33, 32, et 20. En matière de dates, le Roc d’Azur se compte par trois. 1984 à Ramatuelle, ils étaient 7 sur la ligne de départ, vtt, vélos de cyclo-cross, casques hors du temps, les pionniers étaient là avec Stéphane Hauvette, le fondateur du Roc d’Azur, Roc à relier à Roc de nazes, tiré du concombre masqué, à vos bande-dessinées ! 33ème édition la semaine passée, à Fréjus, avec larges débordements sur Roquebrune-sur-Argens et Sainte-Maxime, où plus de 20 000 coureurs ont découvert et redécouvert les Maures sous une version poussière qui avait de la gueule, des gueules même, marquées, très marquées pour la plupart. Et enfin 20 comme 20ème édition à Fréjus, sur l’ancienne base militaire, là où le Roc a eu le bon goût de s’installer pour l’édition 1997, là où il est établi à vie très vraisemblablemnt et là, aussi, où Alain Bianchi, « l’homme de Roc », repose et regarde ça d’un œil attendri mais alerte pour que l’esprit Roc perdure, et il perdure, comme on a pu la vivre pendant 5 journées intenses, fatigantes, mais qu’on ne manquerait pour rien au monde, on exagère à peine.

Les propriétaires ont changé, place à ASO désormais depuis une paire d’années, les installations sont au maximum des possibilités, le nombre de participants semble se stabiliser entre 20 et 21 000 coureurs, malgré tout ça, le Roc continue de bouger, d’avancer avec le Roc Trophy, un challenge pour des costauds qui enchaînent 203 kilomètres sur 4 épreuves en autant de jours. Sébastien Carrabin, 3ème du Roc, le premier vainqueur a même trouvé le moyen de rajouter un aller-retour de deux fois 20 kms chaque jour, pas de calculette, ça fait 363 kms de VTT, sur vraiment du tout type de terrain! Retrouvez très vite l’interview de nottre ambassadeur Vélo 101 aux manettes sur ces quatre jours, Patrick Campays, c’est bien lui, il est venu des Pyrénées, il a vu et il a…. à suivre.

Autre très belle innovation, le Roc Gravel, pas sûr que tout le monde s »attendait à la même course, pas tous les mêmes vélos: des cyclo-cross pour beaucoup, de vrais Gravel pour une minorité, mais un nouvel état d’esprit sur le Roc, entre vtt et cyclo-cross, le Roc vit avec son temps, sans se lamenter en se tournant vers l’avenir en s’appuyant sur son histoire. Des histoires, nos deux lascars de Vélo 101 en ont plein à se raconter sur l’interview croisée entre Stéphane Cognet et Cyril Saugrain, l’un sur un gravel en titane, l’autre sur un vélo de cyclo-cross, champion de France puisque celui de John Gadret, à retrouver cette semaine sur le site !

Le cocktail du Roc est simple et facile à faire : le bord de mer, le beau temps en ce début d’octobre où l’été semble déjà loin pour la plupart, des champions ultra-accessibles, des animations à n’en plus finir, un salon ouvert à tous où les exposants peuvent diagnostiquer le pilote ET le vélo en même temps, un plateau très relevé et très international côté course, et bien sûr des spectateurs, coureurs, familles, enfants, parents qui vont et viennent selon le programme proposé qui en coureurs, qui en spectateurs, mais toujours en connaisseurs. Champions actuels comme la plupart des meilleurs vététistes mondiaux hommes et femmes, les routiers comme Romain Bardet, Alexis Vuillermoz ( à retrouver également dans une interview très prochainement), Julien Bernard, Tim Wellens, Arnold Jeannesson, Alexandre Geniez, etc….tous sur le vélo au marathon ou au grand Roc, et aussi pas mal de pensionnaires du Chambéry Cyclisme Formation, vainqueurs de la coupe de France DN1, venus chez Vélo 101 pour les bonbons « de fin de saison », les ambassadrices aussi et l’ambiance à bord. Des champions du 2 roue donc mais aussi Renaud Lavillenie, Luc Alphand, et bien d’autres qu’on aura croisé de ci, de là. A voir aussi Mickaël Chérel, absent parce que blessé et prudent, Clément Chevrier, ….présents et disponibles tout au long du week-end.

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire une belle fête, et la fête a été belle d’un bout à l’autre, de la soirée des partenaires, jeudi soir, c’est ça l’esprit du Roc, la fête, le soir, le BBQ qui va bien, les bières, avec modération, merci Mavic, Canyon et Hutchinson d’avoir joué le jeu, et à la vôtre, même. Oui, la fête a été très chouette, malgré le contexte pesant, malgré les mesures de sécurité, malgré les 50 vigiles aux entrées, qui ont fait un travail remarquable, malgré les critiques et les remarques désagréables, les énervements de certains qui n’ont pas intégré que « c’était ça, où il n’y avait pas d’événement ». On a parlé de 200 000 euros de budget, ceux qui critiquent ASO « machine à fric » , mettez-vous aux organisations, préparez les chéquiers, vous verrez, comme c’est facile d’organiser, et vous réviserez vos jugements, on parie ?

Côté salon, les exposants ont fait le plein de visiteurs, le beau fixe était de mode côté sourire, la circulation à peine fluide le samedi était gérable tous les jours, et si samedi on avait beaucoup de visiteurs, courses, randos et kid rocs en plus, dimanche semble avoir été beaucoup plus « sur le vélo » (plus de 5000 coureurs engagés sur les 9 vagues, 1er départ 9h30, dernier train 11h15 soit un peu avant l’arrivée des premiers, seul le Roc propose ça!). Le salon du Roc a la belle particularité de laisser passer les visiteurs et leur vélo, ce qui permet de savoir à qui on a à faire côté exposants, et établir le bon diagnostic côté pilote. Certes il est placé tard après les sorties de gammes 2017, mais pour un commerçant, tous les exposants le sont par définition, c’est toujours bon de voir du monde, de discuter produit, d’envisager une vente, …tout ça entre passionnés, ça va de soi, cocher la ou les mentions utiles!!! On a vu ainsi avec plaisir l’arrivée de Pedaled, la marque Japonaise de vêtements gamme vélo urbain et gamme technique qui sera distribuée par le groupe Selle Royal, A4 France, la présence de Slicy des garde-boue personnalisés distribués par Sport Pulsion, l’arrivée de Gasp Cycling du textile vélo assez rétro et très sympa, la distribution « tous réseaux » de Clif Bar assurée désormais par Athletes In Motion, à la place de Tribe qui a repris Maxxis, la distribution exclusive de 3T assurée désormais par Mohawks cycles, qui prend également les vélos Boardman ou encore Assos distribué en direct par Assos SBO France, Ventura Socks et New Race Wheels distribuées par Val + distribution, l’arrivée de Radon bikes « pour de vrai » sur la France avec le vtt mais surtout la route désormais, la distrubution de factor Bikes, société et marque à capitaux Australiens dont Baden Cooke par Dagg, etc…à noter aussi la présence « oxygénante » de Drive2spot, site de covoiturage du sport.

Par tous ses aspects, le Roc d’Azur est devenu le lieu où ça se passe en matière de vélo, les absents ont tort, quelque soient leurs raisons, l’ambiance est celle d’une fin de saison, en bord de mer, avec le soleil, pas trop de mistral, des parcours revisités chaque année, des stands accueillants, gérés par des passionnés de leurs marques, jamais avares de conseils, mais toujours respectueux de leurs concurrents, bref une ambiance « sérieuse, sans se prendre au sérieux » seul Monsieur Garry Fisher était en costume d’époque, avec cravate, haut de forme ou presque, mais lui, chez Trek comme ailleurs, il est un de ceux qui ont créé le vtt, entre la Californie et le Colorado, bien plus de 35 ans « ago », un temps que Jordan Sarrou et ses acolytes ne peuvent pas connaître, alors grand respect.

Le Roc, surtout après une olympiade, c’est aussi le lieu où se brassent les contrats d’équipementiers, de coureurs, bref la chronique des transferts est ouverte, elle est croustillante, alors voici un florilège de ce qu’on sait avec certitude, voire ce qui encore au rayon des hypothèses, pas trop loin de la réalité quand même, on verra très vite. Au rayon des choses actées, le team Stoeckli devient Radon Bikes, toujours avec Fluckinger  mais sans pilote français, Julien Absalon a resigné pour un an chez BMC, Perrine Clauzel quitte le team BH Suntour, Julie Bresset suspend sa carrière peut-être définitivement pour s’assurer une formation d’athlète de haut niveau en coaching-entraînement « tous publics » à St Quentin en Yvelines. Au passage, le mélange de douceur et timidité d’un côté allié à la rage de vaincre et le technicité du pilotage vont nous manquer, alors Julie, si les championnats de France de vtt, chez toi, en Bretagne, te redonnent le goût de remettre des dossards « pour de vrai » on est preneurs, sans Sushi!! comme Tokyo 2020, les sushis!! Son coéquipier Maxime Marotte, lui-aussi, il a signé ailleurs, où? à suivre.

Le team numéro un au monde était donc au coeur de l’agitation ce week-end, Michel Hutsebaut, le team manager roublard! regarde ça d’un oeil paisible, il en a vu d’autres depuis qu’il est de la partie, pilote, responsable de magasin, team manager, etc…il a longtemps distribué Sunn, à la grande époque, la marque désormais basée à Machecoul a eu le bon goût de retrouver des couleurs, notamment celle du gris argenté époque Revolt, etc…en rigide ou tout suspendu, magnifiques, on se dit même que « et si c’était le grand retour de Sunn » dans le pilotage d’une équipe. Les nouveaux dirigeants ont le bon goût de s’appuyer sur le passé pour préparer l’avenir, on y a croisé Anne-Caroline Chausson, modernité et tradition, un panachage qui n’en manque pas et qui va bien au vélo.

Certitudes encore, Stéphane Tempier a signé pour deux ans avec Bianchi, où il se sent très bien, à retrouver très vite dans une interview sur Vélo 101, Jérôme Chiotti revient au vélo avec Head Bicycles, Annika Langvad, le championne du monde Danoise, négocie son avenir avec Spécialized mais pas que…elle voit clair, elle prépare son futur, elle est une belle ambassadrice de son sport, elle aurait tort de se presser. Dernier point sur ce dossier à suivre, Jordan Sarrou, le premier dimanche, passe à l’ECSEL Saint-Etienne Loire mais, promis, il continuera de donner la priorité au VTT.

Pour conclure sur ces cinq jours magnifiques, on vous avait donné 101 bonnes raisons de venir nous voir sur notre stand, une seule suffisait: les bonbons Haribo, la présence des champions passés comme J Chiotti, M Drujon, F Bessy, N Fritsch, que vous retrouverez dans ‘Que sont-ils devenus?’, ou bien encore Julien Bernard, Alexis Vuillermoz, Cyril Saugrain, Stéphane Cognet, Perrine Clauzel, Julie Bresset, Jordan Sarrou, Stéphane Tempier et bien d’autres…Bref on n’a pas chômé, vous le méritez bien. Merci à tous pour vos encouragemrnts, vos remerciements, vos petites piques (on n’est pas parfaits, on vous l’avait dit!!) mais on ne retient que votre message « en vélo comme en vtt, il n’y en a qu’un c’est Vélo 101 », alors à l’année prochaine, sur le Roc et avant ça pour de nouvelles rubriques, soyez à 101%!