La formation Lotto Dstny nous partage cet interview de Caleb Ewan que nous souhaitons vous partager. Caleb Ewan semble motivé avec les jambes qui répondent bien. L’occasion pour lui de briller en 2023 après une saison 2022 en dents de scie ?

Interview de Caleb Ewan sur sa saison 2022 et sur la saison 2023 qui démarre

Considérer la saison 2022 de Caleb Ewan comme une année « maigre », malgré ses sept victoires, en dit long sur les qualités intrinsèques du sprinteur australien. Le coureur de 28 ans souhaite à nouveau se montrer performant au plus haut niveau. Dans son viseur ? Milan-Sanremo, plusieurs classiques flamandes, le Tour de France et les championnats du monde. Avec une bonne prestation au championnat d’Australie et une victoire lors du critérium de préparation au Tour Down Under, c’est avec confiance que Caleb Ewan peut aborder les six étapes de cette épreuve WorldTour.

 « J’ai senti pendant le championnat d’Australie que mes jambes répondaient bien en montée, et j’ai pu également exercer mon sprint lors de la Schwalbe Classic, que j’ai remportée. C’est un bon signe en vue du Tour Down Under, parce qu’avec ces quelques étapes accidentées, j’aurai besoin tant de mes jambes de grimpeur que de sprinteur. Je me sens en tout cas très bien et je suis très motivé pour ces six jours de course. »

Tu prépares depuis quelques semaines la nouvelle saison en Australie. Qu’est-ce que ça fait de retrouver ta famille et tes amis, sans avoir pu les voir pendant trois ans à cause de la pandémie ?

« Ça fait plaisir d’être de retour, j’ai pu retrouver beaucoup d’amis et de membres de ma famille. Les conditions d’entraînement sont bonnes et la météo est agréable. Je suis revenu ici pour le Tour Down Under et la Cadel Evans Great Ocean Race, avant de rentrer en Europe. »

2022 n’a pas été la meilleure saison de ta carrière. Comment vas-tu faire pour retrouver le vrai Caleb Ewan en 2023?

« C’est vrai que 2022 n’a pas été ma meilleure année, malgré mes sept victoires au compteur. J’ai dû faire face à pas mal de revers. Mais c’est parfois grâce à ce genre de saisons que l’on apprend le plus. J’en ai tiré les leçons et je suis à présent prêt pour la saison qui arrive. Je veux à nouveau faire des résultats dans les plus grandes courses. Mes objectifs restent semblables à ceux des années précédentes : Milan-Sanremo, quelques classiques flamandes, le Tour de France et les championnats du monde. Je suis heureux de pouvoir courir davantage en Belgique. Avec toute l’expérience que j’ai acquise, ces épreuves devraient bien me convenir. »

© BORA – hansgrohe / Sprintcycling

On devrait donc te retrouver dans plusieurs classiques belges. Tout comme à Milan-Sanremo, tu devrais être aligné aux côtés d’Arnaud De Lie. Penses-tu que vous pouvez former un bon duo ? 

« Oui, bien sûr. C’est toujours bien d’avoir plusieurs cartes à jouer. L’un d’entre nous peut tomber malade ou même chuter et s’il est le seul leader, il est difficile de changer soudainement la stratégie de l’équipe. Si on arrive à deux dans le final, plusieurs options s’offrent à nous. J’ai hâte de voir ce que nous pourrons faire ensemble. »

L’équipe a subi de nombreux changements : de nouveaux coureurs et beaucoup de nouveaux membres dans le département performance. Penses-tu que tout cela aura un impact sur tes prestations ?

« C’est vrai, l’équipe a connu d’importants changements. Dans le lead-out, mais aussi dans le reste de l’équipe. Je trouve tout cela très positif. L’arrivée de Jacopo Guarnieri dans notre lead-out aura un gros impact sur nos performances. Je pense qu’il apportera l’expérience dont nous avions besoin. En termes de puissance pure, je crois que nous avions déjà l’un des meilleurs lead-out du peloton, peut-être même le meilleur de tous, mais nous avions parfois du mal à en tirer le maximum. Avec Jacopo Guarnieri à bord, je suis sûr que nous parviendrons à mieux nous coordonner. »

Le fait de ne plus appartenir au WorldTour représente-t-il quelque chose pour toi? 

« La saison passée a été stressante pour tout le monde au sein de l’équipe. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à redresser la barre mais à titre personnel, ça ne change pas grand-chose. Je peux toujours suivre le même programme, c’est le plus important. Il faudra bien sûr veiller chaque année à ce que nous puissions déterminer nous-mêmes notre calendrier. Mais si chaque saison se déroule comme la saison passée, ça ne devrait pas poser de problème. Je suis convaincu que nous serons de retour dans le WorldTour d’ici à 3 ans. »

À quelles conditions pourras-tu être satisfait de ta saison 2023 ?

« C’est difficile à dire, beaucoup de choses peuvent bien sûr survenir. J’espère remporter une classique, voire même un monument, durant le printemps, ce serait vraiment super. Ensuite, je prendrai le départ du Tour de France, où j’espère pouvoir à nouveau lever les bras. Les championnats du monde suivront assez vite et je pense que j’aurai de bonnes chances à défendre. Beaucoup de rendez-vous et d’objectifs, mais je pense que je pourrai remporter l’une de ces courses si je suis épargné par la malchance. »

Programme de Caleb Ewan pour 2023

  •  Tour Down Under (17/1 – 23/1)
  • Cadel Evans Great Ocean Road Race (29/1)
  • UAE Tour (20/2-26/2), Milan-Sanremo (18/3)
  • Classic Brugge – De Panne (22/3)
  • Gand-Wevelgem (26/3)
  • À Travers La Flandre (29/3)
  • Grand-Prix de l’Escaut (5/4)
  • Tour de France (1/7 – 23/7).