C’est la tempête qui secoue le monde du sport depuis la rentrée. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a vu sa base de données piratée par un groupe de hackers russes, plus connu sous le nom de ‘Fancy bears’. Ce groupe a notamment diffusé les données de championnes comme Simone Biles ou encore Serena Williams, mais aussi des cyclistes comme Christopher Froome, Fabian Cancellara ou encore Bradley Wiggins.

Ce dernier a bénéficié d’une AUT pour prendre du triamcinolone, un stéroïde inscrit dans la liste des produits interdits par l’UCI, avant trois grandes courses : le Giro 2013, et les Tours de France 2011 et 2012. 2012, date de son sacre sur le Tour de France, devant son coéquipier Christopher Froome. La diffusion de ces données en a interpellé plus d’un, quand on fait référence à l’autobiographie du champion anglais parue en 2012, dans laquelle il avait juré observer une hygiène de vie « sans seringue ».

 

Vendredi, Prentice Steffen, l’ancien médecin du Britannique  quand il était encore chez Garmin Slipstream, s’est étonné devant les AUT délivrées à son ancien patient. « On est obligé de voir une drôle de coïncidence dans le fait qu’une grosse dose de corticoïdes en intramusculaire soit nécessaire… exactement avant la course la plus importante de la saison», a-t-il estimé pendant l’émission Newsnight. Alors que le multiple champion olympique était déjà sorti de sa réserve en publiant un communiqué dans lequel il assurait que « l’injection de triamcinolone (…) était un traitement intramusculaire pour l’asthme approuvé par les autorités du sport », ces nouvelles révélations l’ont contraint à s’expliquer à la télévision.

 

Dans un entretien accordé à la BBC, le premier Britannique vainqueur du Tour de France s’est donc défendu : « L’objectif était de régler un problème médical. Il ne s’agissait en aucun cas de bénéficier d’un avantage injuste. Je voulais simplement me remettre dans les dispositions sportives me permettant de rivaliser au plus haut niveau ». Bradley Wiggins a affirmé que c’était la seule solution à prendre, prise à deux, avec le médecin de Sky : « nous avons rencontré un spécialiste pour trouver un moyen de régler ce problème. Ce dernier nous a dit : « oui, il y a quelque chose que vous pouvez faire, mais vous aurez besoin d’une dérogation de l’Union cycliste internationale » J’ai choisi de suivre ce conseil médical ». Reste à savoir si cette défense convient aux ‘Fancy Bears’, qui ont promis de nouvelles révélations.