La Bretonne Julie Bresset (BH-SR Suntour Peisey-Vallandry) a remporté un franc succès samedi lors de la première course de la Coupe de France. La championne de France 2010 s’est imposée facilement dans la première manche à Saint-Raphaël. Elle a gagné avec plus d’une minute d’avance sur ses rivales, Lene Byberg et Sabrina Enaux, respectivement deuxième et troisième. Julie Bresset, qui avait déjà gagné à Cassis il y a deux semaines, n’a pas caché sa joie après sa victoire sur le circuit du Cap d’Esterel. Elle s’est surtout rassurée, sept mois après une fracture de la clavicule qui l’avait contrainte à renoncer aux Championnats du Monde de VTT à Mont Sainte-Anne. Désormais, la Bretonne regarde vers l’Afrique du Sud et une première manche de la Coupe du Monde qui sera déterminante dans l’évaluation de son niveau fin avril.

Julie, quels sont tes sentiments après ton succès en Coupe de France ?
Je suis super contente car j’ai réalisé une très belle course. Mentalement je n’étais pas la plus forte mais la course a bien commencé. J’ai vu que j’ai pris la tête d’entrée de jeu et que des écarts se faisaient rapidement. Je pensais vraiment que ça allait revenir au terme du premier tour, dans la partie longue et roulante. Ce n’est pas rentré, du coup j’ai su que si je voulais remporter cette course il me fallait la gérer toute seule devant et ça s’est très bien passé.

Ta gestion a été parfaite, ça a été facile ?
Non, pas facile, mais c’est le début de saison. Je suis contente même s’il ne faut pas s’enflammer. Je n’étais pas très sereine au départ. J’attends plus la Coupe du Monde pour pouvoir vraiment juger de mon état de forme. C’est néanmoins une belle victoire.

Te sens-tu loin de ton pic de forme ?
Je ne peux pas trop dire. J’attends vraiment la première manche de la Coupe du Monde dans trois semaines avec impatience. J’ignore quel est mon niveau par rapport à l’an dernier. Il faudra vraiment attendre l’Afrique du Sud pour évaluer cela. Tout ce que je sais c’est qu’il fallait que ce soit une Française qui gagne à Saint-Raphaël de toute façon. C’est moi donc c’est super.

La fracture de la clavicule est un vieux souvenir à présent ?
Oui. Ca me rappelle parfois un peu à l’ordre, mais là dans les descentes je n’y ai pas pensé et je suis contente. J’y travaille mentalement parce que je sais qu’on peut se faire mal très vite.

As-tu apprécié le parcours ?
Bien sûr, j’aime bien ce genre de parcours avec des montées raides, des descentes techniques. C’est un chouette parcours.

La Coupe de France fera cette année une halte en Bretagne, à Saint-Brieuc, tu y attends déjà tes adversaires ?
Je pense qu’on a de quoi faire en VTT en Bretagne. La preuve, c’est là que je m’entraîne. C’est sûr que je n’ai pas les montagnes mais il y a ce qu’il faut. J’avais envie de faire venir une Coupe de France en centre-ville, dans un petit bois super sympa. J’ai déjà repéré le parcours et je peux vous dire qu’il est très physique. Il y a beaucoup de dénivelé contrairement à ce que l’on pourrait croire. J’espère vraiment qu’il y aura beaucoup de monde. Beaucoup se plaignent parce que c’est trop loin mais on appelle ça Coupe de France !

Propos recueillis à Saint-Raphaël le 2 avril 2011.