Ce n’est pas André Greipel que l’on attendra ce soir en haut de la Planche des Belles Filles. Il n’empêche que le sprinteur allemand devra se hisser là-haut. Pour cela il abandonnera son Noah pour l’Helium. Une vraie différence, tant en poids qu’en matériel. Quand le Noah est équipé de freins intégrés, l’Helium et ses freins traditionnels sont plus adaptés aux parcours techniques.

A son cadre de taille S André Greipel ajoute une potence Deda en aluminium de 140 millimètres et un guidon de 42. « C’est un guidon étroit, un montage dans l’air du temps, affirme le mécanicien de Lotto-Belisol Chris Van Roosbroeck. Depuis deux ans notre train pour le sprint utilise des guidons étroits pour plus d’aérodynamisme : Adam Hansen a un 38, Marcel Sieberg un 40, André Greipel un 42. »

En revanche, question assise, André Greipel a fait le choix du confort plutôt que de l’aérodynamisme.

Sur le Tour de France, le champion d’Allemagne utilise un prototype de roues Campagnolo Bora avec de plus grosses jantes. « Chaque coureur choisit sa taille de boyaux : on a 22, on a 25, on a des slicks, etc. » La pression mise dans les boyaux, elle, est classée top secret…

Côté transmission, André Greipel roule souvent avec un systéme mécanique sur des étapes plus corsées et des sprints un peu plus costauds, ceci afin de gagner du poids. « C’est un coureur qui ne change en revanche jamais de position, conclut son mécano. Tu peux prendre son vélo en janvier comme en août, il est réglé de la même façon. »