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Les dinosaures


Michel DURY
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Je ne pense pas que la dangerosité des routes soit la raison de ce désamour pour le vélo, ça a toujours été craignos,et pas plus maintenant qu'il y a 30 ans. C'est une explication trop facile, il y avait aussi des accidents avant mais on n'en était pas informé, voilà tout.

Je pense que le cyclisme souffre de deux images négatives: l'aspect ringard d'une part, et la difficulté à s'investir dans un effort physique particulièrement important au regard d'autres sports. Partir pour 3 ou 4 heures est tout à fait habituel et cette dépense d'énergie fait peur à beaucoup de monde.

L'électrique pallie soit disant cet aspect de l'activité, mais je crains plus un effet de mode qui va faire vendre des VAE qui termineront bien vite leur vie dans un fond de garage. 

Je suis aussi surpris de l'image du cyclisme dans l'esprit de ceux qui n'en font pas, souvent ils s'imaginent qu'on ne fait que de la compet et qu'on roule à fond, j'ai entendu ça 1.000 fois. Quand je leur dit que la plupart du temps je suis à 25 de moyenne et que je roule cool en profitant de la vie, ça les surprend.

Mais le jour où ils veulent s'y mettre eux aussi, devinez ce qu'ils vont choisir comme type de mobylette, heu sorry, de vélo?

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Je suis d'accord avec ce que tu dis mais pas de la façon dont tu l'exprimes.

Je dirais plus simplement que les cols n' étaient accessibles , dans les décennies précédentes qu'à ceux qui avaient "les watts" suffisants pour tirer les gros braquets .

Braquets qui ont évolués au fil des années , du 47x20 des années 1900 au 47x21 de Louison Bobet dans dans le Ventoux et s'adoucissant au 39x23 lors des années 1980 et au 36x28 pour les pros actuels dans les plus forts pourcentages .

L'utilisation des 26x32 aura permis à la masse des pratiquants amoureux de la montagne et sans gros moyens physiques , ce n'est pas péjoratif ,  de satisfaire à leur amour des cols à bicyclette .

Quant aux gros jarrets ils pratiquent le"  vélo"  sur des braquets "normaux "

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Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur l'aspect ringard. Je croise pas mal de jeunes plus souvent sur des VTT et ils nous arrivent de nous tirer une petite bourre.

Mais ce qui est certain c'est que nous avons perdu la bataille de la route. Elle ne se partage plus et nous n'y sommes plus les bienvenus.

J'ai l'avantage de rouler dans une région parcourue d'une multitude de routes communales plus ou moins bien entretenues. Je peux rouler pendant 3 heures sans croiser plus de 10 voitures. Par contre, il y a les tracteurs mais paradoxalement, ils sont beaucoup plus attentifs que les voitures. Quand je parle de ces routes à mes voisins cyclistes, ils ne veulent  mettre leurs roues de peur de l''inconfort et des crevaisons.

C'est pourquoi je pense que l'avenir du vélo c'est le gravel.

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Tout à fait d’accord : ce n’est pas en tirant trop gros qu’on va le plus vite ; chacun sa cadence optimale.

 

Et oui avec ton exemple tu as bien illustré ce que je voulais dire : c’est avec un certain braquet que l’on retrouve cette sensation de plus aucune force musculaire et donc qu’on est obligé de mettre pied-à-terre

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Il y a les vélos route et les vélos route AE.

Je suis du même avis que Didier. Ceux que cela intéressera de rouler , utiliseront des vélos route, encore et toujours.

Les vae permettent à des personnes âgées et moins fortes physiquement de rouler, la demande a explosé. Pour l'instant je ne vois que du vtt électrique.J'ai prévu d'ici quelques années de passer , également, à l'électrique, ou j'arrêterai.

 

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Il me semble que le public du vélo de route AE et du VTT AE n'est pas forcément le même. Au club, un certain nombre de cyclos sont passés au 1er, l'âge et la volonté de suivre le groupe poussant.

Pour le VTT AE, mis à part ceux/celles qui en achètent un comme moyen de transport alternatif sans se rendre compte que les pneus ne sont pas adaptés à ce type d'usage, il y a de plus en plus de sportifs qui en achètent un parce que cela permet d'aller plus loin et que cela n'enlève en rien le côté ludique des parcours - au contraire. 

En tout cas, un marché en pleine extension: il n'y a plus que cela dans les magasins de location, en station + pendant le confinement, j'ai eu tout le loisir d'observer ce qui se passait sur la route depuis ma terrasse (début de la montée du Revard à la sortie d'Aix): un nombre de VAE impressionnant...

Pour ma part, et tant que pas de pb physique majeur, je ne suis pas prête à abandonner mes vélos "musculaires"... 

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Presque tous les vélos à assistance électrique que j'ai vu aujourd'hui (dimanche ensoleillé) étaient des modèles "de ville", avec guidon relevé, garde-boue et porte-bagages. Ils étaient utilisés par des couples d'âge mûr, voire très mûr, qui n'avaient visiblement aucune intention sportive. Ils roulaient en mode "balade" et le moteur compensait surtout leur manque de moyens physiques dans les côtes.

Cette catégorie de cyclistes n'entre pas en concurrence avec les cyclos, leur approche est complètement différente.

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Les cyclistes «sportifs» qui font usage de l'assistance électrique et que je croise à Bruxelles sont très souvent des vététistes, dans la forêt de Soignes notamment.

Quant aux promeneurs sur VAE, il m'arrive d'en rattraper et dépasser certains dans des côtes relativement longues et roulantes : ils sont visiblement surpris pour la plupart de se faire rattraper par un type sur vélo normal. À deux occasions, la personne rattrapée (une jeune fille puis un jeune homme) n'a pas voulu se laisser dépasser et a accéléré devant moi. Pas plus mature qu'eux, je me suis amusé à tenir la roue dans les deux cas, et même à larguer le deuxième. 😃

Il y a donc quand même chez certains (peu nombreux selon mon expérience) une certaine fierté d'aller plus vite que les cyclistes «normaux». 😕

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si je devais résumé le VAE ,j'aurai la même approche qu'en photographie, auparavant pour réussir une photo il fallait maîtriser plusieurs paramètres (vitesse, ouverture et cadrage) 

aujourd'hui les progrès permettent à 90% des personnes d'atteindre cet objectif il reste a maitriser le plus important le cadrage ,  là hormis retoucher la photo on ne peut rien faire ...........

avec les VAE que je rencontre dans ma région je fais le même constat ,les gens sont heureux de pouvoir grimper le Ventoux a l'air libre et de découvrir la beauté du paysage. certes certains ont parfois un petit sourire mais cela reste toujours sympathique ;

je n'en dirais pas de même de certains cycliste déguisé en coureur....................

imaginons un instant que l'on soit resté avec des braquets 42x23 combien arriveraient au sommet des grands cols alpins ? 

bon vélo


 

 

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"imaginons un instant que l'on soit resté avec des braquets 42x23 combien arriveraient au sommet des grands cols alpins ?" 

Les anciens d'après 1930 ont dû penser: " imaginons un instant que l'on soit resté avec des vélos sans dérailleurs, combien arriveraient au sommet des grands cols alpins ?" 

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Je recentre le débat, messieurs, ce n'est pas pour ou contre le VAE mais plutôt le désamour du vélo musculaire et sa mise en situation d'espèce en voie de disparition.

Bien entendu le "progrès" de l'assistance permet à tout un chacun de grimper le Ventoux (ça fait tout de suite BEAUCOUP de monde au sommet), mais ce rejet de l'effort, de la ténacité et de la volonté d'aller jusqu'au bout, tout ce qui fait l'essence du cyclisme est en train de disparaître.

C'est ça qui m'inquiète.

Enfin à la limite je m'en fiche, ma vie est faite. Mais je vois que la relève n'envisage désormais l'avenir qu'avec une assistance permanente, poussée par un matraquage commercial vantant ses mérites...

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Tu es trop pessimiste.  Il y a aujourd'hui un engouement pour le VAE dans la mesure où les gens redécouvrent  le vélo comme moyen de déplacement. Quand on voit le nombre de moins de 45 ans qui roulent tout les WÉ  en VTT le problème de l'effort n'est pas en jeu.

Le vélo de route vieillit c'est indéniable.  Heureusement il y a d'autres façons de pratiquer le vélo. 

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Oui c'est vrai, il y a un glissement d'intérêt vers le VTT au détriment de la route.

Plus ludique sans doute, et moins rébarbatif que de s'enfiler des km de bitume... par contre la nature encaisse solide. Il y avait un petit bois près d'où j'habitais à Bruxelles dans les années 90. A l'émergence du VTT il a suffit d'une saison pour qu'il soit complètement explosé dans tous les sens. Depuis ça a été réglementé, mais l'impact est costaud quand même.

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