Julie, où en es-tu dans ta préparation ?
Je reprends tout doucement. Ma reprise à Saint-Raphaël a été perturbée par des problèmes de sinus. Maintenant, tout ça est réglé. J’ai fini mes partiels mardi dernier. J’ai donc réattaqué sérieusement l’entraînement. Pernes-les-Fontaines a constitué un bon entraînement dans la boue. Mais je pense que je vais surtout pouvoir estimer que ma saison reprend dans trois semaines, quand j’aurai vraiment repris un rythme, avec des heures de sommeil. Pour le moment, je cherche juste à trouver de bonnes bases d’entraînement. C’est ce que j’ai fait sur la Coupe de France.

Dans quelle optique iras-tu à Offenburg en Coupe du Monde ?
J’espère avant tout y reprendre mes marques. Ce sera dans deux semaines. J’espère y obtenir une belle petite performance. Si j’y arrive, ce sera bien. Jeudi, c’est férié, donc quoi qu’il arrive je vais courir en VTT ou sur la route. Après, il y a une Coupe d’Allemagne dimanche. Je vais ensuite m’entraîner une semaine en stage puis aller à Offenburg.

Tu évoquais tes problèmes de sinus, est-ce quelque chose qui est derrière toi maintenant ?
Disons que ce que nous avons fait, c’est surtout une solution pour que je puisse passer la saison. Je me soignerai vraiment cet hiver quand l’année sportive sera finie.

Comment conçois-tu tes objectifs dans ce contexte ?
Si début juillet je commence à être bien, ça va ensuite s’enchaîner. Nous allons avoir beaucoup de courses : la Coupe de France, le Championnat d’Europe, les Championnats de France, les Coupes du Monde. Si je suis dans le coup à ce moment, je pourrai préparer sereinement les Championnats du Monde. Mais pour l’instant je me concentre vraiment sur les deux prochaines semaines pour faire les choses étape par étape.

Comment se passent tes études ?
Je viens de passer mes examens mais j’attends mes résultats. Peut-être que j’aurai des matières aux rattrapages, mais je ne le saurai que dans trois semaines. Ca va me permettre de souffler un coup, et puis après on avisera en fonction de mes résultats. La priorité reste ma licence, que je veux avoir pour être tranquille après.

Ton intersaison a été marquée par la création de ta structure, comment as-tu géré ce projet ?
Nous avons fait cela à deux avec mon père, avec le soutien des gens de l’association. La structure était déjà là l’année dernière mais ça a été amélioré et organisé pour trois coureurs. De mon côté, j’ai privilégié mes études mais c’est ce qui a été convenu avec mes sponsors.

Pauline Ferrand-Prévot était prévue dans ta structure mais ça ne s’est finalement pas fait, pourquoi ?
Pauline avait ses sponsors et les voulait dans la structure. Ce n’était pas possible car nous devions respecter un ensemble de marques du groupe Shimano. Nous avons voulu rester réglos avec nos partenaires. Et trois coureurs, c’était déjà beaucoup de boulot !

En t’impliquant dans une telle structure, tu fais déjà tout doucement la transition vers le monde professionnel ?
Oui mais ça reste tout de même assez ludique par rapport à ce que je peux faire à l’école. Je m’occupe de certaines choses, mon père de d’autres, notamment tout ce qui est plus technique. Je m’occupe davantage des choses en rapport avec l’image.

Propos recueillis à Pernes-les-Fontaines le 8 mai 2010.