Les boyaux Vittoria Corsa G+ | © Vélo 101Le graphène. C’est le nouveau matériau en vogue dans l’industrie du cycle. Avec une longueur d’avance sur la concurrence, Vittoria s’est emparé de cette matière réputée pour ses qualités exceptionnelles de solidité et de légèreté. En comparaison avec l’acier, le graphène est 200 fois plus solide tout en étant six fois plus léger. Vittoria a donc cherché à incorporer le graphène dans ses pneumatiques pour en améliorer la résistance. Une gamme de roues, également fabriquée en graphène, est commercialisée par Vittoria. Vous pourrez prochainement lire sur Vélo 101 le test des roues Vittoria Qurano 46. Pour ce qui est de la partie pneumatique, nous avons eu la possibilité de tester les boyaux Vittoria Corsa Graphène +, vendus au prix public de 104,95 €. Toutefois, grâce à leur succès, votre revendeur vous proposera certainement un tarif plus compétitif.
Notre modèle d’essai était d’une largeur de 25 mm. Deux autres versions sont disponibles à la vente, en 23 et 28 mm. Le boyau est annoncé à 280 grammes environ en section de 25 mm, poids que nous n’avons pu vérifier car les boyaux étaient déjà collés sur une paire de roues Vittoria Qurano 46 pour les besoins du test. Le dessin de la chape est simplement constitué de rainures parallèles qui se densifient en s’éloignant du centre. Un dessin simple qui laisse deviner que le boyau a été conçu pour la vitesse avant tout. C’est dans cette bande de roulement que Vittoria a incorporé le graphène. La gomme est composée de quatre matériaux différents dont le graphène. Ce procédé veut améliorer la résistance, la rapidité et l’adhérence du boyau.

Pour tester la résistance des Corsa Graphène, nous avons poussé le test relativement loin pour chercher leurs limites. Nous avons emprunté des routes en mauvais état, à la limite du chemin. Nous les avons également utilisés en compétition pour finir de les éprouver. C’est en course justement que le boyau s’est le plus détérioré. Certains freinages bloquant la roue arrière ont parfois « limé » le boyau. Des marques de griffures sont apparues sur la bande de roulement. A ce propos, le boyau arrière est plus marqué que l’avant, preuve que le Corsa reste fragile sur les gros freinages. Nous estimons que ces boyaux ne seront pas les plus résistants de leur catégorie dans la durée.
Peu avant le terme de notre test, nous avons malheureusement fini par crever. Un silex (de taille importante il faut le dire) est venu perforer la chape du boyau. Mais lorsque nous l’avons retiré, le boyau ne s’est pas immédiatement dégonflé. Il a fallu attendre une nuit pour constater la crevaison, et encore le boyau n’était pas à plat. Une crevaison très lente, mais une crevaison quand même. Elle nous a au moins permis de faire d’autres sorties, ne perdant qu’un bar de pression à la fin de celles-ci. Difficile de dire si l’apport du graphène est pour quelque chose dans la faible vitesse du dégonflement ou si un boyau classique aurait eu la même réaction. Il convient quand même de nuancer nos propos, car dans des conditions d’utilisation plus classiques, cette crevaison ne serait pas arrivée.

Plus d’infos sur Vittoria sur www.vittoria.com. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : test@velo101.com.