Maxime, tu t’es imposé dans la troisième manche de la Coupe de France, mais le plus dur pour toi n’était-il pas de crier victoire trop tôt sur cette épreuve ?
Ce n’était pas gagné d’avance, ça reste une Coupe de France et il ne faut pas venir les mains dans les poches. Ce n’est pas un objectif prioritaire, mais ça me tient toujours à cœur de briller en Coupe de France. C’est parfait. Déjà deux victoires sur trois courses et une 2ème place.

Tu gagnes avec une belle marge…
Il a fallu du temps quand même ! Mais je suis passé rapidement en tête parce que je me sentais un peu mieux. Les sensations étaient assez mitigées, mais je voulais me pousser pour la manche de Coupe du Monde la semaine prochaine à Val di Sole. J’espère que je serai un cran au-dessus, parce que sinon cela ne suffira pas pour chercher une nouvelle place. J’ai vraiment trouvé un super public et une superbe ambiance, c’était vraiment sympa. La Bretagne me porte chance puisque j’ai gagné ici il y a deux ans. Encore une victoire ici, c’est super !

Tout le monde t’annonçait favori faute d’adversaires de ton niveau, comment l’as-tu appréhendé ?
Beaucoup m’annonçaient vainqueur facile. Mais une course n’est jamais gagnée d’avance. On a des petits jeunes qui roulent fort. Il ne faut pas faire d’erreurs, rester concentré, ne pas partir les mains dans les poches. Il faut se battre jusqu’au bout, et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui. J’ai l’expérience pour moi, et je n’ai plus trop la pression sur une Coupe de France. Il faut prendre cela avec un peu plus de recul. J’y arrive maintenant.

Ta performance est-elle rassurante avant la prochaine Coupe du Monde en Italie la semaine prochaine ?
Oui, c’est un bon point. L’objectif était de travailler, et c’est chose faite. Être dans le Top 5 samedi prochain serait une bonne chose, même si on ne peut jamais trop prévoir. J’avais les jambes, tant à Albstadt, où j’ai fini 4ème, qu’à Nove Mesto. Sans cette bronchite, je pense que je finissais dans les cinq là aussi. On va essayer de poursuivre là-dessus et de marquer encore de gros points pour le classement général. Ensuite, on embrayera sur le Championnat d’Europe.

Comment as-tu trouvé le tracé de Locminé ?
C’est un circuit où il faut toujours rester concentré. J’ai su ne pas faire trop d’erreurs. Les bosses ne sont jamais très longues. On est dans la répétition, on est souvent en danseuse, et à la fin, on a vraiment mal aux cuisses. J’ai travaillé une filière que je n’avais pas travaillé cette semaine à l’entraînement, et qui est complémentaire pour la Coupe du Monde la semaine prochaine, ces petites relances de dix ou quinze secondes, qui sont vraiment importantes dans le VTT actuel. De ce point de vue-là, j’étais servi. En termes de préparation, c’était optimal.

As-tu bien récupéré de ta bronchite qui t’avait gêné lors de la dernière manche de Coupe du Monde ?
Elle a mis du temps à partir. J’ai fait quatre jours sans vélo après. Ça m’a permis de me guérir. Mais pendant une semaine, je sentais que ce n’était pas encore top. J’ai repris vendredi dernier. J’ai alors enchaîné cinq, six jours chargés à l’entraînement. Le but était de m’épuiser. La mission est accomplie puisque je n’ai pas encore tout à fait récupéré. L’important est d’atteindre le pic de forme la semaine prochaine.

Tu sembles retrouver ton niveau de 2011, le ressens-tu comme ça ?
J’espère ! En tout cas les sensations sont vraiment bonnes depuis le début de saison alors pourvu que ça dure ! Cette année, j’ai retrouvé le niveau qui était le mien en 2011. Mais l’objectif est aussi de progresser un peu. Mon entraîneur m’a dit : « tu vois, à Albstadt, tu étais capable de gagner une Coupe du Monde ». Il faut y croire ou au moins être un petit peu plus régulier, être Top 3 plutôt que Top 5. Mais on ne va pas s’enflammer trop vite. Pour le moment, je pense à cette Coupe du Monde et aux Championnats d’Europe pour essayer de faire de bons résultats. On pensera au reste de la saison ensuite.

Après ta saison 2012, dirais-tu qu’il était crucial pour toi de réussir ton début de saison ?
Oui, il fallait se remettre dans une bonne dynamique. Il y a eu quelques courses un peu décevantes en début de saison, mais je ne me suis pas affolé car je sentais que j’avais trouvé la fraîcheur qui me manquait l’année dernière et que j’avais en 2011. Cette année, j’ai cette fraîcheur à l’entraînement, cette envie. C’est un ensemble de choses qui m’a redonné confiance de ce point de vue.

Aujourd’hui le succès est total pour BH, avec la victoire de Julie Bresset chez les Dames…
Oui, malheureusement on rentre tous de notre côté parce qu’on a une Coupe du Monde à préparer. Mais effectivement, c’est une bonne chose. Julie qui revient et qui gagne chez elle et le doublé pour l’équipe avec la victoire en Elite, c’est un bon week-end, on ne va pas se plaindre !

Propos recueillis à Locminé le 9 juin 2013.