plus en plus sûres, au point que nous nous ennuyons au volant. Du coup, les constructeurs estiment utile de nous distraire au moyen d'écrans tactiles, connexion internet, etc

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La voiture complétement autonome c'est pour bientôt. A ce moment là la route sera beaucoup plus sûre pour les cyclistes.Il ne faudra même plus de permis de conduire! Déjà maintenant les modèles les plus perfectionnés reconnaissent des piétons au bord de la route et avertissent le conducteur et /ou évitent le choc automatiquement.

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