Nikias Arndt. Dans la formation Giant-Shimano, on connaissait déjà Marcel Kittel, John Degenkolb, Luka Mezgec ou encore Ramon Sinkleldam. Le public ardéchois du Teil a fait hier la connaissance de Nikias Arndt sur les routes du Critérium du Dauphiné, vainqueur d’un rien devant Kris Boeckmans. Pourtant, le jeune sprinteur ne devait pas être la figure de proue du train de l’équipe néerlandaise. « Nous n’avons pas de vrai leader ici, déclare l’Allemand. Mais nous avons montré que si nous travaillons tous ensemble, tout est possible. Nous devions travailler pour Reinardt (Janse Van Rensburg), mais il a chuté et il n’était pas sûr d’être bien. Je l’ai malgré tout emmené dans le dernier virage et j’ai démarré mon sprint en pensant qu’il me dépasserait. Mais je me suis senti rapide. Au final, j’avais assez de vitesse pour rejoindre la ligne. »

Jérôme Coppel. Victime de la chute collective qui a secoué le peloton de la 3ème étape du Critérium du Dauphiné à 65 kilomètres de l’arrivée, Jérôme Coppel (Cofidis) a été contraint à l’abandon. Le coureur d’Annemasse doit observer quelques jours de repos. Il souffre en effet d’une contusion au genou et à la cheville droite et d’un hématome au niveau de la cuisse droite. Ses objectifs futurs, et notamment sa participation au Tour de France, ne sont cependant pas menacés. Après quelques jours d’arrêt, il pourra remonter sur le home-trainer pour reprendre l’entraînement complet en début de semaine prochaine. Le coureur de 27 ans, malchanceux depuis quelque temps, peine à retrouver le niveau qui lui avait permis de terminer 14ème du Tour de France en 2011.

Arnaud Démare. C’était la seule occasion des sprinteurs hier au Dauphiné, et Arnaud Démare (FDJ.fr) s’est manqué. Mal placé à l’entame du sprint final, enfermé dès que les concurrents ont lancé leur effort, l’ancien champion du monde Espoirs n’a pas répondu aux attentes. « Ici, sans manquer de respect aux coureurs présents, il n’y avait pas les meilleurs sprinteurs, mais on a foiré, on est loin, très loin de la performance espérée, constate le Picard. On s’est perdus. On ne s’est pas retrouvés. Le final était sinueux, on le savait. Dans les derniers hectomètres, William (Bonnet) et Mickaël (Delage) m’ont remonté, mais c’était étroit et si les deux premiers sont passés, moi je suis resté coincé. Après, j’ai pensé qu’il y aurait une ouverture, mais je suis resté là, sans pouvoir me mêler au sprint. C’est une grosse déception. »

Nick Nuyens. C’est une petite opération au cœur qu’a subie Nick Nuyens (Garmin-Sharp) hier à l’hôpital de Bruxelles. D’après les examens passés la semaine dernière à Munich, le coureur belge ne souffrait de rien de très grave, mais l’intervention était préférable. Et pour cause, le cœur de l’ancien vainqueur du Tour des Flandres s’est emballé au Tour de Bavière. Il avait d’ailleurs renoncé à prendre le départ de la 2ème étape. L’opération qui a été menée était sans gravité. Normalement, Nick Nuyens devrait pouvoir reprendre l’entraînement dès la fin de la semaine. Cette année encore, le Flamand avait été perturbé pendant la période de classiques. Il avait dû renoncer à prendre le départ du Tour des Flandres pour la troisième année consécutive en raison d’une grippe.

Carlos Betancur. Ceux qui espéraient voir Carlos Betancur (Ag2r La Mondiale) sur le Tour pour la première fois risquent fort d’être déçus. Son manager, Vincent Lavenu, juge « très incertaine » sa présence sur la Grande Boucle. Il ne s’agit pas de raisons physiques, mais de problèmes administratifs. Le vainqueur de Paris-Nice n’est pas rentré en Europe comme il devait le faire la semaine dernière pour renouveler sa carte de séjour dans le but de se rendre au Tour de Suisse. Un nouveau rendez-vous a été convenu avec la préfecture, mais le visa nécessaire pour franchir la Manche pourrait ne pas être livré à temps. « C’est un talent incroyable, mais très difficile à gérer, déplore Vincent Lavenu. Je suis persuadé qu’il a les qualités pour gagner un Grand Tour, mais c’est compliqué. Il doit se remettre en question s’il veut faire une grande carrière. »