Doucement, mais sûrement, le peloton arrive à destination sur ce Tour de Langkawi. Les coureurs ne sont plus qu’à quelques encablures de Kuala Terengganu, lieu d’arrivée finale. Ils s’y sont déjà arrêtés aujourd’hui, mais auront encore 114 kilomètres à couvrir demain. Quoi qu’il en soit, les quelque 224 kilomètres encore à couvrir (il y en a 110 aujourd’hui) ne doivent être qu’une formalité pour Mirsamad Pourseyedigolakhour (Tabriz Petrochemical Team). Le maillot jaune est solidement ancré sur ses épaules, et à moins d’une catastrophe, rien ne devrait empêcher l’Iranien d’enlever l’épreuve. Le coureur de 28 ans aura marqué de son empreinte cette édition au même titre que Théo Bos (Belkin), à qui aucun sprinteur n’arrive à la cheville sur ce Tour de Langkawi, même si Andrea Guardini (Astana) et Kenny Van Hummel (Androni Giocattoli) ont pu sauver l’honneur en remportant chacun une étape. Mais le Néerlandais peut encore améliorer ses stats.

Il était écrit que l’arrivée à Genting Highlands serait l’endroit où il ne fallait pas se rater pour espérer remporter cette 19ème édition. Mais certains qui ont dû s’incliner devant Pourseyedigolakhour sur le juge de paix traditionnel du Tour de Langkawi n’ont pas dit leur dernier mot après la montée décisive escaladée dimanche dernier. Prenez l’exemple de Yonathan Monsalve (Neri Sottoli-Yellow Fluo). Le Vénézuélien, vainqueur du Tour de Langkawi en 2011, avait déjà tenté de combler son retard il y a deux jours en prenant la bonne échappée. Il réessaye aujourd’hui, avec pour seule compagnie Carlos Quintero (Colombia). Ensemble, les deux hommes possèderont près de quatre minutes d’avance. Mais comme mercredi, Monslave va subir la dure loi des sprinteurs. Après avoir passé la journée aux avant-postes, le duo est finalement repris à 10 kilomètres de l’arrivée.

Le Maillot Jaune, Mirsamad Pourseyedigolakhour n’aura finalement pas tremblé. Mais l’histoire a appris à l’Iranien de se méfier des chutes qui peuvent intervenir dans le final. Cette fois, le leader de l’épreuve passe entre les gouttes, mais l’emballage massif est une nouvelle fois marqué par un empilage dans les derniers kilomètres. Celui-ci ne gêne en rien Théo Bos qui signe sa quatrième victoire. « Le sprint final était difficile pour moi aujourd’hui, car il a été un peu perturbé et je me suis retrouvé esseulé, souligne le Néerlandais. Mais j’étais derrière Aidis Kruopis (Orica-GreenEdge) et j’ai commencé à sprinter. Je suis parvenu à le remonter pour la victoire. » Il précède ainsi Andrea Guardini et Aidis Kruopis.

Demain, la dernière étape sera dessinée entre Tasik Kenyir et Kuala Terengganu (114,7 km).

Classement 9ème étape :

1. Théo Bos (PBS, Belkin) les 110,1 km en 2h32’21 » (43,7 km/h)
2. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
3. Aidis Kruopis (LIT, Orica-GreenEdge) m.t.
4. Francesco Chicchi (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo) m.t.
5. Robert Forster (ALL, Unitedhealthcare) m.t.
6. Michael Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
7. Leonardo Duque (COL, Colombia) m.t.
8. Omar Bertazzo (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
9. Daniel Klemme (ALL, Synergy Baku Cycling Project) m.t.
10. Youcef Reguigui (ALG, MTN-Qhubeka) m.t.

Classement général :

1. Mirsamad Pourseyedigolakhour (IRA, Tabriz Petrochemical Team) en 32h51’21 »
2. Merhawi Kudus (ERY, MTN-Qhubeka) à 8 sec.
3. Isaac Bolivar (COL, Unitedhealthcare) à 11 sec.
4. Esteban Chaves (COL, Orica-GreenEdge) à 20 sec.
5. Petr Ignatenko (RUS, Team Katusha) à 36 sec.
6. Jacques Janse Van Rensburg (AFS, MTN-Qhubeka) à 40 sec.
7. Steven Kruijswijk (PBS, Belkin) à 52 sec.
8. Gianfranco Ziloli (ITA, Androni Giocattoli) à 1’09 »
9. Vahid Ghaffari (IRA, Tabriz Petrochemical Team) à 1’27 »
10. Carlos Quintero (COL, Colombia) à 1’37 »