Vincenzo Nibali. L’actuel porteur du Maillot Rose pourrait-il prendre goût à son statut de leader du classement général ? Allez savoir… Considéré parmi les outsiders de l’épreuve après sa 7ème place finale dans le Tour de France l’année dernière (11ème du Giro en 2008), le coureur italien gagne en confiance jour après jour. « Je pense que toutes les choses de la vie n’arrivent jamais par hasard, a expliqué le Sicilien. C’est pourquoi j’acquiers toujours plus de confiance en moi chaque jour qui passe. Maintenant, une étape très difficile à interpréter s’annonce sur les routes blanches. Il est sûr que nous, les Liquigas, nous n’attaquerons pas. Mais si quelqu’un le fait, je suis certain que nous saurons lui répondre. Même si je crois que le vrai test sera dimanche, avec l’arrivée en montée au Terminillo, qui s’adapte très bien à mes caractéristiques. »

Abandons. Trois coureurs ayant été impliqués hier dans une lourde chute massive ont été contraints à l’abandon. Le Français Guillaume Bonnafond (Ag2r La Mondiale) a dû mettre pied à terre. Le Rhônalpin semblait souffrir d’entailles au niveau de la pommette et du coude et il a immédiatement été transporté vers l’hôpital le plus proche afin d’y effectuer les examens nécessaires. Finalement, aucune fracture n’a été décelée mais des points de suture ont tout de même dus être posés au niveau de son arcade sourcilière droite. Tombé aussi, l’Italien Paolo Tiralongo (Astana) a été touché à la tête et au poignet droit mais ne souffre d’aucune fracture. Contraint néanmoins à l’abandon, il cause une perte importante pour Alexandre Vinokourov en montagne. Enfin, Michele Merlo (Footon-Servetto) s’est retiré également, souffrant d’une sévère douleur à la jambe.

Matthew Lloyd. L’ancien champion d’Australie Matthew Lloyd (Omega Pharma-Lotto) a conquis hier la sixième étape du Tour d’Italie au prix d’une brillante échappée avec Rubens Bertogliati (Androni Giocattoli). « Le Tour d’Italie est la course la plus belle, romantique, émotionnante, c’est une pure passion, a estimé le coureur originaire de Melbourne. J’ai vu mon compagnon d’échappée fatiguer beaucoup et pour moi, je le dis avec respect, il ne m’a pas été difficile de le lâcher et d’arriver tout seul. Dans les deux derniers kilomètres, je ne voyais plus rien. Les visages des gens, les couleurs des tribunes… tout m’a semblé égal et mon esprit était comme très lointain. » Le vainqueur de l’étape a fait d’une pierre deux coups puisqu’en passant en tête au sommet de chacune des difficultés, il s’est emparé du Maillot Vert du classement de la montagne.

Filippo Pozzato. Quatrième cette année de l’Eroica, dont on empruntera aujourd’hui 19,5 kilomètres de routes blanches similaires – des routes d’avant-guerre particulièrement piégeuses et exigeantes pour le matériel – le champion d’Italie Filippo Pozzato (Team Katusha) ne prédit rien de bon pour l’étape du jour, que bien des coureurs vont aborder dans l’inconnue. « J’ai demandé à quelques personnes de me parler de ces sections caillouteuses, et on m’a dit que ce n’était pas exactement comme sur l’Eroica, a expliqué l’Italien à CyclingNews. La section de graviers dans le final est plus longue, 14 kilomètres, et ascendante. Ca signifie que ça va être dangereux pour les favoris, en particulier s’il pleut. Ils devront rester devant pour éviter les problèmes. Ca va être dur pour tout le monde, mais ceux qui n’ont pas l’expérience de ces routes sales vont être choqués. Ce n’est pas aussi dur que les pavés mais ça peut devenir une loterie. »

Le road-book :

7ème étape : Carrara-Montalcino (222 km). Vous le savez, le tracé du Tour de France sera marqué cette année par une incursion sur les pavés du Nord. Eh bien il en sera plus ou moins de même aujourd’hui pour le Tour d’Italie, qui cheminera pour la première fois par-delà les routes blanches de la Toscane. Après une première partie d’étape plane le long du littoral et jusqu’à Pise, la course s’engagera dans les terres, où plusieurs côtes ardues se présenteront aux coureurs. Les 40 derniers kilomètres s’annoncent spectaculaires avec l’ascension du Passo del Rospatoio (6,2 km à 4,7 %), qui mènera les coureurs sur deux secteurs de routes anciennes, le premier long de 5,5 kilomètres, le second long de 14 kilomètres (dont 12,6 km à 3,7 % et un passage à 16 %). A la sortie de ce dernier secteur, il restera 4400 mètres pour rejoindre la ligne !