Revenue du Nord et du Grand Prix de Denain, la Coupe de France met maintenant le cap à l’ouest pour le week-end. Tandis que la période de classiques bat son plein dans la partie septentrionale de l’Europe, les organisateurs bretons ont le bon goût de résumer en deux jours, les deux grands types de classiques printanières : flandriennes et ardennaises. Une fois n’est pas coutume, la course davantage destinée aux puncheurs, le Tour du Finistère, se déroulera en amont de celle qui prend le surnom de Paris-Roubaix Breton, le Tro Bro Léon. Plus encore que le parcours difficile, ce sont les conditions météo dantesques qui ont marqué la dernière édition remportée par Cyril Gautier. Heureusement, cette année, le ciel devrait être plus clément demain pour mieux se déchaîner dimanche dans les environs de Lannilis.

Sur ce type de parcours, les coureurs n’ont pas franchement besoin de la pluie pour durcir un peu plus la course. Si le Tro Bro est comme un Enfer de l’Ouest, le Tour du Finistère ressemble davantage à un petit Liège-Bastogne-Liège. Sur les routes du Finistère qui traversent le massif armoricain, il n’y a que peu de portions de répit entre Saint-Evarzec et Quimper. Pour venir à bout de ce tracé et lever les bras au terme des 193,7 kilomètres, il faudra du punch. En début de course, le Roc’h Trédudon et le Roc’h Begheor créeront déjà une première sélection parmi les courageux en lice. Le peloton reprendra ensuite la direction de Quimper par le Mur de Laz et un passage à 17 %. Une fois arrivés dans les faubourgs de la cité quimpéroise, les coureurs n’en auront pas terminé avec les difficultés. Ils auront quatre tours à couvrir d’un circuit de 8,7 kilomètres comprenant une bosse à 13 % et un faux-plat qui mène jusqu’à la ligne.

Amstel Gold Race oblige, le plateau sera majoritairement national sur l’épreuve, et tous les meilleurs ne seront pas là, à commencer par Cyril Gautier qui préparera aux côtés de Thomas Voeckler l’épreuve néerlandaise. En l’absence du leader de la Coupe de France, Bryan Coquard, lui aussi dans le Limbourg, deux hommes peuvent se frotter les mains : Samuel Dumoulin (Ag2r La Mondiale) et Julien Simon (Cofidis). Les deux coureurs ont là l’occasion de marquer des points précieux, à commencer par le second, 2ème au classement et vainqueur du Tour du Finistère en 2012. Il devra cependant se méfier de Brice et Romain Feillu (Bretagne-Séché Environnement), Arnold Jeannesson (FDJ.fr), Quentin Jaurégui (Roubaix Lille Métropole), Rémy Di Gregorio (La Pomme Marseille 13) ou de Romain Sicard (Team Europcar).

Les 10 derniers vainqueurs :

2013 : Cyril Gautier (FRA, Team Europcar)
2012 : Julien Simon (FRA, Saur-Sojasun)
2011 : Romain Feillu (FRA, Vacansoleil-DCM)
2010 : Florian Vachon (FRA, Bretagne-Schuller)
2009 : Dimitri Champion (FRA, Bretagne-Schuller)
2008 : David Le Lay (FRA, Bretagne-Armor Lux)
2007 : Niels Brouzes (FRA, Auber 93)
2006 : Sergey Kolesnikov (RUS, Omnibike Dynamo Moscou)
2005 : Simon Gerrans (AUS, Ag2r Prévoyance)
2004 : Daniele Balestri (ITA, Team Icet)

Classement Coupe de France # 6 :

1. Bryan Coquard (FRA, Team Europcar) 100 pt
2. Julien Simon (FRA, Cofidis) 67 pt
3. Samuel Dumoulin (FRA, Ag2r La Mondiale) 60 pt
4. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ.fr) 50 pt
-. Alexis Gougeard (FRA, Ag2r La Mondiale) 50 pt
6. Benoît Jarrier (FRA, Bretagne-Séché Environnement) 43 pt
7. Laurent Pichon (FRA, FDJ.fr) 39 pt
8. Baptiste Planckaert (BEL, Roubaix Lille Métropole) 35 pt
-. Julien Duval (FRA, Roubaix Lille Métropole) 35 pt
10. Julien Bérard (FRA, Ag2r La Mondiale) 28 pt